Miséricorde, pardon et repentance

 

Nos évêques ont ouvert l’année de la miséricorde, ils sont passés sous la porte de la miséricorde à Lourdes… Puis ils ont clôturé l’année de la miséricorde.

Ils ont fait à Lourdes une messe de « repentance », suivi d’encore d’autres messes de « repentance »…

Nous leur suggérons une lecture :

Dans votre homélie de la messe de repentance de Lourdes, vous parlez de pardon. Voici  ce que dit St Jean-Paul II à ce sujet dans « Dives in misericordia, au ch. 14 » :

« …Il est évident qu’une exigence aussi généreuse de pardon n’annule pas les exigences objectives de la justice. La justice bien comprise constitue pour ainsi dire le but du pardon. Dans aucun passage du message évangélique, le pardon, ni même la miséricorde qui en est la source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers le tort causé ou les offenses. En chaque cas, la réparation du mal et du scandale, le dédommagement du tort causé, la satisfaction de l’offense sont conditions du pardon. »

C’est ce que réclament les victimes du psycho-spirituel depuis quinze ans ! Votre messe de repentance les a « oubliées » …

Croyez-vous  qu’une messe solennelle de repentance avec une telle muraille de déni derrière, suffise pour redorer le blason de l’épiscopat ? Ces scandales détruisent la foi. Croyez-vous qu’un jour vous n’aurez pas à répondre de ce que vous avez fait de vos frères ?

Nous apprenons par La Croix qu’à l’issue de la messe de repentance, les évêques étaient invités à jeûner, « signe fort de pénitence ». Comment ne voyez-vous pas que cela est indécent plaqué au mépris, au déni et à la souffrance dont vous évêques, par la caution des uns et le silence des autres, êtes responsables ? Avez-vous bien intégré la monstruosité de la « pénitence » infligée aux victimes depuis des années ? Que voulez-vous qu’elles fassent de vos prières !? Quand des jeunes sont abîmés, leur avenir brisé, des familles détruites, quand l’humanité est saccagée, ce sont des actes de réparation concrets qui sont la seule réponse. Tel que le dit St Jean-Paul II cité plus haut.

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