– Votre communauté n’est pas votre famille. Elle est le lieu de votre engagement, de votre nouvelle vie. Vous aurez avec les membres des relations dans le cadre communautaire qui ne peuvent pas se confondre avec des relations familiales ou s’y superposer.
La communauté ne doit pas absorber votre vécu familial, voire en faire une relecture selon son interprétation. Le périmètre familial doit non seulement être respecté mais vous n’avez pas à étaler le vécu qui concerne vos relations avec les membres de votre famille. Pas davantage livrer ce que vous savez de l’histoire de chacun.
– La communauté ne peut vous demander de distendre vos liens familiaux. Elle doit respecter un rythme à réfléchir en fonction de votre engagement, afin que vous puissiez maintenir des relations avec chacun des membres de votre famille. Il doit y avoir un échange naturel et en confiance entre eux et vous, dans lequel le responsable de la communauté n’a pas à s’imposer. Ce qui demande des rencontres, des séjours autorisés. Ce qui exige que votre liberté soit respectée dans vos relations familiales mais aussi dans vos relations tout court.
– La communauté doit respecter les étapes de votre engagement. Pour cela vous laisser la liberté d’en parler avec vos proches ou une personne extérieure à la communauté. Vous avez à réfléchir librement si oui ou non vous voulez vous engager sans qu’aucune pression ne vous soit faite dans ce sens. C’est un temps de réflexion pour vous mais aussi pour la communauté. Une approche qui prend du temps. Ce qui est normal lorsqu’on engage sa vie.
Dans une communauté déviante, la communauté se substitue à la famille.
– Il y a déviance lorsque la communauté s’est approprié le rôle de la famille. Une famille protège son enfant, dans le cas de déviance, la communauté le capte pour l’utiliser. Pour cela, les parents vont être dévalués, démontrés « trop fusionnels », surtout lorsqu’ils posent des questions concrètes sur l’avenir de leur enfant : comment est-il assuré ? Que deviennent ses études ? Aura-t-il des jours de liberté pour voir et/ou aller dans sa famille ?
Les réponses seront évasives…
On peut comprendre ce légitime souci de la part des parents surtout lorsqu’ils constatent que la communauté, qui n’est pas sans argent, nourrit les communautaires grâce aux « dons » alimentaires, d’invendus de supermarché, voire pleure à la banque alimentaire.
Légitime question à propos de la couverture sociale pour savoir si leur enfant pourra être soigné en cas de maladie.
Légitime question lorsque le jeune est soumis à des heures de travail harassantes, autant d’heures de « prière » parfois même la nuit.
Légitime question aussi lorsque le jeune est habillé sous prétexte de pauvreté avec des vêtements donnés et inadéquats avec la température extérieure.
Légitime question lorsque les parents voient l’état de la « chambre » …
Légitime questions lorsque les demandes de dons sont envoyées à toutes les personnes du carnet d’adresses des parents sans les avoir informés.
Légitime question lorsqu’il s’agit d’une nouvelle communauté qui n’est qu’une association de laïcs, dont la pérennité n’est pas assurée.
De légitimes questions lorsque les parents constate que leur enfant est utilisé pour les seuls besoins et au seul profit de la communauté.
Si de plus les parents ne répondent pas aux sollicitations financières faites par leur enfant bien briffé pour demander, ils seront vite démontré « mauvais parents ». Leur rôle étant réduit à celui d’un portefeuille, leur relation avec leur enfant ne fera pas long feu…
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