L’exorcisme sauvage et le danger du spiritisme

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Dieu te regarde et te délivre :

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L’exorcisme sauvage et le danger du spiritisme

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Au cours de ce que l’on appelle pudiquement des sessions spirituelles, il vous est enseigné comment « revisiter votre vie sous le regard de Dieu ».

Vous visiterez toutes les premières étapes de votre vie : la conception, la grossesse, la période post-natale, la naissance, l’enfance et l’adolescence, et vous les interprèterez en tant qu’enfant martyrisé par ses parents.

 C’est un poison mortel qui vous est alors inoculé afin de faire exploser les familles pour mieux contrôler les individus. Mais ce machiavélisme ne s’arrête pas là. Il faut aussi couper les liens avec les ancêtres.

Cela ne date pas d’hier. Nous apprenons dans le livre de Gabriele Amoth « Nouveau récit d’un exorciste » :

«  En 1977, elle (la communauté des Béatitudes)  a donné naissance au « Groupe médical Saint Luc » qui s’occupe aussi bien de la délivrance de maux psychiques que démoniaques. Nous pourrions la définir comme une équipe spirituelle, thérapeutique et charismatique, dont le responsable est le docteur Philippe Madre. Il nous semble qu’il a eu beaucoup de mérite à instituer un groupe d’aide aux personnes qui souffrent de maux de nature maléfiques. »

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Or, le Dr Madre, qui était diacre a été réduit depuis à l’état laïc pour affaires de mœurs.

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Enfin, c’est ce groupe médical qui a mis au point la religiosité psycho-spirituelle et ses techniques psycho-sectaires de faux souvenirs induits, diffusés dans tout le renouveau charismatique. Et bien au-delà dans les monastères et les lieux d’Eglise où le psycho-spirituel est entré.  

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Continuons notre lecture :

« La guérison de l’arbre généalogique. Un psychiatre et exorciste protestant, le Docteur Kenneth McAll raconte comment il a découvert un nouveau moyen de guérir à travers son expérience médicale et religieuse. Il s’agit d’une méthode qui a donné de bons résultats, aussi bien dans les maladies mentales que dans les cas de possession. Il a découvert que l’état de beaucoup de malades est dû à des motifs ancestraux. Une fois découvert l’ancêtre responsable du mal, on brise le lien par une prière et surtout par l’Eucharistie et le malade guérit aussitôt. »

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Ces théories ont fait leurs chemins via leurs théoriciens qui ont fait école. Tous auto- investis d’un « ministère de délivrance ».

 Sur ce site, plusieurs documents toujours en ligne :

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http://www.mariereine.com/messe-pour-larbre-genealogique-redecouvrons-la-puissance-de-la-messe/

http://www.mariereine.com/redecouvrons-la-puissance-de-la-messe/

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Certains n’ont pas résisté à la tentation d’en faire un commerce juteux en vendant des messes pour les défunts, dite messes pour l’arbre généalogique, avec des arguments fallacieux :

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« Pourquoi faire célébrer des messes pour nos ancêtres ?
Ceci, pour libérer mes défunts et aussi pour moi, ma famille et ma descendance.
Offrir une messe, c’est avant tout pour suppléer, compenser, compléter au nom du défunt ce qu’il n’aurait pas fait de son vivant.
Cela signifie que les descendants ne supporteront pas les peines liées aux péchés de leurs ancêtres. Chacun doit en effet assumer les peines liées à ses propres péchés. (…)

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Et des exemples qui laissent sans voix :

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« Pourtant, l’histoire du mal continue, en nous, dans nos famille…
Un exemple concret illustre bien cela. Tout un chacun connaît l’affaire Guillaume Seznec, condamné au Bagne pour meurtre. Cet homme criera toute sa vie son innocence. Puis à son tour sa fille, puis son petit fils se missionneront pour innocenter la mémoire de cet aïeul, en portant la souffrance de cette histoire sur leurs épaules. Et l’histoire continue de nos jours… Pourquoi porter indéfiniment cette culpabilité de générations en générations. Nous voyons que la famille Seznec doit faire un gros travail de pardon et en particulier vis à vis de ceux qui ont condamné. Cela est la partie visible de l’iceberg. Nous portons dans notre inconscient toute notre histoire familiale. Ce dernier va repérer tout ceux de la famille qui on été lésés et va chercher à les réintégrer dans la famille en réparant, en se sacrifiant à travers la maladie (ces maux sur les mots), les comportements, les échecs, les répétitions de génération en génération de scénarios de vie… Il faut laisser Jésus nous guérir spirituellement et psychologiquement.
Mais, bonne nouvelle, ce sont toutes ces histoires que Jésus est venu laver. »

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Quant au prix :

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Nous vous proposons aussi de faire dire une messe pour votre arbre généalogique, une neuvaine de messe ou mieux une messe pour chaque personne de votre arbre généalogique sur quatre générations (2+4+8+16=30). Cela peut se faire dans le temps car cela représente 30 messes ! Nous pourrions appeler cela un trentain grégorien généalogique (il n’est pas essentiel de connaître leur nom, vous pouvez dire, par exemple, pour mon arrière-arrière-grand-père maternel).Nous appellerons cette démarche « transplanter” notre arbre généalogique dans le Christ. »

