Dans son discours à l’Organisation des Nations Unies, le 4 octobre 1965, Paul VI présente l’Église comme « experte en humanité ». C’est par ce même terme qu’il la définit dans son Encyclique «  Populorum Progression » (26 mars 1967). Dans son Encyclique « Spe Salvi » du 30 novembre 2007, Benoit XVI va plus loin précisant la « mesure de l’humanité » dans la souffrance. En voici quelques extraits :

 

– « La mesure de l’humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société. Une société qui ne réussit pas à accepter les souffrants et qui n’est pas capable de contribuer, par la compassion, à faire en sorte que la souffrance soit partagée et portée aussi intérieurement est une société cruelle et inhumaine. »

– « Accepter l’autre qui souffre signifie, en effet, assumer en quelque manière sa souffrance, de façon qu’elle devienne aussi la mienne. Mais parce que maintenant elle est devenue souffrance partagée, dans laquelle il y a la présence d’un autre, cette souffrance est pénétrée par la lumière de l’amour. »

« Ou encore la capacité d’accepter la souffrance par amour du bien, de la vérité et de la justice est constitutive de la mesure de l’humanité, parce que si, en définitive, mon bien-être, mon intégrité sont plus importants que la vérité et la justice, alors la domination du plus fort l’emporte; alors règnent la violence et le mensonge. »

– « La vérité et la justice doivent être au-dessus de mon confort et de mon intégrité physique, autrement ma vie elle-même devient mensonge. Et enfin, le « oui » à l’amour est aussi source de souffrance, parce que l’amour exige toujours de sortir de mon moi, où je me laisse émonder et blesser. L’amour ne peut nullement exister sans ce renoncement qui m’est aussi douloureux à moi-même, autrement il devient pur égoïsme et, de ce fait, il s’annule lui-même comme tel. »

– « La foi chrétienne nous a montré que vérité, justice, amour ne sont pas simplement des idéaux, mais des réalités de très grande densité. »

 

La mesure de l’humanité

 

Ces quelques lignes de Benoit XVI écrites en 2007 démontrent une foi profonde,  une réelle humanité et une grande maturité. Qu’en est-il aujourd’hui dans les dérives que nous dénonçons ? 

 

– La mesure de l’humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre.

 

Des faits dramatiques de dérives sectaires, coupent les jeunes de leur familles, anéantissent leur avenir et les détruisent. Certains ont tenté de se suicider. L’épiscopat est parfaitement au courant de la gravité et de l’urgence de la situation. Voir le document « Blessure et guérison »

Les familles dans la souffrance elles aussi, se sont adressées à l’épiscopat. Réponse : mépris, silence et rejet. Donc Benoit XVI voit juste :

 

… si, en définitive, mon bien-être, mon intégrité sont plus importants que la vérité et la justice, alors la domination du plus fort l’emporte ; alors règnent la violence et le mensonge

 

Nosseigneurs entretiennent leur aura, leurs relations mondaines et leur paraître. Ils aiment les médias.  Ils sauvent leur image. Ils protègent leur confort, leur bien-être mais leur intégrité morale et spirituelle c’est moins sûr. La vérité et la justice ? Ils font de beaux discours, donnent des leçons aux autres, à la société, aux cathos lambdas qui s’illusionnent encore sur leur épiscopat, et ils piétinent dans l’Église la vérité et la justice sans état d’âme. Ont-ils encore la notion du bien et du mal ?

Ils exercent sur les victimes la domination de ceux qui ont le pouvoir et l’utilisent pour les écraser. De vieux parents n’ont pas revu leurs enfants  depuis vingt ans. Au fil des années, ces jeunes ont vieilli et se sont de plus en plus abîmés. Certains  parents proches de leur fin de vie ne les reverront plus …Pour débouter les familles et se protéger de ces dérives sectaires dont ils sont responsables, Nosseigneurs ont menti et continuent de mentir.  

 

Voir la lettre N° 1 http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/?page_id=1758

Leur comportement est violent  parce qu’il vient du mensonge.

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La foi chrétienne nous a montré que vérité, justice, amour ne sont pas simplement des idéaux, mais des réalités de très grande densité »

 

C’est cela qui a fait de l’Église une « experte en humanité ». Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, car « la mesure de l’humanité » due aux souffrants et définit par Benoit XVI, est bafouée par ceux qui ont reçu le dépôt de la foi. Qu’ont-ils fait de l’humanité eux qui ont perdu la leur ?

 

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