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Le renouveau charismatique catholique et évangélique a fêté ses 50 ans pour Pentecôte à Rome. Un rassemblement  pour sauter, danser, chanter. De l’émotion, de l’euphorie, de l’exaltation… Beaucoup de bruit…Répercuté par une pléthore d’articles que l’on trouve sur le net. Un article a particulièrement attiré notre attention et exige une réponse. Que la  foi romaine se complaise  dans cette confusion en tous genres, et surfe sur ces torrents superficiels, nous ne pouvons que le déplorer, mais qu’un cardinal se permette le discours suivant paru dans «  La Croix » est intolérable.

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La Croix, le 06/06/2017 à 0h00 
Mis à jour le 06/06/2017 à 14h21

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 « Lors d’une messe célébrée au Circo Massimo, vendredi soir, le cardinal Kevin Farrell, président du Conseil pontifical pour les laïcs, a exprimé la demande de pardon du Renouveau charismatique pour ses « défauts », au long de ces cinquante années : « Arrogance, impatience, orgueil, paroles imprudentes… qui ont provoqué des tensions et des divisions dans les communautés, les groupes et les paroisses ». « Ce courant de grâce a atteint sa maturité ecclésiale », a-t-il dit, ajoutant qu’il ne peut se limiter à « une expérience spirituelle privée et réconfortante » mais doit conduire à « une conscience plus grande que la mission de l’Église est notre mission, que les objectifs du diocèse sont nos objectifs et les problèmes de la paroisse nos problèmes ».

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Un petit rappel à la Prévert des « défauts » précités pour lesquels un  Cardinal, demande pardon :

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– Les ex-communautaires qui  depuis des décennies ont enrichi ces communautés par leur travail, sans cotisation sociale ni même de retraites, ont bien dansé, eux aussi, dans de méga-rassemblements. Ils dansent aujourd’hui devant leur buffet vide et font la queue pour toucher les subsides de l’Etat. Les coffres-forts du renouveau semblent  ne pas avoir atteint leur maturité pour assumer leur responsabilité et leur rendre leur dû.

Les gourous, sous prétexte de « relecture de la vie »  induisent de faux souvenirs dont voici les dégâts :

– Jeunes captés dans cette mouvance, utilisés au seul profit de communautés manipulé, au mépris de leur avenir brisé.

– Parents accusés de maltraitance ou d’inceste et rejetés

– Couples brisés, divorces, avortement.

– Familles détruites, pulvérisées

– Parents en fin de vie qui ne reverront pas leurs enfants

– Parents qui n’ont plus revus leurs enfants suite au refus de donner de fortes sommes d’argent à la communauté.

– Parents sans nouvelle de leurs enfants depuis plusieurs années

– Grands-parents coupés de leurs petits-enfants

– Actes subis de pédophilie qui ont fait la une des médias

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«  Ce courant a atteint sa maturité ecclésiale »

On peut en douter dans cette demande de pardon à la cantonade dont le mot « victime » est absent. Même un enfant lorsqu’il a commis une faute est capable de savoir à qui il a fait de la peine et il va lui demander pardon.

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Le Cardinal demande pardon mais à qui ? …Telle est la question.

Rappelons une fois de plus l’encyclique de Jean Paul II In « DIVES IN MISERICORDIA » :  

« Dans aucun passage du message évangélique, le pardon, ni même la miséricorde qui en est la source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers le tort causé ou les offenses. En chaque cas, la réparation du mal et du scandale, le dédommagement du tort causé, la satisfaction de l’offense sont conditions du pardon. »
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Une longue route à faire que le GPS du Cardinal n’a pas encore trouvée.

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Derrière tout le bruit de ces rassemblements charismatiques abusivement séducteurs et médiatisés,

se  cachent une triste réalité humaine.

 Le terme  « défaut » pourrait être adapté s’il qualifie ce lourd handicap romain et ecclésial :

l’aveuglement, la surdité et le silence.   

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Une blessure vivait tranquille, avec ses copines,  au fond d’un inconscient. Elles étaient toutes paisiblement bien rangées dans un grenier, plein de poussière et de toiles d’araignées.

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Survint un gourou qui décida que les pauvres blessures, devaient guérir. Il fit un bazar pas possible dans ce coin tranquille. La poussière vola, les araignées affolées couraient de partout. Il réveilla les blessures à coup de mots, encore des mots, assénés à coup de hache, elles saignaient abondamment, et plus elles saignaient, plus le gourou frappait. Les mots devinrent des maux qui déclenchèrent des douleurs, des hallucinations qui devinrent  des drames. Toutes les blessures hurlaient qu’on les laissât tranquilles.

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L’inconscient réveillé s’agitait de partout. Le grenier en était si secoué que les murs de la maison en tremblaient, les fondements bougeaient. L’édifice était menacé. Les blessures devaient partir avant que tout ne s’écroule.