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Ces méthodes ont été dénoncées en 2007, par la commission doctrinale, dans la note n° 6 sur la guérison des racines familiales par l’Eucharistie. Quid de ce document relégué lettre morte puisque ces pratiques perdurent encore ? Quid de leurs dégâts dont voici, pour exemple,  un témoignage :

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« J’ai reçu un appel rapide de notre fille, qui m’a d’abord agréablement surpris car depuis son entrée dans cette communauté charismatique, elle ne donnait jamais de nouvelle. Elle savait qu’avant sa naissance, j’avais subi une fausse couche d’un enfant mort in utero. Elle voulait savoir si j’avais fait une prière de délivrance. Sidérée par une telle question, je lui demandais pourquoi. Sa réponse métallique est tombée comme un coup de poignard «  parce que j’ai été conçue dans un cercueil ce qui  porte atteinte à mes forces de vie ». Elle parlait ainsi d’un frère qui aurait été son aîné, que nous avions désiré, aimé et pleuré. Quant à ses « forces de vie », elle était une fille pleine de vie, d’activités, d’initiatives, d‘idées avant de tomber dans la nase psycho-spirituelle. Nous l’avons vue dans cette communauté devenir un éteignoir fagotée comme une pauvre fille.  Mon mari et moi, après ce coup de fil,  étions assommés, effondrés par cette horreur. » 

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Ne faut-il pas avoir perdu toute raison pour vivre dans un délire aussi morbide que dangereux pour les autres, pour mettre dans la tête d’une jeune, une pareille monstruosité ? Bien évidemment, cette jeune a eu droit à la prière dite de délivrance pour anéantir la supposée nocivité de son frère mort-né. Il s’agit de pratiques ésotériques, de spiritisme et de médiumnité. Dans son cursus, bien d’autre « délivrances » et « libérations » se sont succédées jusqu’à l’anéantissement de ses liens familiaux. Ce sont des exorcismes sauvages desquels les gens sortent délabrés. Voir dans le reportage « une secte aux portes du Vatican »

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https://www.youtube.com/watch?v=jLFMyjuRU10

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le passage insoutenable des exorcismes faits dans  le groupe « Communion Marie Reine de la Paix », qui a mis au point les messes dites de l’arbre généalogique, citées précédemment.

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Que dit  la théologie de l’Eglise ?

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Dans son Mémoire de théologie, Master II, soutenu à l’université catholique de Strasbourg, voici ce que dit Fabienne Salles :

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« Les ministères de la guérison sans lien avec la hiérarchie ecclésiale

(…) Le rituel d’exorcisme officiel de l’Eglise Catholique351 met fin à la distinction ancienne entre « grand exorcisme » et « petit exorcisme », que l’on appelle aujourd’hui « prière de délivrance ». Ce manuel est délivré « aux évêques et prêtres patentés ». Donc, dans l’Eglise, seul un prêtre mandaté par l’évêque peut exercer ce ministère. Les laïcs ne peuvent avoir de lettre de mission pour cela. De quel ministère s’agit-il donc (…) ? D’où vient ce ministère de délivrance pour les laïcs ? Il provient des pratiques utilisées dans les Eglises évangéliques et pentecôtistes, où les ministères n’ont rien de commun avec les ministères de l’Eglise Catholique. Une nouvelle question surgit : quelle est cette Eglise dont il est question qui institue des ministères indépendamment de l’Eglise Catholique ? L’ICCRS (International Catholic Charismatic Renewal Services), organe central du Renouveau Charismatique, qui assure des formations à ces ministères. Il s’agit d’une pratique interne au Renouveau Charismatique Catholique(…).C’est un ministère de laïcs, déconnecté de l’Eglise Catholique et de l’autorité ecclésiale, mais semblable à ceux que l’on trouve dans l’Eglise pentecôtiste. »

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Trois conclusions  s’imposent :

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La première, dans quel culte sommes nous ? Catholique, pentecôtiste, ésotérique ? Les trois genres sont bien entortillés dans ce phénomène d’une perversité diabolique dans le sens catholique du terme.

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– La deuxième, notre grande colère à l’encontre de ces charismato-dingos qui se sont imposés dans nos familles où ils étaient indésirables même sur le paillasson, pour délabrer nos enfants avec leurs délires. Quelle   perversité faut-il pour sombrer dans un tel machiavélisme ? Quant aux évêques qui ont perdu la raison à les suivre sans discernement, ils nous font honte.

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La troisième, nous conseillons vivement à ces traqueurs du diable aux pratiques ésotériques, de se mettre devant un miroir pour en finir une bonne fois avec leur obsession. Ils y découvriront enfin, en se regardant, celui qu’ils cherchent avec tant d’ardeur : le diable.

 

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Mémoire Master II-F.Salles

note doctrinale n° 6

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