Qui sommes nous ?

 

Sachez tout d’abord que pour protéger nos enfants, nous sommes dans l’obligation de garder l’anonymat. Les parents qui, dans le passé, ont dénoncé ces dérives sectaires à visages découvert, nous confirment dans cette prudence compte tenu des conséquences :

– Risques de rupture rapide et définitive avec nos enfants

– Risques de renforcement de l’emprise mentale

– Risques de déplacement des jeunes à l’étranger

– Risques de graves accusations mensongères pour discréditer les parents

Considérant que toute personne sous emprise mentale ne se reconnait pas manipulée et que de ce fait les proches ne peuvent pas l’aider, pour éviter d’aggraver cette situation douloureuse et dramatique, notre combat est collectif et anonyme.

Qui sommes-nous ?

 

Nous sommes des parents, des familles dont les enfants, avec l’innocence qui les caractérise, confiants, ont été embarqués sournoisement dans des lieux l’Eglise. Dans ces lieux normalement dévolus à la prière, des gourous avalisés issus du milieu catho les attirant dans leurs griffes, leur ont inventé des « blessures psychiques » pour ensuite leur faire suivre des chemins de « guérison ». L’issue, recherchée et obtenue,  a délabré ces adolescents, détruisant jusqu’à leurs racines et annihilant leurs liens familiaux. Pourtant, nos enfants se portaient bien, nos familles aussi. Catholiques engagés, nous sommes capables de faire la différence entre la foi et ces délires, qui semblent n’être que la projection pathologique de leurs théoriciens. Qu’attend l’épiscopat pour mettre bon ordre dans ce capharnaüm qui est un défi à l’intelligence, à la raison et à la foi?

 

Parents responsables nous n’acceptons pas ce cataclysme :

 

L’avenir de nos enfants est brisé :

– Leurs études stoppées, l’arrachement imposé avec leur famille, leur vie sociale, leurs amis. Avec leur vie de jeune.

Nous n’acceptons pas que notre histoire familiale soit « revisitée sous le regard de Dieu » selon l’expression consacrée. En réalité violée, salie, les parents « démontrés » malfaisants, les frères, sœurs, les autres membres de la famille tout comme les ancêtres soupçonnés de malveillances, trop souvent des pires turpitudes.

Nous assistons impuissants au naufrage de nos enfants dans le monde glauque imaginé par leurs gourous dont ils sont prisonniers.

– La « relecture » de notre histoire familiale, par notre enfant sous emprise, est un  viol de chacun de ses membres.

– Ces manipulations mentales font des dégâts pour plusieurs générations.

 

Les conséquences en sont dramatiques :

 

– Nos enfants sont projetés dans des vies chaotiques, au service de communautés déviantes où on les fait travailler dur sans aucune contrepartie, ou pour certains soumis à des « groupes de prière » où les gourous « gèrent » leur vie et leur argent.

– Leur histoire est devenue celle que le gourou leur a sciemment, sournoisement encrée dans l’esprit. Leur avenir ? Celui de cette communauté malfaisante où ils ont enterré leur passé. Leur projet ? Celui de cette communauté pourrie de l’intérieur pour lequel ils ont sacrifié leur avenir. Leur religion ? La religiosité sectaire de ladite communauté, chemin obligatoire car présenté comme unique pour aller au Ciel.

– Ces jeunes déboussolés sont indifférents « métalliques » à la souffrance qu’ils nous imposent, avançant sans ambages que leur famille, c’est la communauté ou leur groupe.

– Ces jeunes sont coupés de leur humanité, devenant des électrons sous emprise. Ils sont perdus, vivant, évoluant dans un autre monde.

Et ce mal rampant fait tâche d’huile :

–  Des rassemblements de jeunes sont très bien organisés. Nos jeunes y sont dépêchés, conditionnés, bien formatés auparavant, pour y recruter d’autres jeunes.

 

Le silence de mort de l’Église

 

Nous avons rencontré des parents précurseurs, maintenant âgés, qui depuis 2001/2002, ont dénoncé inlassablement ces faits à l’épiscopat. Les « gourous » alertés à dessein pour qu’ils se protègent, ont utilisé les jeunes pour décrédibiliser leurs parents, en accusant ces derniers de maltraitance voire d’inceste. L’épiscopat ne demandait qu’à être rassuré. Des évêques sans conscience, pour se défausser, ont pris le parti des gourous. Pour faire taire certains parents trop encombrants, on leur a fait subir le pire : leurs enfants ont été envoyés à l’étranger, les privant ainsi de tout contact tant physique, qu’épistolaire, interdisant qu’ils aient de leurs nouvelles, faisant durée ce calvaire à plaisir.

Ces parents, malgré tout, ont fait un travail de fourmi colossal, s’entourant de spécialistes. Une enquête minutieuse qui a permis de localiser, d’identifier et de réunir des éléments de preuve contre ce phénomène sectaire, qui s’abrite dans le giron de l’Église, les faux souvenirs induits.  Les forfaitures des  communautés déviantes, de leurs gourous, ont fait la une des médias. La manipulation mentale psycho-spirituelle et ses dégâts ont été mis au grand jour, ils ne sont plus contestables. Tous les responsables ecclésiaux, jusqu’à Rome le savent. S’ils avaient pris leurs responsabilités à ce moment là, nos familles touchées depuis et beaucoup récemment par ce fléau, seraient des familles heureuses et nos enfants construiraient leur vie.

Nous voyons deux raisons à ce silence de l’Église :

– Ces communautés qui recrutent des jeunes par milliers offrent à l’Église une belle façade.

– Elles sont à la tête d’empires immobiliers et financiers, alors que leurs fondateurs, pour la plupart sont entrés sans un sou dans l’Église. Leurs coffres-forts aujourd’hui les rendraient-ils  intouchables ?

 

La face cachée de l’Église.

 

Les responsables ecclésiaux ne peuvent plus dire qu’ils ne sont pas au courant, ils arguent maintenant qu’ils ne peuvent rien faire parce que nos enfants sont majeurs. Citoyens engagés dans la société nous constatons que l’Église, de facto, est redevenue un lieu de non droit.

Ce que nous savons de cette manipulation nous autorise à avancer qu’elle se rapproche étrangement de celle pratiquée par les meneurs de Daech. La violence psychique inhumaine, les actes de cruauté morale et mentale que nous subissons, le fanatisme effroyable que nous constatons, la brutalité des exorcismes sauvages, sont des actes de barbarie qui sont de nature à tuer ceux qu’ils touchent.

Ce phénomène prétendument encore catholique continue en toute impunité. Combien de personnes, de familles, y ont sombré ? Combien encore y  sombreront ?  

Ce silence coupable dénie nos droits de citoyens et ceux de nos enfants. Nous n’avons pas  l’intention de refaire le parcours des parents qui dénoncent depuis 2001 et d’attendre quinze ans de plus. Nous voulons revoir nos enfants.

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Ensemble, avec d’autres parents, c’est maintenant que nous exigeons Vérité, Justice et Réparation.  

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