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C’est à ce moment là que le gourou disparut, abandonnant les blessures saignantes et l’inconscient agressif. Il laissa derrière lui une ordonnance de guérison : « vous voyez bien, vieilles blessures que vous êtes néfastes. » Croyez en moi. Venez me voir et je vous amènerai à une nouvelle vie, une vie digne de vous, ce grenier ne pouvait vous convenir…

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Les blessures prirent la route, en rêvant à une vie plus belle …Dans un grenier de château ?    Elles arrivèrent en piteux état chez le gourou. Il les délesta de près de 1000 Euros à chacune, elles étaient plus légères pour guérir, et il commença la thérapie par des prières…puis il trifouilla dans les blessures, encore des douleurs, des hémorragies auxquelles répondaient des prières… Pendant plusieurs jours. Chaque jour de nouvelles blessures envahissaient leurs plaies béantes. Sans pitié, le gourou continuait son travail salvateur. L’inconscient avait perdu toute agressivité, il était en bouillie. Un processus normal pour renaitre en «Dieu ».  Sauf que l’inconscient ne connait pas « Dieu »… Peu importe, puisque « Dieu » est intime avec le gourou … Ils ne font qu’un. Après cette préparation faite de larmes et de douleurs, le jour de  la « renaissance »  arrive. Un grand jour. Dans la chapelle, les blessures sont placées dans une corbeille, sur l’autel. Le gourou les fait flamber. Elles entrent enfin dans ce monde du « Dieu » de l’indifférence, où l’amour ne blesse plus puisqu’il n’y a plus d’amour, plus personne. Le vide.

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Après cette fabuleuse renaissance, elles prennent la route du retour, d’un pas appesanti. Arrivées devant leur maison, le désastre : un tas de ruines. Elles trouvent refuge sous un petit appentis. Il y fait froid. Elles ont faim, elles pleurent. L’inconscient est parti chez les fous,  elles sont seules.  Leurs nuits sont hantées des pires cauchemars. Elles comptent leurs sous, et décident de repartir chez le gourou … Lui seul peut les guérir.

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Vous trouverez sur notre site des analyses qui démontrent ce qu’est une communauté charismatique déviante. Pour l’aborder très concrètement nous vous suggérons de visionner le reportage de Sophie Bonnet diffusé sur Canal +, en novembre 2011, et toujours en ligne sur YouTube :

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Sur France 3 région et France infos Occitanie, on peut regarder cet article :

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http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gers/auch/pedophilie-eglise-archeveque-auch-cite-comparaitre-septembre-victimes-1259375.html#xtor=EPR-521-[france3regions]-20170523-[info-bouton1]

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« Pédophilie dans l’Eglise: l’archevêque d’Auch cité à comparaître en septembre par des victimes »

« L’archevêque d’Auch, Maurice Gardès, le cardinal Philippe Barbarin et cinq autres personnes sont cités à comparaître en septembre devant le tribunal correctionnel de Lyon par des victimes d’agressions sexuelles au sein de l’Eglise. 

Par MP + AFP Publié le 23/05/2017 à 12:00 Mis à jour le 23/05/2017 à 12:01

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Ces victimes leur reprochent de ne pas avoir dénoncé ces faits à la justice, ont annoncé mardi leurs avocats.

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Première audience le 19 septembre

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Cette procédure de citation directe intervient après le classement sans suite il y a dix mois d’une enquête préliminaire diligentée sur ce dossier par le parquet de Lyon.
La citation a été délivrée ce mardi matin par huissier, comme le veut la procédure. Une première audience dite « de consignation » a été fixée au 19 septembre devant le tribunal correctionnel de Lyon, ont indiqué ces avocats lors d’une conférence de presse à Villeurbanne.

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Du fait de dix victimes

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Cette citation émane de dix victimes constituées partie civile: cinq victimes d’agressions non prescrites du père Bernard Preynat (faits pour lesquels le religieux a été mise en examen) et cinq autres pour lesquels les faits sont prescrits.

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Les sept personnalitées de l’Eglise citées

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Aux côté du cardinal de Lyon sont aussi visés par la procédure le directeur de cabinet de Mgr Barbarin Pierre Durieux (actuellement sur le départ), Régine Maire, qui était chargée de la cellule d’aide aux victimes de prêtres dans le diocèse, le vicaire épiscopal du Roannais Xavier Grillon (supérieur hiérarchique direct du père Preynat), l’archevêque d’Auch Maurice Gardès, l’évêque de Nevers Thierry Brac de la Perrière et Luis Ladaria Ferrer, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican.

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Le scandale d’une institution

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Pour une des avocates des plaignants, Me Nadia Debbache, le scandale « n’est pasl’affaire d’un seul homme mais d’une institution ».

« Tout le monde à son échelon a participé, y compris au sein même du Vatican ».

