L’Église de Ponce Pilate

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Nous livrons  le « dialogue » surréaliste que nous avons dans l’Église lorsque nous parlons des gravissimes dégâts humains qui s’y génèrent.

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Les victimes ?

« Ne vous en faites pas, de tous temps, il y a eu des hérésies dans l’Église, elle en a vu d’autres, l’Église est éternelle… »

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 La justice ?

« C’est le mystère de Dieu, dans l’éternité,  il remettra tout en place »

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Les manipulateurs ?

« Seul Dieu peut juger, il faut s’abandonner à sa miséricorde… »

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Que faire ?

« Garder l’espérance… »

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Que sont ces réponses ?

Un imbroglio affectionné par nos détracteurs, un pitoyable paravent. Lorsqu’on leur parle « victimes », ils répondent « hérésie ». Lorsqu’on leur parle des  « manipulateurs », ils répondent « miséricorde ». Pour ce qu’il reste à faire, ils renvoient vers une lointaine espérance.

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Il faut savoir que toutes les hérésies qui ont infesté l’Église, au cours de son histoire, ne touchaient qu’à la doctrine. L’hérésie psycho-spirituelle est la première qui touche non seulement à la doctrine mais au fondement humain de l’être. Elle pénètre comme un poison au cœur d’une personne – un sanctuaire pourtant inviolable – pour la détruire dans son psychisme, son corps et son âme. Elle robotise un être jusqu’à faire sombrer son humanité et l’instrumentaliser pour détruire ses proches. En cela elle est analogue au nazisme et à Daech.

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C’est dire si les réponses très distanciées pour ne pas dire éthérées, qui nous sont opposées, sont scandaleuses.  Elles tentent de nous renvoyer l’image de parents « fusionnels »…Un pauvre argument face à une telle réalité. Des réponses d’une indigence bien préparée, pour minimiser la gravité de faits qu’il faut camoufler car ils sont inhumains.

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Des réponses qui rassurent nos épiscopes et les bons cathos à la sortie des messes, dans les réunions « de travail », voire entre deux coupes de champagne dans les réunions mondaines…

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Nous dérangeons 

D’abord les responsables ecclésiaux qui eux trouvent plus facile de nous renvoyer vers la loi civile en nous disant que nos enfants sont majeurs donc qu’ils ne peuvent rien faire. Un redoutable constat s’impose : on peut manipuler et détruire des personnes en toute impunité dans l’Eglise. Que devient le droit canonique, c’est-à-dire le droit interne de l’Église,  là dedans ?  Il est entre les mains de responsables et d’officialités qui,  semble-t-il,  évitent de s’embourber (sic) dans ces nouvelles communautés. Voir à ce sujet «  La Pastorale des dérives sectaires, une subtile protection des communautés déviante » du 9 avril 2014  http://golias-news.fr/article6017.html

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Certains parents ont même été menacés par des membres d’officialités pour avoir osé aller aux médias.

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Voir le livre «  Le Silence des bergers » http://www.ccmm.asso.fr/spip.php?article6618

Nous dérangeons aussi les cathos confortablement installés dans leurs convictions et leurs rituels, au  point d’en oublier les exigences évangéliques…Dans l’Eglise un bon catho se tait pour ne pas faire scandale.

Voir le document http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/?page_id=965

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C’est la vérité qui dérange

Les « Ponce-Pilate » sont dérangés par les victimes. Pourquoi ? En réalité, c’est la vérité qu’ils refusent de voir. Une vérité qui remettrait en cause leur fondement  dans un  épiscopat sans reproche, de communautés sans tâche, de doctrine sans erreur, de paroles d’évêques infaillibles. Pour sauvegarder à tout prix, ce confort il faut sacrifier les victimes sur l’autel de cette nouvelle religion.

Nos détracteurs ont raison sur un point lorsqu’ils parlent de l’histoire de l’Église d’hier, d’aujourd’hui et demain. Elle a une constante qu’ils refusent de voir :

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Le procès de Jésus ne serait-il pas encore et toujours d’actualité ?

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