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Introduction.

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On comprendra en lisant le titre de ce bref article que l’argumentation présentée ici amène une réponse négative à cette question. La question est cependant importante et elle doit être posée en toute lucidité dans la mesure où les pratiques et les valeurs du renouveau charismatique sont aujourd’hui données en exemple par le pape et par les évêques et que ce simple fait suscite parmi les catholiques malaise et incompréhension. Ces pratiques et valeurs sont étroitement liées aux formations psycho-spirituelles visant une réforme en profondeur de la psychologie humaine pour la mettre au service de la vie spirituelle et de la docilité à l’esprit-saint. L’intention est louable, mais la réalisation catastrophique. Allons plus loin.

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Il est effectivement de la tradition de l’Eglise de proposer des exercices spirituels pour approfondir la vocation propre, les choix et les moyens à mettre en place dans une vie personnelle. Mais, pour cela, l’Eglise propose d’approfondir la relation avec le Christ dans la lumière de la voie, en relation avec l’activité morale. Classiquement, elle ne s’occupait pas ou peu de psychologie ; non que le sujet ne soit pas important, on peut même admettre que la psychologie humaine interfère avec les modalités d’exercice de la vie chrétienne, mais ce n’est pas l’essentiel. Par exemple, le fait d’être un peu apathique ou au contraire, irascible, peut gêner l’exercice normal de la vie morale et spirituelle et donc, requérir une aide psychologique pour retrouver un comportement plus normal ; mais cela reste généralement secondaire. Par ailleurs, s’il faut effectivement convoquer la psychologie pour faciliter la vie morale et spirituelle de quelqu’un, encore faut-il que cette psychologie soit réaliste et qu’elle permette d’évacuer un mal-être effectif, mais qu’elle n’invente pas de pseudo-mécanismes psychiques, des faux-souvenirs, etc. En d’autres termes, seule une psychologie qui respecte la personne humaine, son autonomie, sa responsabilité peut être utile à la vie spirituelle. Faire une unité entre le psychique et le spirituel dans l’ordre de l’exercice de l’activité humaine est un véritable but, à condition que la méthode « psychologique » utilisée ne ruine pas d’emblée cette unité et ne referme pas l’individu sur lui-même ; ce qui se passe dans les méthodes dites psycho-spirituelles.

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Alors, que se passe-t-il dans le psycho-spirituel ?

Nous le savons : l’individu est renvoyé aux tous premiers moments de son enfance, voire de sa conception et de sa vie intra-utérine (ce qui, étant impossible, est un grossier mensonge). A partir de là, ce sont ses relations avec ses parents qui sont passées au crible de souvenirs plus ou moins fiables et une dramatisation insensée de détails, des moindres gestes, paroles ou omissions supposées des parents conduit à jeter le doute sur les parents et à couper la relation familiale pour libérer l’individu d’influences supposées néfastes depuis l’enfance. J’écris « l’individu » parce que la personne n’est plus vraiment là, la manipulation mentale de cette pseudo psychologie consiste justement à déstructurer la personne en la coupant de toutes ses relations pour en faire un pion au service d’un système au mépris de sa vie spirituelle. Dans ce cas, pourquoi y a-t-il un lien organique entre les méthodes psycho-spirituelles et le renouveau charismatique ? C’est sans doute à cause de l’obsession folle et maladive des charismatiques pour la « guérison ». En fait, la raison d’être de ce montage de méthode psycho-spirituelle est que, pour être sauvé, nous devons, non pas lire la parole de Dieu ou vivre les sacrements, mais nous devons absolument « guérir », notamment psychologiquement afin d’acquérir une sorte de perfection spirituelle. La guérison est la finalité recherchée simultanément par les méthodes psycho-spirituelles et par le renouveau charismatique ; ainsi le psycho-spirituel devient-il l’instrument nécessaire, bien que fabriqué de toutes pièces, du renouveau charismatique. En même temps, cela démontre avec évidence que le renouveau charismatique place de façon pour le moins ambivalente la guérison comme but recherché par la vie chrétienne, presque plus que comme moyen. Cette finalité est centrée sur l’individu et semble remplacer la contemplation de Dieu et la charité ; s’il en est ainsi, alors le renouveau charismatique n’est plus chrétien, c’est une sorte de néo-catharisme.