François Devaux, un des fondateurs de l’association La Parole libérée qui a révélé toute l’affaire, a souligné que, « faire ce recours, c’est pour (eux) un acte citoyen et responsable ».
« Il n’y a aucun acharnement mais il y a de réelles questions judiciaires qui se posent » par rapport au classement sans suite de l’affaire par le parquet l’été dernier, a-t-il fait valoir.
Les victimes et leurs avocats souhaitent porter à l’audience le débat sur la prescription des faits de non-dénonciations d’agressions sexuelles sur mineur. Ce délai, qui est actuellement de trois ans, est un des motifs mis en avant par le parquet pour classer l’affaire. »

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Nous constatons encore une fois que les scandales étouffés depuis des décennies sont devenus des bombes à retardement qui explosent un jour, malgré le silence de l’épiscopat qui s’y entend comme personne pour passer les victimes aux oubliettes. Les scandales se suivent… N’aurait-il pas été plus judicieux de régler ces tristes affaires avant qu’elles ne fassent plus de dégâts ? Pour les victimes d’abord, mais aussi pour l’Eglise, car lorsque les responsables religieux de ces affaires sont plus occupés à camoufler qu’à faire éclater la vérité, ils s’engagent dans le chemin de la dissimulation et du mensonge. Piétiner la vérité, refuser la justice, peu à peu cela gangrène la morale, la foi, les responsables ecclésiaux et l’Eglise.

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C’est ce que résume l’avocate des plaignants, dans l’article, en quelques mots, et  avec justesse : « le scandale « n’est pas l’affaire d’un seul homme mais d’une institution ».

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Une institution qui continue à nier et à dénier. Ce site vous en donnera la preuve. Nos enfants sont tombés sous les coups des manipulations mentales d’une idéologie camouflée dans une hérésie qui fait recette, dans tous les sens du terme. Ils sont abandonnés à leur sort. Non seulement aucune aide mais pas la moindre once d’empathie.

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Le leurre de tout ce « beau monde », c’est de croire que cela va durer encore longtemps. Il devrait prendre conscience à l’aune de l’histoire que toutes les idéologies ont toujours été vaincues  par l’intelligence et la vérité. De plus en plus déficitaires  dans ces compromissions.

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Dans le  BLOC NOTES  de La Vie, paru le 29 septembre 2016, sous la plume de Jean Claude Guillebaud  qui présente le livre d’Isabelle de Gaulwynn :

« Pédophilie : un si long silence »

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Nous avons été interpelés par la justesse de ses propos. Nous en reprenons quelques uns :

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« Parlons net : voilà bien longtemps que je n’avais pas été captivé, remué, troublé par un livre. Par la probité et le courage de sa démarche, notre consoeur Isabelle de Gaulwynn, rédactrice en chef adjointe de La Croix, force l’admiration. Dans l’Histoire d’un silence (au Seuil), (…)

Dans les années 1970, Isabelle a fait partie d’une troupe de scouts de la paroisse Saint-Luc, à Sainte Foy-les-Lyons, que dirigeait un prêtre hors du commun Bernard Preynat. (…) A l’époque, la petite Isabelle est fascinée par ce prêtre «  un peu « tradi » avec un côté militaire » (…)

 Les parents de la paroisse, tranquillisés, savent que leurs enfants sont occupés, éduqués, catéchisés ; « Nous étions heureux écrit-elle ». Quarante trois ans plus tard, en octobre 2015, l’un de ses confrères de La Croix, lui parle d’un communiqué du diocèse de Lyon : plusieurs plaintes ont été déposées contre un prêtre, aumônier d’une troupe de  scouts. Isabelle comprend qu’il s’agit du Père Bernard Preynat  et le dit aussitôt à son confrère. Celui-ci tombe des nues. Elle était donc au courant ?

Oui et non. Oui, car une dizaine d’années auparavant, elle avait parlé au cardinal Barbarin des confidences reçues d’un autre prêtre âgé. (…) Non, car que sait-on vraiment quand on a dix ans ?

En 2004, après en avoir parlé au cardinal Barbarin, elle ne fait plus rien. (…)Elle pense que le prêtre pédophile croupit quelque part en prison. Quand elle apprend que ce n’est pas le cas, elle est prise de vertige. Elle parle de « sidération ». Comment a-t-elle pu se taire ? Quels mécanismes ont joué en elle ? Elle se sent coupable.

Nous aussi ! Parce que souvent lesdits mécanismes ont joué pour nous. Crainte de fragiliser l’Eglise ? Refus de céder à la dramatisation ? Peurs de relayer des rumeurs sur des faits prescrits ? Ce tourment ne va plus la quitter. Des mois durant, elle tentera d’y voir plus clair et mènera une enquête minutieuse mais respectueuse. Elle rencontre d’anciennes victimes, retrouve des mères de scouts que ces crimes ont brisées. Elle mesure la responsabilité de l’Eglise dans cette tragédie. Se taire ? Pas question ?

Cette plongée intrépide dans les tréfonds catholiques invite chacun de nous à ouvrir les yeux. Oui, c’est un grand livre et bouleversant.

