Paroles de parents

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– « Dénoncer coûte cher et on comprend que les victimes n’en aient pas la force. La réponse est redoutable à l’encontre de parents qui osent parler et agir. Pour preuve : après avoir dénoncé les gourous et leurs thérapies sauvages, où nos enfants se sont fait délabrer en se croyant dans des retraites spirituelles, les sanctions à notre encontre sont tombées. Nous n’avons pas revu nos enfants pendant 15 ans. Envoyés à l’étranger par leurs gourous. L’Église répondant qu’ils sont majeurs. …Alors que ce désastre s’est fait sous la responsabilité d’évêques. Après bien des démarches nous avons pu revoir nos enfants une fois. Ce fût une grande violence à notre encontre. Ils nous ont accusés de toutes les saletés que les gourous leur ont implantées dans le cerveau. Humainement, c’est un naufrage.

Toucher à la mémoire pour un psy compétent et diplômé est un risque évalué pour aider un patient. Que des apprentis-sorciers s’en donnent le droit au nom de la foi, sur des jeunes équilibrés, intelligents, heureux et confiants pour les détruire de la sorte, n’est-ce pas un meurtre psychique ?…Dont nous endurons les souffrances au quotidien. »

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– « Après des études supérieures, notre fille avait rejoint la joie dans le cœur, la vie active. Heureuse au sein de sa famille qu’elle aimait, elle s’était constituée un important réseau d’amis. Mais, tout a basculé, lorsqu’elle a rencontré un prêtre du renouveau charismatique qui l’a exorcisée sans raison. Elle a subi un véritable lavage de cerveau. Notre calvaire a commencé, accusations monstrueuses et arrêt brutal des relations avec la famille. Sidérés, anéantis, nous n’avons pas compris ce qui nous arrivait. »

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– « Notre fille nous a demandé beaucoup d’argent, plusieurs dizaine de milliers d’Euros, pour sa communauté charismatique. Nous avons refusé. Elle a insisté, le regard terrorisé,  ses mains et ses lèvres tremblaient. Nous avons compris qu’elle avait peur du berger qui attendait notre argent. Un ami qui connait bien notre fille, présent à cet entretien était bouleversé. Il nous a dit « Ces gens la réduisent à mendier ». Ma femme et moi en avons pleuré. Sans surprise, elle n’était plus libre ensuite pour nous recevoir … Nos jeunes sont utilisés dans un travail harassant, sans aucune rétribution pas même les cotisations légales dues à tous les citoyens français Le but de ces marchands dans le temple,  ce n’est que l’argent pour remplir leurs coffres forts.  »

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– « Notre fille a découvert le renouveau. C’était une fille équilibrée, aussi ses discours incohérents en revenant chez nous, ont inquiété mon mari médecin. Nous avons découvert qu’elle a  été désaxée par un exorcisme sauvage. Nous avons eu des renseignements alarmants sur ce groupe et nous avons appris que ces exorcismes se font, en catimini, dans une église. Ce que le curé ne peut ignorer. Le drame c’est que beaucoup de jeunes sont touchés. C’est atterrant ! Dans ces groupes, le démon est partout. On exorcise à tour de bras. En même temps on détruit l’amour dans les familles. Il faut voir comment les gens en ressortent. Ce n’est pas chez nous qu’est le démon, ni chez nos enfants, c’est dans cette Eglise !

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– « Notre fille était intelligente, déterminée très droite, bien trempée. Notre confiance était réciproque. Elle allait souvent voir des amis rencontré dans des lieux d’Eglise. Des amis que nous ne connaissions pas. Peu à peu, nous l’avons vu changer. Elle mentait, devenait sournoise, nous méprisait. Elle a quitté la maison sans nous le dire pour rejoindre une communauté charismatique sulfureuse. C’était trop tard. Tout s’est préparé derrière notre dos. Elle n’a aucun sentiment, froide, glaciale. Affectivement, elle est morte. Elle nous a rejetés d’une façon inhumaine. Nous vivons le pire au quotidien. »

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– « Pour notre plus grand malheur, notre enfant a été embrigadé par un groupe de prière. Les responsables lui ont mis très rapidement  la main dessus. Notre enfant venait de débuter la valse des messes biquotidiennes, des prières à tout va, des rassemblements sans fin, des séminaires, des retraites, etc. Entièrement à leur service comme une esclave. Elle a tourné le dos à sa jeunesse, quid de sa vie professionnelle, nous l’ignorons. Mais, nous avons voulu rencontrer ces marchands de rêves. Leur comportement a été odieux et horrible. En conclusion, notre enfant ne veut plus nous voir. »

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– « Je me bats contre un cancer. Ma fille religieuse qui était proche de moi m’a rejeté. Nous avons découvert, ma femme et moi, qu’on lui avait lessivé le cerveau dans son couvent, où des pratiques sectaires sont entrées. Pour lui donner des nouvelles de ma santé, on me met dans l’obligation de passer par sa supérieure. Comment penser un seul instant que je vais me soumettre ce diktat. Sa supérieure n’a pas à s’imposer dans nos relations, ni à les gérer. Pas davantage à connaitre mon dossier médical. C’est une mise sous emprise non seulement de notre fille mais de notre famille. On craint le pire pour notre fille et les autres sœurs »

