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Un livre vient de paraître ‘Le silence de la Vierge » aux éditions Bayard.

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Nous reprenons quelques passages de la présentation qu’en fait l’AFP, répercutée sur le site le Libération, phrases qui nous donnent l’occasion de réagir :

http://www.liberation.fr/societe/2017/10/11/la-parole-se-libere-a-visage-decouvert-sur-des-abus-dans-la-vie-religieuse_1602468

« La parole se libère, à visage découvert, sur des abus dans la vie religieuse « 

« Par AFP — 11 octobre 2017 à 18:05 »

« La parole se libère sur des dérives subies, et longtemps enfouies, dans certaines communautés catholiques… »

 

«Le Silence de la Vierge» (Bayard) est le témoignage d’une femme «victime d’un crime que ni le droit pénal ni le droit de l’Eglise catholique ne reconnaissent: l’abus spirituel», «variante religieuse», souligne l’auteure, de «l’emprise affective et psychologique».

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Merci à cette mère de famille pour ce livre à lire et à diffuser largement. Nous espérons que d’autres et d’autres le suivront. Ils libèrent la parole,  et redonnent une existence, niée jusqu’ici,  aux victimes. Ils mettent au grand jour une réalité qui porte atteinte aux droits des personnes.

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On lit dans cet article que

 «Rome a reconnu en 2016 le travail entrepris pour corriger ce qui devait l’être et nous a invité à poursuivre dans cette voie», indique à l’AFP une source proche de la communauté, qui n’élude pas «les dysfonctionnements profonds» et l’«emprise manipulatoire» ayant existé chez les soeurs. »

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Inutile de continuer à poser la question qui vient aussitôt à toute personne qui lit un tel témoignage « que fait le Vatican » ? La réponse  apparait clairement dans ce qui est dit : Rome a reconnu le travail pour corriger ce qui devait l’être et poursuit dans cette voie… Donc soyons logique, le Vatican va modifier le « système ».  Quid des victimes qu’il a faites ? Quelle aide leur apporte-t-on ?… Cherchez la réponse…

Idem pour la communauté des Béatitudes qui redémarre en oubliant ses victimes au bord de la route. Tout va bien dit l’évêque en charge, Mgr Le Gall….

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Pour que ce discours fonctionne, il faut maintenir les victimes dans l’ombre, les faire oublier. Voir :

C’est plus compliqué que çaPublié le 27 septembre 2017

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L’article cite Mr Blisko :

 «Ce livre est important car il tend à briser la loi du silence», indique à l’AFP Serge Blisko, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

Ce livre est bouleversant. Il a été précédé de bien d’autres au cours des années, qui ont largement contribué à briser la loi du silence. Nous n’en donnons pas la liste de crainte d’en oublier, vous les trouverez sur le net. Sans parler des centaines d’articles de la presse écrite, de témoignages sur de nombreux sites, de reportages télévisés, d’autres sont en préparation actuellement. Que répond l’Eglise à ces détresses humaines qu’elle ne peut ignorer ? 

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Comme on le voit dans la phrase de Rome précitée, le discours reste le même : prétendre régler le fonctionnement déviant avec le souci de sauvegarder ces communautés mises en cause, et faire croire que le problème est réglé. Il est réglé comment puisque le problème le plus urgent que sont les victimes, est toujours là ? Et qu’en ce qui concerne la dangerosité du psycho-spirituel qui est la raison de notre site, il continue. 

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L’épiscopat français et les responsables des dicastères romains concernés, connaissent ces dérives sectaires depuis près de vingt ans. Les courriers en notre possession peuvent en attester. Qu’ont-ils fait pour aider les victimes ? Pour celles que nous représentons et qui sont nombreuses, pour nos familles : RIEN.

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Il ne faut plus s’en étonner lorsqu’on lit dans l’article :

« La Conférence des évêques de France (CEF) s’est saisie du sujet depuis plusieurs années. Son président, Mgr Georges Pontier, avait dénoncé en 2013 un «silence» face «au danger de certains groupes». Des communautés souvent jeunes, reposant sur l’aura d’un fondateur charismatique et ayant connu une forte croissance.

La CEF abrite une «cellule pour les dérives sectaires dans des communautés catholiques». Mais «c’est une cellule isolée, sans moyen d’agir si ce n’est de prévenir tel ou tel évêque qui en fait ce qu’il veut», accuse le président de l’Avref, qui attend «une parole claire du Vatican».

A quoi servent ces lieux d’écoute aux diverses dénominations qui se sont succédés en vingt ans ? Prévenir l’évêque concerné qui couvre la plupart du temps les faits comme certains parents l’ont expérimenté ? Prendre des dossiers seulement pour information ?  A quoi servent-ils s’ils ne peuvent rien faire pour les victimes ? Le droit canonique aurait-il été mis au placard  en même temps que les victimes ?

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Qui peut entendre une pareille dérobade ? Qui peut croire que les évêques ne peuvent rien faire ? Et le Vatican ? Serait-ce un constat d’incurie ?

Ce sont de pareilles réponses qui ont amenés nos familles à se regrouper à créer ce site pour informer, alerter et dénoncer.

Et agir …

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