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Cet article est bouleversant. Merci à Isabelle de Gaulwynn pour son livre. Elle  a eu ce courage qui devrait être exemplaire pour d’autres. Elle aurait pu, se taire, elle aussi, comme le font les responsables ecclésiaux. Elle démontre que choisir la vérité, c’est faire la lumière, c’est se libérer et libérer les autres. On imagine sa rencontre des mères de victimes…

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Le journaliste pose la question :

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Comment a-t-elle pu se taire ? Quels mécanismes ont joué en elle ? Elle se sent coupable. Nous aussi.  

Il en apporte la réponse : « Crainte de fragiliser l’Eglise ? Refus de céder à la dramatisation ? Peurs de relayer des rumeurs sur des faits prescrits ? ».   

Combien de personnes sont muettes encore aujourd’hui et scellent de tels secrets ?  Pour ces raisons là et bien d’autres que leur ont données  les responsables ecclésiaux  auprès desquels elles se sont confiées. Elles sont de la sorte, on ne peut dire malgré elles, complices du mal. 

Voir notre article : Malheur à celui par qui le scandale arrive

 

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Si tous ceux qui savent parlaient, nous aidaient, nos enfants seraient libérés, nos familles détruites dans l’Eglise et, à cause de son silence par l’Eglise, auraient pu toutes être sauvées.

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Le ciel était bleu, mais Toinou ne le voyait pas tant il se dépêchait pour aller chez son médecin.

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– Bonjour Docteur.

– Bonjour Toinou. Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

– Je suis blessé…

– Blessé ? Comment ? Que t’est-il arrivé ?

– Je ne sais pas.

– Si tu ne sais pas, pourquoi viens-tu me voir ?

– Parce que je ne sais pas.

– Je ne comprends rien, explique-toi.

– Voilà, vous savez que je rends service à la paroisse et que ma femme y fait le catéchisme. En allant à la messe, nous avons rencontré une dame qui revenait d’une session de « relecture de vie », ou quelque chose comme ça et qui distribuait des publicités. On n’avait jamais entendu ça. Elle parlait de blessures que nous ne connaissions pas et que seul Dieu pouvait guérir. Inquiets, nous avons voulu savoir si c’était notre cas. Nous nous sommes inscrits à plusieurs avec la dame du notaire, les filles de l’institutrice catho, et le chef des pompier. Nous avons tous reçu un questionnaire qui nous a surpris. On nous demandait  de répondre à des questions sur « la vie utérine » notre « conception », sur notre père, notre mère, notre enfance, et puis sur notre couple. Des questions intimes, qu’on ne s’était jamais posé ma femme et moi. C’était pas beau, les questions sur nos parents. Nous ne voulions pas répondre mais je sais pas pourquoi,  nous l’avons fait. Je pense que les autres aussi l’ont fait puisque c’est obligatoire mais nous n’avons pas osé en parler avec eux et eux ne nous ont rien dit.

– Et alors Toinou, vous y êtes allés ?

– Et oui ! Nous y étions tous. Je ne sais pas comment vous dire, ça nous a chambardés. Depuis ma femme est à la maison, elle a peur et elle pleure et veut plus sortir. Je viens aussi vous voir pour elle.

– Qu’est-ce qui vous a chambardés ?

– On nous a fait « surgir des blessures » qu’ils disent, à ce qu’il paraît que nous savions pas. Elles viennent de nos parents, aussi des morts. Ils les connaissaient aussi par des « paroles de connaissance », j’ai bien retenu le nom parce que ça me rappelait celle qu’on appelait la sorcière qui est morte l’an passé. Elle parlait pareil. Nous avons eu peur. Vous savez, nous aimons beaucoup nos parents et eux aussi nous aiment. C’était affreux. En revenant, on est pas allé les voir, on avait honte des salissures qu’on avait entendu. Je suis allé prier au cimetière, sur la tombe de la famille pour leur demander pardon de ce que j’avais entendu d’eux et pour leur dire que je le croyais pas. Et c’est là que j’ai décidé de venir vous voir.

– Et les autres, Toinou, qu’ont-ils fait ?

– Le chef des pompiers est parti le deuxième jour, il était pas content. Il a réussi à nous dire sans se faire remarquer qu’on était chez des fous et qu’il fallait partir. Nous avons pas osé et nous sommes restés. Une des filles de l’institutrice pleurait comme une fontaine, l’autre n’a pas dit un mot, et la notairesse était contente comme je ne l’avais jamais vue. Et puis les autres gens, je les connaissais pas. C’était dur, il restait deux jours. On nous a fait des prières de « délivrance » que j’ai jamais entendues… Et puis ma femme et moi, on s’est demandé de quoi on devait être délivré ?… On n’est pas prisonnier, on vit normalement, on travaille, nos enfants se portent bien, on est heureux en famille. Sauf que depuis on est malheureux. Chaque fois qu’on verra nos parents, on va penser à ce qu’on nous a dit sur eux, que j’ose même pas vous répéter.

– Et tu as payé combien pour ça ?

