Les mots trompeurs

 

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« Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté »

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C’est par cette citation de Confucius que nous ouvrons cette nouvelle rubrique. Pour pouvoir communiquer, encore faut-il donner aux mots le même sens. Le langage charismatique, habilement transformé, utilise des mots et des termes dont le contenu est dévoyé. Une confusion intellectuelle s’en suit qui modifie, voire inverse, le sens des phrases. Ce qui permet à partir de là, d’élaborer des théories qui semblent plus vraies que vraies mais dont le fondement est faux.

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Concrètement, le  psycho-spirituel qui se veut catholique justifie sa doctrine par la phrase de l’Evangile de St Matthieu, au chapitre 22, verset 39 «  Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Selon cette religiosité, la première étape c’est d’abord de s’aimer soi. Ce qu’il faut « apprendre »,  puisque cette doctrine se fonde sur l’incapacité de s’aimer à cause des blessures de l’enfance. D’où un long chemin de guérison imposé pour pouvoir, par la suite, aimer son prochain. Cet amour en deux étapes est d’autant plus  surprenant que lesdites blessures vont être induites par des méthodes qui annihilent la raison, plongent dans l’émotion et induisent de faux souvenirs. Dans ce cursus,  la personne  va s’enfoncer de plus en plus dans un narcissisme qui va la couper de ses proches. Tout sera sacrifié au culte de l’ego devenu impératif, puisqu’un doctrinaire affirme que pour rentrer au ciel, il faut être guéri. Un enjeu qui exige tous les sacrifices. De nombreuses personnes sont malheureusement plongées dans ce cursus depuis des dizaines d’années sans avoir « guéri » … et sans avoir aimé.

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Que devient le prochain dans ce chemin vers le ciel ? Il subit l’enfer. Accusé de tous les maux, de toutes les blessures, il est rejeté dans le mépris de la souffrance qui lui est imposé.

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Que devient l’adepte de cet amour de soi ? Un mât cahotant sur un radeau de naufragé qui va là où le portent les vagues…

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Et la souffrance dans cette si belle recherche d’amour ? Voici ce qu’en dit une ex-communautaire dans « la lettre sous emprise » que vous trouverez sur ce site : http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/?page_id=542

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« (…) la souffrance est énorme, cachée (…) Parents (…) Sachez résister aux mots blessants (…) Que la personne qui reçoit ce courrier ou ce coup de fil assassin se dise qu’elle n’est pas coupable, qu’elle a en face d’elle un pantin manipulé et qui souffre et que la souffrance peut faire devenir méchant. Car c’est ce qui est le plus fort dans ce système : il faut une façon de déverser sa souffrance quelque part.

 Je m’explique : le psycho-spirituel supposé comprendre ce qui nous entoure et y trouver un sens, devrait rendre la personne heureuse. Or pour rentrer dans le cadre, très vite des dissonances se font jour, dissonances qui entraînent une souffrance, souffrance que l’on doit extérioriser par l’appel au blessures et pour beaucoup celles « infligées » par nos parents.

Un parent normal, devient donc un bourreau plus ou moins gentil ! »

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«  Aimez son prochain comme soi-même » ? Un cataclysme rendu possible en inversant le sens de mots, des phrases, pour induire une confusion intellectuelle, tromper une personne confiante et la manipuler.

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Les mots sont redoutables lorsqu’ils servent à aliéner la liberté.

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Pour se protéger et protéger ceux qu’on aime, il faut s’informer. Vous trouverez désormais dans cette rubrique quelques explications basiques qui vous donneront les clés pour comprendre les mots dévoyés les plus utilisés.  

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