L’abus spirituel et le viol psychique plus cachés, plus subtils, enracinés dans la même perversité que le viol physique qu’ils précèdent généralement, font de leurs victimes des esclaves. Difficile à déceler car en apparence, les personnes  sous emprise, sont bien formatées, au nom de Dieu,  pour donner le change… Les responsables ecclésiaux le savent et utilisent tous les moyens pour rendre difficile, voire impossible, de démontrer une telle manipulation.

 

Lorsque nous avons dénoncé les gourous de nos enfants, nous avons vu très vite la fausse compassion des responsables ecclésiaux chargés de  nos dossiers, et nous avons eu la preuve qu’ils alertaient les évêques concernés. Aussitôt, les gourous informés de nos actions, ont renforcé leur emprise sur nos enfants leurs faisant écrire des lettres de rupture pour couper nos liens, une manière odieuse de se protéger.  Ce qui permet à l’épiscopat de nous répondre qu’il ne peut rien faire, que nos enfants sont majeurs, qu’il s’agit d’un conflit familial…

 

Curieusement, alors que nous étions renvoyés de la sorte vers « un conflit familial », nos analyses, nos documents remis avec nos dossiers,  étaient utilisés pour informer les évêques, les responsables ecclésiaux de ce qu’il se passait dans des communautés déviantes.  Voir « Des rapports du psychologique et du spirituel – Des confusions à éviter »

 

Idem quelques années plus tard, pour ce rapport GROUPE DE RÉFLEXION « SPIRITUEL ET PSYCHOLOGIE » – Document rigoureusement confidentiel, à ne diffuser sous aucun prétexte – 

le groupe de travail de la Conférence des évêques de France a travaillé à partir de nos témoignages, de nos analyses et documents et … le document remis à tous les évêques a été placardisé. Grâce à un journaliste, nous avons pu le diffuser…

 

De facto, nous sommes tractés depuis des années dans  le labyrinthe d’ un système destructeur. Un système qui ne recule devant aucune accusation mensongère, un cloaque. Rien ne nous a été épargné pour nous détruire. Voir La jouissance des gourous

En avoir conscience et l’analyser nous a permis d’en subir les assauts. Un travail qui nous a fait découvrir le pire mais nous a donné les clefs de lecture et les preuves pour lutter contre un système qui détruit des jeunes et des familles, au nom de Dieu.  

 

Il faut bien comprendre que l’institution est juge et partie, elle protège les siens. Après le simulacre d’une « enquête », avec la « bienveillance » à son égard de l’évêque, seule la parole de l’angélique gourou est prise en compte. Pour finir, avec confirmation par courrier du « conflit familial » diagnostiqué par ces mystificateurs.

Cathos confiants dans notre Institution, nous nous sommes affrontés pendant des années à un système pervers au pouvoir redoutable. Ce que nous avons découvert et subi est inconcevable et pourtant systémique dans l’Église : une perversité qui broie la victime, détruit celui qui dénonce, en couvrant le prédateur pour protéger l’institution. L’impunité, la toute puissance, les personnalités pathologiques n’ont plus de tabous… Nos enfants ont subi, comme bien d’autres, le viol psychique via un abus spirituel. Un lavage de cerveau qui a violé et sali leur âme, fracturé et délabré leur psychisme, violé leur cœur pour y mettre la haine en tuant l’amour. On leur a volé leur vie. En toute impunité sous prétexte qu’ils sont majeurs…

 

Ce système institutionnel, clérical,  qui a pris L’Église en otage, qui nous a pris en otage, est-il réformable ? A vue humaine, nous ne le pensons pas…

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