– A peu près mille Euros pour nous deux. C’est des sous que j’avais économisés pour faire un petit voyage avec l’amicale du village.

– Tu en as parlé au curé ?

– J’ai pas osé parce que c’est dans son église que la dame nous a donné les publicités.

– Tu t’es fait rouler ! Je connais ces prétendues retraites. J’ai déjà reçu plusieurs  personnes délabrées qui en revenaient. Dis-toi que tu t’en sors bien. J’en ai envoyé d’autres chez le psy. Tout ça c’est de l’invention qui rapporte des sous à des charlatans. Ta femme et toi êtes en parfaite santé. Oubliez ces journées de fous, allez voir vos parents tranquillement, rien n’est vrai de ce qu’on vous a raconté sur eux, d’ailleurs vous le savez. Occupez vous de vos enfants  et continuez votre vie. C’est le meilleur remède à ce poison. D’ailleurs, je passerai la voir. Et j’irai voir aussi le curé.

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Toinou en sortant, s’aperçu que le ciel était bleu. Une belle journée en perspective. Il respira profondément ce bon air venu des collines. Il était heureux. En passant devant l’Amicale du village, il entra et s’inscrivit avec sa femme pour le prochain voyage. En Corse. Il allait le lui dire, ça lui plairait. En glissant la main dans sa poche, il toucha son chapelet, il se dit que bientôt, comme chaque année, ils iraient tous les deux  avec le pélé diocésain à Lourdes. Puis, d’un pas assuré, il rentra chez lui…  

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Ce texte du Pape François que vous trouverez sur le site :

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http://fr.aleteia.org/2017/03/05/le-jeune-du-careme-explique-aux-hypocrites/

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et dont nous tirons des extraits  qui méritent quelques commentaires :

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« Le jeûne du Carême expliqué aux « hypocrites »

Le Saint-Père met une fois de plus en garde les catholiques contre le manque de

cohérence et sincérité.

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« Le jeûne est un acte de « pénitence » qui doit se pratiquer en étant généreux avec son prochain, en « lui prêtant assistance » a redit le Pape … »

(…)

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Aux hypocrites

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« Le Seigneur demande un jeûne « vrai, sincère, cohérent ». Dans la première lecture du jour, tirée du livre d’Isaïe – « Est-ce là le jeûne qui me plaît ? » (Is 58, 1-9a)  – »

(…)

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« Comment jeûnons-nous ? »

« Dans le livre d’Isaïe, il est dit « ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix ». (…) Et de rappeler, en ce premier vendredi de Carême, les caractéristiques du jeûne qui plaît alors à Dieu : « Faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ». Ou encore « partager son pain » avec celui qui a faim, « accueillir » chez soi les pauvres sans abri, « couvrir » celui que l’on voit sans vêtement, « ne pas se dérober à son semblable ».

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Sur ce lien https://www.aelf.org/2017-03-03/romain/messe#messe1_lecture1 vous trouverez le texte d’Isaïe dont un passage concerne plus particulièrement nos enfants :

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«  (…) Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci :
faire tomber les chaînes injustes,
délier les attaches du joug,
rendre la liberté aux opprimés,
briser tous les jougs ? (…) »

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Les paroles d’Isaïe sont souvent reprises dans un cantique  bien connu, qui est à lui seul une catéchèse :

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«Ta nuit sera lumière de midi »

« Si tu dénoues les liens de servitude,
Si tu libères ton frère enchaîné,
La nuit de ton chemin sera lumière de midi.
Alors, de tes mains, pourra naître une source,
La source qui fait vivre la terre de demain,
La source qui fait vivre la terre de Dieu.

Si tu dénonces le mal qui brise l’homme,
Si tu soutiens ton frère abandonné,
La nuit de ton appel sera lumière de midi.
Alors, de tes yeux, pourra luire une étoile,
L’étoile qui annonce la terre de demain,
L’étoile qui annonce la terre de Dieu. »

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 Ce texte du Pape aux catholiques contre l’hypocrisie, devrait d’abord interpeler les Princes de l’Eglise et l’épiscopat.

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Le carême de 2017, sera-t-il différent de celui des années précédentes ? Non, car ces beaux discours à la  cantonade, se font tout en piétinant la trappe des sous terrains où nos enfants sont emprisonnés et où d’autres jeunes continuent de les rejoindre. Tous, victimes de l’emprise mentale dénoncée sur ce site.

Dénoncer les liens de servitude, dénoncer le mal qui brise l’homme ?

Pour l’avoir fait et continuer à le faire, nous en payons le prix : rejet, discriminations, calomnies, violence.

Dans l’Eglise, notre expérience nous montre que l’intention dénie l’action : on parle, on moralise, on s’émeut, on s’agite, on pavoise. Pendant qu’en même temps, on cache, on camoufle, on ment, on détruit.

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La source qui fait vivre la terre de demain ?

L’étoile qui annonce la terre de Dieu ?

