Paroles d’ex-communautaires

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– « Parler du rapport avec les familles est quelque chose de douloureux, car la rupture avec les proches est ce qui fragilise le plus. Rentrer à la communauté signifie renoncer au monde, mais en plus c’est justifié parce que le monde est mauvais en soi, que ceux qui l’habitent sont donc des tièdes car ils n’ont pas choisis la « radicalité de vie » de la communauté, et sont plus ou moins en connivence avec le diable. Rentrer à la communauté c’est aussi renoncer à son passé, a ses racines, a son identité, a ceux qui sont signe de ce passé, ses proches et sa famille. Sauf si la famille est elle-même proche de la communauté, ou donne de l’argent…. »

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– « Quatorze ans, cela fait quatorze ans que j’ai quitté cette communauté charismatique, et ce vécu empoisonne toujours ma vie, comme un abcès purulent qui n’en fini pas de suinter, et parfois d’être écorché par les expériences de la vie quotidienne. »

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– « J’étais dans un perpétuel état d’épuisement, les journées étaient longues (de 7h le matin jusqu’à 22h après complies), bien remplies. L’impression aussi de travailler toujours dans l’urgence, justifiée par la fin des temps prochaine, mais qui occasionnait stress et fatigue parce qu’on devait s’adapter en permanence. »

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