Le coin du Prêtre

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Le commandement biblique

Le Pape François pose clairement la doctrine de l’Église catholique :

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Nous vous donnons quelques extraits de ce texte remarquable que vous pouvez lire intégralement sur le site :

https://fr.zenit.org/articles/l-abandon-est-la-plus-grave-maladie-de-la-personne-agee/

« L’abandon est la plus grave « maladie » de la personne âgée »

« Assemblée de l’Académie pontificale pour la vie (traduction intégrale) »

5 mars 2015 Francis NULL

Pape François

« L’abandon est la « maladie » la plus grave de la personne âgée, et aussi l’injustice la plus grande qu’elle puisse subir : ceux qui nous ont aidés à grandir ne doivent pas être abandonnés quand ils ont besoin de notre aide, de notre amour et de notre tendresse », déclare le pape François.

(…)

Le commandement biblique qui nous demande d’honorer nos parents nous rappelle, dans un sens large, l’honneur que nous devons à toutes les personnes âgées. À ce commandement, Dieu associe une double promesse : « afin d’avoir longue vie » (Ex 20,12) et – l’autre – « et bonheur » (Dt 5,16). La fidélité au quatrième commandement assure non seulement le don de la terre, mais surtout la possibilité d’en bénéficier. En effet, la sagesse qui nous fait reconnaître la valeur de la personne âgée et nous pousse à l’honorer est cette même sagesse qui nous permet d’apprécier les nombreux dons que nous recevons chaque jour de la main providentielle du Père et d’en être heureux. Ce précepte nous révèle la relation pédagogique fondamentale qui existe entre les parents et leurs enfants, entre les personnes âgées et les jeunes, en faisant référence à la sauvegarde et à la transmission de l’enseignement religieux et de la sagesse aux générations futures. Honorer cet enseignement et ceux qui le transmettent est source de vie et de bénédiction.

Au contraire, la Bible réserve une sévère admonition à ceux qui négligent ou maltraitent leurs parents (cf. Ex 21,17 ; Lv 20,9). Le même jugement vaut aujourd’hui quand les parents, devenus âgés et moins utiles, sont marginalisés jusqu’à l’abandon ; et nous en avons de nombreux exemples !

La parole de Dieu et toujours vivante et nous voyons bien que son commandement se révèle d’une actualité criante pour la société contemporaine, où la logique de l’utilité prend le pas sur celle de la solidarité et de la gratuité, même au sein des familles. Écoutons donc d’un cœur docile la parole de Dieu qui nous vient de ses commandements qui, souvenons-nous en toujours, ne sont pas des liens qui emprisonnent mais sont paroles de vie. »

 

Maintenant nous vous donnons l’application qu’en font les doctrinaires du psycho-spirituel

sous label catho, dans l’Église :

 

– Mes ennemis sont mes plus proches

 Une chose qu’il (…) est parfois souhaitable d’expliciter pour l’accompagné, c’est que mes ennemis authentiques ne sont généralement pas des adversaires « déclarés (…)  Non. Mes ennemis sont d’abord mes plus proches, ceux que j’aime, et justement parce que je les aime ! Parce que je les aime, j’en attends de l’amour, et je suis déçu dans mon attente. …. Non pas forcément parce qu’ils m’ont clairement  » fait du mal » mais parce que souvent,  ils ne m’ont pas fait le bien que j’attendais.

Nous pourrons les honorer vraiment en acceptant qu’ils souffrent mais qu’il s’agit de leurs souffrances, de leurs choix de vie sans que nous ayons besoin de les faire nôtres. Nous pourrons les assister de nos biens dans leurs besoins les plus élémentaires, et même les assister dans leur mort à condition que ce soit un choix libre de notre part. Ce n’est pas honorer nos parents que de répondre à leurs chantages affectifs, ni d’obéir aux lois familiales tacites ou non qu’ils ont mises en place. Nous devons acquérir cette liberté de ne nous occuper d’eux que si nous l’avons décidé joyeusement, et sans répondre à ce qu’ils exigent, faisant pression sur nous au moyen de la culpabilité ».

– …Tu dessines ton arbre généalogique….Prends soin d’y inscrire aussi les problématiques familiales…Tu le déposeras…à l’entrée de la chapelle…Le prêtre le présentera au Seigneur au cours de l’Eucharistie en lui demandant de te libérer de toute influence négative d’origine transactionnelle.