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De grandes espérances qui croupissent avec nos enfants.

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La retraite de carême continue au Vatican. Cette méditation du Père Micheleni est un examen de conscience qui s’adresse au pape et aux cardinaux. On peut la lire sur le site :

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https://fr.zenit.org/articles/retraite-de-careme-tenir-ensemble-lamour-de-dieu-et-celui-du-pauvre/

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En voici quelques extraits dont les phrases que nous mettons en gras,  qui nous font réagir :

6 MARS 2017 ANITA BOURDINROME

Retraite De Carême À Ariccia © L’Osservatore Romano

 

 « Les dernières paroles de Jésus et le début de la Passion » dans saint Matthieu ont fait l’objet des deuxième et troisième méditations proposées par le père Giulio Michelini, OFM, lors de la retraite du pape François et de ses collaborateurs, à Arriccia, ce lundi 6 mars 2017. (…) »

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« Mes silences et les professionnels du sacré »

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« Il a invité à s’examiner : de quel type sont mes silences ? “En pensant à celui de Jésus, je me demande avant tout si je communique la foi par les paroles ou si ma vie est évangélisatrice. Je me demande ensuite de quel type sont mes silences, en relation avec la charge ecclésiale que j’exerce : si je suis coupable de silences qui n’auraient pas dû être. » (…)

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Les silences de l’Eglise !?… Ils sont les oubliettes des victimes de l’emprise sectaire du psycho-spirituel. Comme ils l’ont été pendant des années pour les victimes de pédophilie. Des silences qui vont devenir pour certains des tombeaux.

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On peut dire que dans cette retraite, les questions sont posées clairement par le Père Michelini et que sa conclusion est celle d’un homme qui regarde le mal en face :

« Le prédicateur a invité à se poser la question : suis-je un « professionnel du sacré », admettant des compromis pour sauver la face, l’institution, au détriment des droits des personnes ? »

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Nous témoignons dans ce site que durant des années et encore aujourd’hui, les responsables ecclésiaux auxquels nous nous sommes adressés sont « coupables de silences qui n’auraient pas dû être être ». Nous témoignons que ceux qui auraient du protéger nos enfants  ne sont que «  des professionnels du sacré ». Nous témoignons que  oui, l’institution pour se protéger rejette les victimes en piétinant leurs droits. Y a t-­il une pire violence que cette double peine : victime et rejetée ? Ce qui laisse un boulevard aux pratiques psychosectaires qui continuent à capter des jeunes et à remplir les poches des gourous.

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Tout comme un témoignage diffusé le 15 mars, dans Télématin, sur le Vatican. Le journaliste précise « Un Pape venu de l’autre bout du Monde qui place son pontificat sous le signe de la pauvreté et de la simplicité…Loin des fastes et des protocoles de la Curie romaine. Il a entrepris une lutte contre la pédophilie dans l’Eglise en créant une commission pour lutter contre les évêques qui couvrent ces prêtes pédophiles, mais dont un membre vient de claquer la porte. Le Vatican freine des quatre fers et la réforme a du mal à progresser. »

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Le silence règne. Pourquoi ? Pour protéger qui ?

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Loin de ces palais épiscopaux, nous terminerons ce billet en remerciant ces  hommes de foi et d’humanité que nous avons rencontrés, au fil de nos années, dans des prêtres de paroisses ou d’humbles religieux. Ils nous ont accueillis et aidés, en frères, comme le regretté Père Trouslard l’a fait pour tant et tant de victimes. Ils n’ont pas besoin qu’on leur prêche le carême, ils le vivent. Nous en témoignons.

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Prière que vous trouverez, avec la note de la rédaction sur le site :

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http://fr.aleteia.org/2017/03/23/la-priere-secrete-dun-eveque-pour-demander-pardon-pour-les-scandales-dans-leglise/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr

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« C’est parce qu’en vérité, nous sommes impardonnables, qu’il nous est si difficile de demander pardon à nos victimes. » Face aux affaires de pédophilie et d’abus sexuels qui entachent l’Église, la prière reste irremplaçable. Il ne faut pas l’oublier parallèlement aux nécessaires mesures temporelles qu’il convient de mettre en place. »

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Nous réagissons d’abord à  l’introduction :

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–  « C’est parce qu’en vérité, nous sommes impardonnables, qu’il nous est si difficile de demander pardon à nos victimes. »

« Être impardonnable » n’existe pas dans l’Évangile. C’est une offense à Dieu de le croire et une fausse justification de la faute sous couvert d’humilité. 

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« Une affaire qui dépasse l’entendement » dit la rédaction. Nous ne pouvons qu’approuver.  La pédophilie est qualifiée de crime. Cependant, ce  qui dépasse l’entendement, c’est que pour faire éclater la vérité sur ce fléau, et obtenir justice, il faille arriver à ce que ce soient les médias qui débusquent les pédophiles dans l’Église. Un scandale dont l’Église est seule responsable par son silence coupable et  inacceptable.     

