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Une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, les sessions de guérison se refont la façade et changent d’appellation pour répondre, semble-t-il,  au doux nom de « Guérison de l’âme ». Une façade dont l’enduit se dégrade rapidement sur des murs fissurés et des fondements délabrés. Une baraque dangereuse que nombre de gourous-fondateurs ont quitté en catimini, la réputation ruinée mais les poches pleines, et fuyant leurs victimes, avant que les murs ne leur tombent dessus. Une baraque que la Maison Église semble vouloir sauver à tout prix. C’est ce que l’article de La Croix du 9 décembre 2017, démontre dans ses deux articles :

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https://www.la-croix.com/Journal/Guerir-ame-2017-12-09-1100898135

http://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Guerison/Guerir-son-ame

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« Guérir » son âme

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.Mélinée Le Priol , le 09/12/2017 à 6h00

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A l’occasion d’un colloque organisé ce week-end sur la délivrance, « La Croix » examine à quel besoin répondent les sessions dites de « guérison intérieure ».

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Le titre « Guérir son âme » ne veut rien dire, c’est un fourre-tout et l’article fait « sur mesure » ne peut en escamoter la confusion psycho-spirituelle. Confusion tant vénérée des gourous pour y insérer leur emprise mentale. Ce qui ne peut se faire en pleine lumière. Une obscurité prisée et entretenue notamment pour rejeter les victimes dans l’ombre.

Le principe de réalité est implacable : il y a des victimes. Ce n’est pas une « refondation », des ravalements de façade ou tout autre tour de passe-passe qui peut changer quelque chose à cette évidence. Bien au contraire, au fil du temps, cela engage de plus en plus la responsabilité de l’épiscopat qui leur doit vérité, justice et réparation. 

Si ce n’était aussi grave, on féliciterait la journaliste pour son talent de mise en forme. Un packaging bien enrubanné qui, comme bien d’autres auparavant, ne parvient pas à camoufler le fond, toujours aussi marécageux de ces sessions de guérison qui font de plus en plus de victimes,  et brisent de plus en plus de familles dont notre site se fait l’écho.

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Conclusion :

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Le rapport sur le psychologique et le spirituel,  rendu par la commission de la CEF, est un document de référence.

Rapport conférence épiscopale 2011

Nous y lisons en page 7 :

« Nombre de personnes ou familles ont été victimes de ces « sessions de guérisons intérieures », ou de « prières de guérison », menées sans discernement et aboutissant parfois à des ruptures entre conjoints ou entre parents et enfants. Certaines familles ont pris consciences de ces dérives et ont demandée à des responsables ecclésiaux d’intervenir. Leurs dossiers sont consistants et factuels. Ils n’ont à ce jour trouvé aucune réponse satisfaisante. Ces familles ont alors fait appel aux pouvoirs publics, à la Miviludes (Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), si bien que des enquêtes sont en cours. Des articles, émissions de télévision et de radio seraient prévues pour les mois à venir. Ces familles sont en attente d’une position claire des autorités ecclésiales. Elles demandent que leurs proches, dont la mémoire est maintenant habitée par de faux souvenirs induits, puissent être écoutés par des personnes compétentes pour tenter de réparer les préjudices moraux et parfois financiers occasionnés par ces dérives. »

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Ce rapport est sorti en 2011.

Depuis, non seulement l’épiscopat n’a jamais aidé les familles et les victimes, mais il les a rejetés comme des « encombrants ».

Maintenant il promeut et protège ces sessions dont il a dénoncé la nocivité.

Parce qu’aujourd’hui, en 2017, comme il y a des années, des jeunes se font piéger dans ces sessions et brisent leurs liens familiaux,

 des parents ont décidé d’agir et d’ouvrir ce site.

 

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1 –  NB. Nous avons décrypté l’article de La Croix. Vous pouvez en prendre connaissance en cliquant sur le lien :

 

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