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– « Après sa rencontre avec un thérapeute d’une communauté charismatique, ma fille est devenue indifférente, agressive, haineuse. Elle parle de « blessures » auxquelles je ne comprends rien. Tout dialogue est impossible. La colère l’envahit, elle ne se maitrise plus. Elle a régressé dans un état d’infantilisme inquiétant. De l’extérieur, personne ne peut se douter de ce qui se passe. Elle assume sa profession, son statut social, elle fait bonne figure. Le grand désordre de sa vie personnelle n’est pas soupçonnable. Elle a  deux faces à l’opposé l’une de l’autre et qui se révèlent selon les circonstances. L’Eglise cautionne ses groupes dangereux, à elle de réparer  SES fautes gravissimes. »

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– « Notre fille a demandé le baptême à l’Eglise. Sa formation s’est faite très vite dans un groupe charismatique. Mon mari retenu par son travail, j’ai voulu assister seule à cette cérémonie. J’ai tenté d’embrasser mon enfant avant la cérémonie, ses « gourous » m’ont violement bousculée et rejetée avec des paroles haineuses. Je me suis réfugiée en larmes, tremblante, au fond de l’Eglise. Ce sont des paroissiens qui m’ont aidée à sortir. Dehors, j’ai eu un gros malaise. Pendant ce temps notre enfant recevait le baptême. Nous avons décidé de ne pas accepter l’inacceptable. » 

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– « Notre fille est soumise à un groupe charismatique  fanatique qui l’obligeait aux rares moments où elle venait chez nous, à s’isoler dans sa chambre plusieurs fois par jour pour « prier ». C’était insupportable. Elle nous accuse d’activités sataniques, de sorcellerie, de voyance. Des accusations sans fondement, sans preuves et pour cause. Nous ne pouvons plus communiquer avec elle. Elle agit sur ordre. Nous avons saisi les responsables ecclésiaux qui ont tout fait pour nous débouter et ne nous répondent plus. Nous sommes amenés à penser qu’ils soutiennent ce groupe. »

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– « Notre fille religieuse a changé de comportement suite à des sessions psycho-spirituelles qui se faisaient dans son couvent. Nos relations en ont été brouillées par des arguments incohérents. Nous avons compris qu’elle était manipulée contre nous, sans savoir par qui. Nos informations alarmantes nous ont amenés à saisir les autorités. Le retour en fût une rupture totale. »

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– « Ces communautés utilisent des jeunes, les dressent contre leurs parents et les utilisent dans un travail au noir, au gré de leurs besoins. C’est une horreur indicible. Dans ces sessions nocives où on leur lave le cerveau par de faux souvenirs, les parents sont trainés dans la boue, tout comme les ancêtres dont on « revisite la vie ».  Nous souhaitions voir notre fille quelques jours par an. Impossible. A la place, on l’envoyait dans des familles « amies » des gourous, sans même nous dire où elle était. Pendant ce temps, le chagrin et le souci nous ravageaient. Peu à peu, nous ne l’avons plus vue. Elle ne donne plus de nouvelle. Nous ne savons pas où elle est. Ceux qui font ça, et les hommes d’Eglise qui laissent faire devraient être en prison ! »

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–  « Nous sommes en lien avec des parents, des familles, ravagés par ces groupes déviants. Des groupes qui s’enrichissent par le travail de nos enfants soumis à une loi soi-disant religieuse qui dénie leurs droits de citoyens et les droits de leurs parents. C’est du communautarisme. Les responsables ecclésiaux nous manifestent leur plus profond mépris. Ils devraient avoir honte !   Que faut-il faire pour arrêter ce désastre ? »

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– « Comme d’autres parents bien naïfs, nous avons fait confiance à ces lieux d’écoute pensant que les prêtres, les religieux, les laïcs, qui étaient là nous aideraient. Nous avions encore des liens avec nos enfants, bien que distendus. Nous avons été trompés. Les gourous, informés de nos démarches,  ont violemment activé leur  manipulation mentale jusqu’à briser nos liens  familiaux. L’épiscopat joue double jeu : il est juge et partie. Nous avons vu, comme d’autres parents, à nos dépens qu’il protégeait les gourous. »

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– « Il est des rencontres qui changent le cours d’une vie, parfois c’est pour le meilleur, parfois pour le pire. Nous avons perdu notre fille il y a maintenant près de 20 ans, le jour où, dans un moment de détresse, elle a croisé le chemin d’un psychanalyste; jusque là, rien que d’à peu près commun: rencontrer un psy un peu tordu est une expérience qui n’a rien d’unique…Sauf que ce psy-là était aussi prêtre de la sainte église catholique: psy et confesseur, mélange détonant et la famille a explosé. La rupture fut brutale, totale, les accusations affreuses tant pour le papa que pour la maman. »

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