Bien que vous ayez le courage de poser des mots sur l’horreur de la situation qui est la vôtre, nous sommes choqués, Monseigneur, par votre prière. Elle est  émouvante à une première lecture, mais, à l’analyse dévoile ses failles. Nous ne pouvons y adhérer et nous vous en  disons les raisons en reprenant quelques passages de votre texte.

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– « Dieu notre Père,
Des profondeurs du piège où nous sommes tombés, nous crions vers Toi ! Ne nous abandonne pas, nous, ton clergé, dans cette épreuve. »

Vous avez abandonné les victimes piégées de la sorte dans leur souffrance. Votre épreuve n’est-elle pas  le mal que vous avez dénié qui vous lie à elles tant que vous ne les aurez pas libérées ?  Seule la vérité rend libre. C’est le cas pour les victimes tout autant que pour vous.

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– « Nous t’en prions, dis-nous comment nous pourrions bien être pardonnés. Et retrouver avec la paix du cœur, la confiance du monde. »
Vous connaissez parfaitement le chemin à faire : il ne suffit pas de prier pour être pardonné, la reconnaissance du tort causé, et la réparation sont conditions du pardon. Un chemin humain, spirituel, et non virtuel.

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 – « Nous n’osons pas demander pardon à tous les humbles, tous les petits (…) à nos victimes. Et pas seulement les enfants, mais aussi les innombrables adultes (…) Ces hommes et ces femmes de bonne volonté qui mettaient toute leur confiance en nous, Comment serions-nous crédibles, en leur demandant pardon ? »

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Et oui, Monseigneur, se battre la coulpe ne suffit pas pour devenir crédible, il faut rejeter l’orgueil qui semble se camoufler derrière vos propos. Croyez-vous que vous restez crédible dans une pareille nasse, par la justification  de votre prière ? L’urgence est-elle d’être crédible c’est-à-dire de sauver la face, ou de faire la vérité ? Avez-vous daigné rencontrer les victimes ? Sont-elles pour vous seulement des dossiers ? Des numéros ? Des matricules ? Où bien comme ce devrait l’être, des frères dans la foi ?

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– « C’est parce qu’en vérité, nous sommes impardonnables, Qu’il nous est si difficile de demander pardon à nos victimes ».

Se croire impardonnable est le pire des péchés d’orgueil. Vous devez le savoir, Monseigneur, puisque c’est désespérer de Dieu. 

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Et paradoxalement vous continuez :

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« Mais Dieu de Miséricorde, Tu nous as promis que Toi,  tu nous pardonnerais comme nous-mêmes nous aurons pardonné à ceux qui nous ont fait du mal. Pitié Seigneur, Père infiniment bon : à qui irions-nous pour trouver le pardon et la paix, sinon à Toi qui a envoyé l’Esprit saint pour la rémission des péchés ?
J’espère Seigneur, j’espère : près de Toi seul se trouve notre rachat. »

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Votre conclusion est de vous appuyer sur la certitude que Dieu vous pardonnera comme vous avez pardonné. C’est un peu léger. Il y a des conditions à cela que vous négligez. Vous restez libre de pardonner à ceux qui vous ont blessé, vous ne pouvez en revanche, vous pardonner de la sorte le mal que vous avez fait.

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Voici  ce que dit St Jean-Paul II à ce sujet dans « Dives in misericordia, au ch. 14 » :

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« …Il est évident qu’une exigence aussi généreuse de pardon n’annule pas les exigences objectives de la justice. La justice bien comprise constitue pour ainsi dire le but du pardon. Dans aucun passage du message évangélique, le pardon, ni même la miséricorde qui en est la source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers le tort causé ou les offenses. En chaque cas, la réparation du mal et du scandale, le dédommagement du tort causé, la satisfaction de l’offense sont conditions du pardon. »

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Et les victimes ? Leurs parents ? Leurs familles ? Qu’en faites-vous ? Dieu n’est pas le refuge du pardon virtuel. Vous, comme les autres responsables, aurez des comptes à rendre pour chacun de ceux qu’Il vous a confiés. Si ce sont vos frères, prouvez-le : prenez votre bâton de pasteur et allez à leur rencontre. Vous reconstruirez leur humanité blessée, la vôtre, et  l’Église. Sinon comment pouvez-vous prêcher l’Amour de Dieu ?

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A votre avis, pourquoi la foi se perd-t-elle ? Dans une Église qui couvre tant de scandales, poser la question c’est déjà y répondre. Malgré cela, nous sommes prêts à dialoguer, dans l’exigence de la vérité et de la charité, avec vous. Il suffit de nous contacter.
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Vous recevrez ce billet d’humeur écrit par des parents catholiques qui ont subi le pire dans l’Église. Leurs enfants  sont enchainés par l’emprise mentale psycho-spirituelle qui a brisé leurs liens familiaux et détruit leur humanité.