– Mais nous avons par-dessus tout besoin d’être baptisés dans l’Esprit Saint et le feu pour recevoir la force d’aller jusqu’au bout du combat qui fera de nous des êtres libres de tout  attachement.

 – C’est aussi la restauration (…) du lien de la filiation, je suis ton fils et Toi, Seigneur, tu es mon Père. Car pour découvrir réellement que Dieu est Père, qu’il m’enfante comme une Mère, il faut prendre conscience des blessures paternelles et maternelles, et de l’obstacle qu’elles représentent dans la découverte intime de la paternité de Dieu envers moi : la guérison intérieure consiste à parcourir ce chemin de retour au Père. 

 

Vous pouvez en continuer la lecture sur le site :

Paroles assassines

 


 

Crise de la Pédophilie dans l’Église

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            Passer de la défiance à la vigilance pour assumer notre Mission !

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            Depuis quelques semaines la médiatisation de plusieurs cas de pédophilies dans le clergé en France provoque le trouble et entretien la suspicion populaire sur les mœurs du clergé. Dans les médias l’Église est soupçonnée de protéger la réputation de l’institution au détriment de la justice et des victimes. Sil existe une prescription juridique, en raison de l’ancienneté des faits pour la justice humaine, il ne peut y en avoir une devant Dieu !
Si on n’entend pas la souffrance et la révolte des victimes et de leurs familles se retrouvant devant un mur de silence institutionnel, c’est difficilement supportable pour un chrétien normalement constitué !

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            Le scandale de la pédophilie dans l’Église, comme toutes les déviances qui peuvent exister dans les communautés, ne doivent pas être tues au nom d’une solidarité communautaire mal comprise. Le silence est coupable. Notre diocèse vient de créer une cellule d’accueil des victimes, c’est une bonne chose. Mais si un membre de notre communauté est témoin ou victime d’un délit pédophile, le bon sens est tout simplement de porter plainte à la police afin de protéger les enfants des prédateurs, le plus rapidement possible. Nous devons apprendre à mieux  écouter les enfants et ce n’est pas toujours facile. La miséricorde ne peut se vivre en ignorant la justice ou en refusant aux enfants maltraités, même lorsqu’ils sont devenus des adultes, le statut de victimes.

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            Cette crise de la pédophilie dans l’Église et plus largement dans la société, doit nous alerter sur quelques principes simples d’un fonctionnement équilibré dans nos communautés humaines et religieuses.

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– Ne jamais sacraliser une autorité qu’elle qu’elle soit. Dieu seul est saint et la sainteté n’est pas affaire de fonction dans l’église ou dans la société.

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– Ne jamais donner sa confiance à un prêtre-gourou ou un laïc-gourou qui confond : Faire découvrir aux fidèles la connivence de leur vie personnelle avec le Christ et le témoignage de sa propre vie qui devient la référence centrale de son enseignement.

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– La fraternité communautaire est effective lorsque nous trouvons les moyens simples et concrets du courage d’une parole juste et vraie entre nous. Il s’agit d’éviter le formalisme religieux ou la mondanité excessive afin d’oser se parler entre amis du Seigneur.

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– Lorsque la vie communautaire devient un entre soi  qui nous éloigne de tout effort de compréhension de la vie du monde et de fraternité avec des personnes extérieures à nos réseaux, il y a un risque communautariste qui peut aller jusqu’à des déviances sectaires.

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         – Le drame de la pédophilie, comme toutes les atteintes à l’intégrité des personnes, c’est qu’elle sape la confiance dans les relations humaines. Notre monde souffre d’un individualisme forcené  et tout ce qui permet de tisser le lien social est précieux pour permettre à chacun de grandir dans la confiance et la foi.

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            L’église a toute sa place pour aider les personnes et les familles à grandir dans cette confiance et trouver le sens d’une espérance Chrétienne dans leur vie. Pour cela, nos communautés doivent être à la hauteur de la Mission évangélisatrice de l’Eglise en accueillant la vie communautaire comme le cadeau que Dieu nous fait, de découvrir la joie de vivre en pécheur pardonnés.

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            « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » St Jean

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La famille au bon endroit

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Luc 14/25-33

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« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple »

Comment comprendre une telle phrase sans l’édulcorer ?

