Ce papier est un « raz le bol » de la religion des irresponsables…

 

La miséricorde fourre-tout

Beaucoup  de communautés déviantes ont été sanctionnées. Pourquoi ? A cause du nombre de victimes qu’elles ont faites et abandonnées sur le bord de la route… Avec un tel passif, il leur était difficile de ne pas faire profil bas. Les fondateurs sulfureux éjectés, ont servis de bouc-émissaires – on ne les plaindra pas – pour faire croire que désormais tout va bien. La machine a été remise en route… Les gourous continuent en toute quiétude. L’entreprise tourne. Il s’est même trouvé de bonnes âmes pour publier des papiers soutenant  ces malheureuses communautés dans la tourmente qu’elles traversaient, et pour encenser  leur courage ! Quand nous n’avons pas eu droit à l’éloge de leurs fruits qui demeurent, à la fidélité à leur vocation, à la faiblesse de leur fondateur à pardonner …Bref, elles sont  supposées de la sorte être victimes… de leurs victimes… Cette inversion des rôles n’est-elle pas perverse ? Et leur responsabilité, où l’ont-ils fourrée dans ces dysfonctionnements immatures ? Quand, enfin, assumeront-ils les conséquences de leurs actes ?

De leurs côtés, nos évêques ont fait mieux : ils ont ouvert l’année de la miséricorde, ils sont passés sous la porte de la miséricorde à Lourdes, puis ils ont clôturé l’année de la miséricorde. Ils ont célébré une messe de « repentance », suivi d’encore d’autres messes de « repentance »… Voir :

La miséricorde ?

Ils étaient à Lourdes, c’est vrai, pourtant aucun miracle ne s’est produit sous leur porte magique : leurs victimes sont toujours là…Et pire, elles continuent à réclamer vérité, justice et réparation ! Et à dénoncer cette « miséricordieuse lessiveuse » qui leur sert de fourre-tout pour se décharger de leurs responsabilités : certains nous ont dit sans vergogne « Dieu y pourvoira, vous reverrez un jour vos enfants, dans dix ans, dans vingt ans … ». Nous avons entendu aussi  que ce sont de nouvelles communautés, qu’il est normal qu’il y ait de la « casse ». Quelle indécence ! Comment un prétendu responsable peut-il être aussi irresponsable ?! Aussi inconscient ?  Les communautaires sont-ils des jouets que l’on casse et que l’on jette ? Quelle immaturité !

 

Le pardon évangélique

Laissons tomber l’ersatz de miséricorde infantile, démontrée plus haut, et parlons du pardon évangélique qui est d’une autre charpente humaine. En précisant de quel pardon il s’agit. Il ne faut pas être grand clerc pour le définir : « pardon » et « délivrance » sont le même mot (aphesis) en grec. Donc pardonner, c’est aussi se libérer. C’est un chemin humain et spirituel. Mais n’oublions pas que deux personnes sont concernées : celle qui  a commis le mal et qui ne s’en libèrera qu’en demandant pardon à sa victime, et la victime qui ne pourra en guérir qu’en pardonnant. 

Ceux qui acceptent de passer par cette porte d’humilité pour se rencontrer en vérité, en sortent grandis. Ceux qui refusent traineront le boulet de ce fardeau toute leur vie et en répondront un jour devant le Seigneur, mais ceux-là ont-ils encore la foi pour se comporter ainsi ?

 

Le pardon doit  rejoindre la racine du mal là où il a touché et détruit

Voici ce qu’en écrit JP II dans son Encyclique Dives in Misericordia au chapitre 14 :

«  …La justice bien comprise constitue pour ainsi dire le but du pardon. Dans aucun passage de l’Évangile, le pardon ni même la miséricorde qui en est la source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers le tort causé ou les offenses. En chaque cas, la réparation du mal et du scandale, le dédommagement du mal causé, la satisfaction de l’offense, sont conditions du pardon… »

 

Pourquoi ce rejet des victimes ?

D’abord parce que dans l’Église ces communautés charismatiques pèsent leur poids de coffres-forts. Cette église des marchands dans le temple s’est dotée d’une religiosité ad hoc, utilisée pour faire travailler des jeunes « pour dieu » en les coupant de leurs familles. Dans ce monde là, on compte, on thésaurise, pour cela on tue l’amour. Nous en parlons en pleine connaissance pour avoir vu nos enfants utilisés, mourir à l’amour et par voie de conséquences se dégrader et détruire à leur tour.

 

Comment s’en sortir ?

Certainement pas en dissimulant la vérité, en refusant la justice, en piétinant la charité, en abandonnant les victimes au bord du chemin, à la manière dont les canailles s’en débarrassent.  Certainement pas en se déchargeant vers une miséricorde à la guimauve. De pitoyables réponses fuyantes qui mènent au pire. 

 

Comment s’en sortir ? Il faut pour cela avoir des responsables ecclésiaux qui aient une charpente humaine pour reconnaître le mal commis, en assumer la responsabilité  et la volonté de le réparer. Il faut que l’orgueil de cet épiscopat tombe et que l’humilité soit le chemin… Il faut éjecter de l’Église cet outil malsain de manipulation qu’est le psycho-spirituel. Il faut en priorité  retrouver le fondement de la foi catholique : la Foi, l’Espérance et la Charité. Mais où trouver des guides spirituels chevronnés pour cela dans cette religion d’irresponsables ?

 

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