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La retraite de carême continue au Vatican. Cette méditation du Père Micheleni est un examen de conscience qui s’adresse au pape et aux cardinaux. On peut la lire sur le site :

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https://fr.zenit.org/articles/retraite-de-careme-tenir-ensemble-lamour-de-dieu-et-celui-du-pauvre/

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En voici quelques extraits dont les phrases que nous mettons en gras,  qui nous font réagir :

6 MARS 2017 ANITA BOURDINROME

Retraite De Carême À Ariccia © L’Osservatore Romano

 

 « Les dernières paroles de Jésus et le début de la Passion » dans saint Matthieu ont fait l’objet des deuxième et troisième méditations proposées par le père Giulio Michelini, OFM, lors de la retraite du pape François et de ses collaborateurs, à Arriccia, ce lundi 6 mars 2017. (…) »

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« Mes silences et les professionnels du sacré »

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« Il a invité à s’examiner : de quel type sont mes silences ? “En pensant à celui de Jésus, je me demande avant tout si je communique la foi par les paroles ou si ma vie est évangélisatrice. Je me demande ensuite de quel type sont mes silences, en relation avec la charge ecclésiale que j’exerce : si je suis coupable de silences qui n’auraient pas dû être. » (…)

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Les silences de l’Eglise !?… Ils sont les oubliettes des victimes de l’emprise sectaire du psycho-spirituel. Comme ils l’ont été pendant des années pour les victimes de pédophilie. Des silences qui vont devenir pour certains des tombeaux.

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On peut dire que dans cette retraite, les questions sont posées clairement par le Père Michelini et que sa conclusion est celle d’un homme qui regarde le mal en face :

« Le prédicateur a invité à se poser la question : suis-je un « professionnel du sacré », admettant des compromis pour sauver la face, l’institution, au détriment des droits des personnes ? »

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Nous témoignons dans ce site que durant des années et encore aujourd’hui, les responsables ecclésiaux auxquels nous nous sommes adressés sont « coupables de silences qui n’auraient pas dû être être ». Nous témoignons que ceux qui auraient du protéger nos enfants  ne sont que «  des professionnels du sacré ». Nous témoignons que  oui, l’institution pour se protéger rejette les victimes en piétinant leurs droits. Y a t-­il une pire violence que cette double peine : victime et rejetée ? Ce qui laisse un boulevard aux pratiques psychosectaires qui continuent à capter des jeunes et à remplir les poches des gourous.

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Tout comme un témoignage diffusé le 15 mars, dans Télématin, sur le Vatican. Le journaliste précise « Un Pape venu de l’autre bout du Monde qui place son pontificat sous le signe de la pauvreté et de la simplicité…Loin des fastes et des protocoles de la Curie romaine. Il a entrepris une lutte contre la pédophilie dans l’Eglise en créant une commission pour lutter contre les évêques qui couvrent ces prêtes pédophiles, mais dont un membre vient de claquer la porte. Le Vatican freine des quatre fers et la réforme a du mal à progresser. »

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Le silence règne. Pourquoi ? Pour protéger qui ?

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Loin de ces palais épiscopaux, nous terminerons ce billet en remerciant ces  hommes de foi et d’humanité que nous avons rencontrés, au fil de nos années, dans des prêtres de paroisses ou d’humbles religieux. Ils nous ont accueillis et aidés, en frères, comme le regretté Père Trouslard l’a fait pour tant et tant de victimes. Ils n’ont pas besoin qu’on leur prêche le carême, ils le vivent. Nous en témoignons.

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