Dans l’histoire de l’église cette phrase a pu être utilisé de manière violente, sadique. Des jeunes hommes et jeunes femmes qui s’engageaient dans la vie religieuse ont été coupés brutalement de leur famille sans même la possibilité d’aller aux obsèques de leurs parents. Ces coupures violentes ont souvent fait des dégâts sur la personnalité des  dit religieux ou religieuse…

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Il y a autre chose. Couper quelqu’un de sa famille c’est le rendre vulnérable à l’emprise de quelques gourous qui peut d’autant mieux manipuler les personnes qu’elles n’ont plus la stabilité affective et le recul critique que leur donnait leur famille.

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Je pense évidemment à l’actualité, à ces jeunes qui se laissent entraîner dans le terrorisme par des manipulateurs qui leur disent de ne surtout rien dire à leurs proches.

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Cela existe aussi dans les sectes et on peut le trouver hélas même dans notre église où certains apôtres de la manipulation mentale font rompre les jeunes d’avec leurs familles (famille alors accusé de tous les maux imaginaires) pour mieux les tenir sous leur coupe.

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Vous voyez que la question est grave et que, s’il était question de cela dans l’Évangile ce serait désespérant.

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Comment la parole de Jésus vient-elle interpeller nos familles ?

« Si quelqu’un … »

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Pourquoi mettre Jésus au-dessus de la famille ?

Pourquoi mettre le « devenir disciple » au-dessus des liens familiaux ?

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C’est parce que la famille doit être mise à sa place.

D’un côté il ne s’agit pas de la rejeter, le commandement demeure : « Tu honoreras ton père et  ta mère »

Mais d’un autre côté la famille ne doit pas non plus être  sacralisée.

Pour un chrétien le but de la famille est de vivre l’amour et de faire grandir les enfants pour qu’ils deviennent adultes, pour qu’ils se tournent vers Dieu, pour qu’ils découvrent chacun leur vocation.

On peut dire que la famille a pour but de faire grandir vers Dieu chacun de ses membres, de faire de ses membres des disciples du Christ.

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Il est bien normal de situer Dieu, Jésus au-dessus de son père, de sa mère, de ses frères et sœurs !

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Nos familles ne sont jamais des familles idéales elles sont à la fois chemin et obstacle vers Dieu.

La famille fait grandir… elle peut aussi empêcher de grandir

La famille envoie dans le monde, elle peut aussi retenir pour elle, se refermer sur elle – même.

La famille est un lieu d’éveil des vocations (toutes les vocations) elle peut être aussi un lieu d’étouffement du désir…

Derrière les relations affectives de la famille peuvent se dissimuler des mensonges, des relations tordues

Mettre Jésus au-dessus, mettre le désir de devenir disciple de Jésus au-dessus de la famille… ce n’est pas pour rejeter celle-ci mais pour chasser les mensonges, les enfermements… et établir des relations plus saines et plus vraies.

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C’est l’effet de la paroles de Dieu que de dénoncer nos errements et nous faire avancer vers un amour vécu en vérité.

 


 

“ Le cléricalisme et les scandales dans l’Église” une homélie d’un curé de paroisse.

 

La prédication du Christ est rude et beaucoup l’ont quitté nous dit l’évangéliste. Nous voici, comme les disciples, mis en face d’un choix et d’un choix personnel : ou quitter, ou marcher avec Jésus.

         Où en suis-je de ma foi ? La foi, nous dit d’abord Jésus, c’est un don de Dieu : «Nul ne peut venir à moi si mon Père ne l’attire». L’Esprit seul peut nous permettre d’aller à Dieu. Est-ce que cela veut dire que certains sont choisis et d’autres pas ? Je ne le pense pas. Cela veut dire que Dieu, dans son immense amour, nous appelle tous, nous fait à tous le don de la foi.  Mais nous, qu’en faisons nous ? « Où es tu » nous dit Dieu ? Comme il l’a dit jadis à Adam et Eve au jardin d’Éden. Et il le dit aujourd’hui à chaque être humain … car Il appelle à vivre toujours dans la responsabilité humaine, jamais dans la servilité !

        Jésus dit une deuxième chose : la Foi, c’est un geste libre, une démarche libre et personnelle de chacun de nous. Et cette démarche ne se situe pas au niveau du raisonnement. La démarche de la foi, c’est «marcher avec par Amour.». Vous avez entendu comment le Christ laisse libre ses amis. Il sait que l’un d’eux va le trahir. Il sait que certains refusent de croire. Il y en a qui ne sont pas capables de faire la démarche, peut-être parce qu’ils réalisent ce qu’il en coûte. Jésus se contente de mettre chacun en face du choix qu’il a à faire. Il ne force pas, il cherche à éclairer les consciences !

 

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