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« Le Père Raniero Cantalamessa prédicateur de la maison pontificale prêche les méditations du carême. »

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La troisième méditation du 24 mars 2017, est diffusée sur le site de Radio  Vatican :

http://fr.radiovaticana.va/news/2017/03/24/troisi%C3%A8me_m%C3%A9ditation_de_car%C3%AAme_

du_p%C3%A8re_cantalamessa/1300835

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Reprise sur le site de Zenit :

https://fr.zenit.org/articles/le-christianisme-nest-pas-fait-pour-augmenter-la-peur-de-la-mort-mais-pour-lenlever/

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Elle  donne dès les premières lignes,  une information intéressante :

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« 1. L’Esprit Saint dans le mystère pascal du Christ »

(…) «  Dès que le programme de ces méditations de carême a été rendu public, dans un entretien pour L’Osservatore Romano, on (sic) m’a été demandé : « Combien d’espace accorderez-vous à l’actualité ? » J’ai répondu : si l’on entend par « actualité » la référence à des situations ou des événements en cours, je crains qu’il y ait bien peu d’actuel dans mes prochaines prédications de carême. Mais, à mon avis, « actuel » ne renvoie pas seulement à « ce qui est en cours » et n’est pas synonyme de « récent ». Les choses les plus « actuelles » sont les choses éternelles, c’est-à-dire celles qui touchent les personnes au plus profond de leur existence, dans leur intimité, à toute époque ou culture. (…) Qu’y-a-t-il de plus important et d’actuel pour le croyant, je dirais même pour tout homme et toute femme, que de savoir si la vie a un sens ou pas, si la mort est la fin de tout ou, au contraire, le début de la vraie vie ? Il se trouve que le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ est la seule réponse à ces problèmes. … »

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Nous pensons que cette « mise au point » du Père Cantalamessa en mérite une autre. Nous reprenons donc la plume.

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Déni, provocation ?

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En tous cas, c’est irrecevable. On craint à dire le ressenti violent de toute puissance à la lecture de ces paroles.

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Le Père Cantalamessa ne connait-il pas  mieux que quiconque « l’actualité » qui secoue l’Eglise : pédophilie, manipulations mentales,  dérives sectaires, scandales financiers ? Pour le prédicateur Cantalamessa (pardonnez-nous de ne pouvoir écrire « Père »), les victimes n’existent pas. Même pas des objets. RIEN. Ce grand homme préfère voir l’essentiel :

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« Les choses les plus « actuelles » sont les choses éternelles »

Avec une réponse pour le reste :

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«  Il se trouve que le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ est la seule réponse à ces problèmes. … »

Aux prédications de carême du Vatican, nous préférons bien simplement les textes évangéliques dont celui de St Matthieu, bien concret sur le jugement dernier :

Chapitre 25 versets 40 :

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« …Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. »

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Le prédicateur Cantalamessa qui parle de l’éternité si légèrement,  semble oublier qu’il faut que la porte s’ouvre pour y entrer.

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Mais qui est le Père Cantalamessa ?

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Un article de Libération en dévoile un visage :

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ENQUETE

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Apostoliquement incorrect

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Par Giovanni Maria BELLU — 29 mai 2010 à 00 :00

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«  Le prédicateur du Vatican a comparé les dénonciations des pédophiles aux persécutions des juifs, provoquant un tollé. En 2004, le père Cantalamessa avait aussi donné sa bénédiction au Sentier sacré, une secte jugée en Italie. Enquête. »

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« Le père Raniero Cantalamessa (2) est devenu une célébrité mondiale : le 2 avril, en présence du pape, il a comparé «l’attaque concentrique et violente» infligée à l’Eglise, suite à l’affaire des prêtres pédophiles, aux «aspects les plus honteux de l’antisémitisme».

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Cette gaffe a suscité l’indignation du monde juif – «un rapprochement indigne», a protesté Marvin Hier, rabbin du Centre Wiesenthal – et le Vatican a immédiatement pris ses distances. Pour finir, le père Cantalamessa (…) a courbé la tête et s’est excusé auprès de tout le monde : auprès des victimes de la pédophilie, et auprès des juifs.

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En revanche, il ne s’est pas encore excusé auprès des victimes de la «méthode Arkeon», un ensemble de rituels sinistres pratiqués par «Sacred Path» (Sentier sacré), une «psychosecte» qui, depuis la mi-mars, est jugée pour une longue série de délits, allant de l’association de malfaiteurs aux mauvais traitements sur mineurs. Pendant des années, le père Cantalamessa en a été l’un des sponsors les plus autorisés…. »

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Lire l’article complet dans Libération, du 29 mai 2010 :

http://www.liberation.fr/planete/2010/05/29/apostoliquement-incorrect_655152

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Que conclure ?

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Lorsqu’on apprend par le livre « Charismatiques, une église dans l’Eglise », édité aux éditions Golias,  que le P. Cantalamessa est le « chef d’orchestre » de la nouvelle évangélisation,  Cela défie  l’entendement, comprenne qui pourra…

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