Pendant des années, les médias « catho-bobos » dans le vent, séduits et emballés par les nouveaux prophètes charismatiques, aveuglés par leur aura venue d’ailleurs et leur nouvelle religiosité psycho-spirituelle, les ont encensés et ont diffusé de partout leur nouvelle religion. La raison oubliée, tout comme chez les évêques atteints par la même innocence,  avait aussi fait passer à la trappe leur origine : « le renouveau charismatique dévoilé »

 

Ce fût donc un raz-de-marée… Tout bon catho dans le vent, se devait d’être « guéri » même s’il ne savait pas de quoi… Être catho, c’était et c’est encore être blessé. Les théoriciens de la nouvelle religiosité se chargeant de trouver les « blessures » et de les « guérir ». La machine était lancée à plein régime, alimentée en chèques et billets de banque. De tels génies ne travaillent pas pour rien… Et pour travailler, ils travaillaient…

 

Ces brillants « docteurs-es-blessures-et-guérisons » étaient inspirés par leurs lumineuses expériences « mystiques » dont nous vous proposons  quelques  bribes de haut vol dans « le bêtisier »

Sur cette base solide ils ont mis au point une traque infaillible des blessures dont nous vous conseillons quelques échantillons édifiants  dans « paroles assassines » 

 

A plein régime, l’élaboration continuait…Les nouveaux adeptes de la cause qui payaient fort cher, pour être guéris, étaient rassurés, le péché chez eux était absent. Ils étaient blessés. D’innocents « Enfant-Jésus » victimes des autres. Le  mal venait des parents, des ancêtres… D’affreux personnages dont les « accompagnateurs », mentors expérimentés, étaient là pour leur révéler l’hideux visage. Dans le but louable de leur ouvrir la porte du paradis promis.  

 

Devant l’afflux de « blessés », les courageux « docteurs-es-blessures-et-guérison» ont remis l’ouvrage sur le métier. Guérir ne suffisait pas…Il fallait « délivrer ». La chose était évidente, les adeptes devaient être libérés de leurs ancêtres suppôts du diable. Le prix du ciel passait par là. Un prix qui relançait une machine toujours gloutonne en billets de banque et chèques. On n’entre pas si facilement dans ce ciel….

 

Il faut d’abord passer par ce monde où le diable mène la danse… Il se dévoile, se dérobe…Un jeu de cache-cache avec ses amis, ces  apprentis-sorciers qui font des délivrances, s’acharnent à exorciser les « blessés » mais… Coucou ! Voilà l’animal qui file ailleurs… Et depuis, la musique enfle, le raz-de-marée prend de l’ampleur. Le diable s’amuse, il est partout. Les apprentis-sorciers le débusquent mais ne tiennent que la queue, il file, ils le suivent…Blessures, guérisons, délivrance, exorcismes… La mystification n’arrête pas.

 

Ne vous étonnez pas si, comme à cette messe de première communion d’enfants de huit ans, un « saint religieux » leur a fait une homélie sur … le diable !  Celui qu’il voit partout, celui qui ne le quitte plus, celui qui l’obsède… celui qui l’habite.

 

Surprenant, choquant ? Oui bien sûr, mais qui s’est étonné que dans cette religiosité psycho-spirituelle, on ne parle jamais d’amour ? Qu’on aille jusqu’à le détruire et le remplacer par la haine ? Que les parents, les autres, le prochain soientt ceux qui font du mal, qui blessent, ceux qu’il faut rejeter pour « guérir » ? Qui a accepté de voir les dégâts humains de ces pratiques ? Leurs lourdes pathologies générées par ces théories délirantes ?  Qui n’a pas fuit devant ce mal ? Qui a osé soutenir ceux qui le dénoncent ?

 

Les « dérapeutes », ces apprentis-sorciers qui voient le diable partout, qui le chassent autant qu’ils peuvent et toujours plus, sans y parvenir. S’enfermant de plus en plus dans cette traque sans fin, ne seraient-ils pas dans la fuite en avant d’une pathologie obsessionnelle ? Celle de la religiosité psycho-spirituelle ?  N’essaieraient-ils pas pour s’en libérer  d’exorciser le diable chez les autres ? Sans pouvoir s’en dépêtrer…

 

L’avenir le dira puisque de plus en plus de gens  se plongent béatement dans ce monde nouveau, celui du paradis perdu…  

  

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