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Quels sont les autres signes qui jettent le doute sur le caractère catholique des charismatiques ?

  • Le caractère à la fois ambivalent et simplificateur de la « prophétie » et du « don des langues » chez les charismatiques. De quoi s’agit-il vraiment ? La prophétie est censée s’adresser à telle ou telle personne dans une assemblée, cette personne est supposée comprendre alors qu’un message lui est délivré de la part de Dieu. Que fait-on vraiment des médiations dans ce cas, le prophète est-il vraiment médiateur ? Ou la subjectivité ne risque-t-elle pas encore de s’enfermer dans une fausse interprétation. Quant au supposé don des langues, le galimatias inintelligible qu’on entend dans certaines séances de prière charismatique montrerait qu’il s’agit d’une supercherie, d’une invention.

 

  • La négation de l’ordre naturel des chose (d’où la négation de la science, de la raison et de l’importance de la vie intellectuelle). Pourtant, comme l’affirme avec force Malebranche, Dieu crée de l’ordre. Nous préfèrerions d’ailleurs dire que, dans le point de vue d’une théologie naturelle, Dieu crée des réalités existantes dans un ordre voulu par lui. La négation de l’ordre est générale chez les charismatiques, notamment dans leur manière de vivre, de prier, de célébrer. Et pourtant l’ordre naturel, l’ordre moral, l’ordre social sont des réalités nécessaires dans une perspective chrétienne. La négation de l’ordre naturel, moral, social est encore la négation d’une médiation, comme si le surnaturel s’imposait de lui-même, miraculeusement et sans avoir besoin d’intermédiaires, comme si la grâce remplaçait la nature. L’irruption permanente du miracle est souvent invoquée dans le renouveau charismatique. Il y a là un problème théologique qui dépasse les compétences du philosophe.

 

  • L’insistance philosophique et théologique sur la place du corps dont on pense redécouvrir toute l’importance pour la vie de foi. Mais de quoi s’agit-il ? La place du corps pour les charismatiques n’est pas toujours vue dans le sens d’un équilibre entre le corps et l’esprit mais dans le sens d’une expression outrancière des émotions à travers des gesticulations et des modes de fonctionnement dépourvus de raisons d’être. L’obsession sur le corps et sur la sexualité (le christianisme vu comme la religion du corps) est un point préoccupant de la doctrine charismatique.

 

  • La confusion entre conséquences psychologiques et péché. A force d’envisager tout l’être humain dans un point de vue psychologique et dans un pessimisme radical consistant à regarder chaque être humain comme ‘blessé’ et agissant en fonction de ses ‘blessures’, le péché est évacué au profit de déviations psychologiques. Les conséquences de cette manière de voir frisent l’hérésie : le péché devient un mal psychique à soigner d’urgence par des prétendues thérapies, les déviances psychologiques deviennent un péché. Confusion complète.

 

  • La remise en cause de certains aspects du catéchisme. Le commandement de Dieu demandant d’honorer ses parents, donc de les respecter, de les visiter, de s’en occuper concrètement et charitablement, est quelque chose qui ne se discute pas, de même que les autres commandements ne se discutent pas non plus. Quiconque est en dehors de cette perspective, ne peut plus se dire catholique. Les commandements de Dieu et de l’Eglise sont une base, un socle commun, il conviendrait à ce niveau d’exercer un discernement ecclésial sur les pratiques des fidèles du renouveau charismatique à l’égard de leurs familles. Provoquer volontairement une rupture familiale que l’on veut définitive, sans retour, c’est se situer délibérément en dehors du message et de la vie de l’Eglise.

 

  • Le problème des sacrements. A priori, quand on regarde la foi et la prière des charismatiques dans leurs assemblées, on a l’impression que ces personnes profondément croyantes adhèrent dans les moindres détails à la pratique sacramentelle de l’Eglise catholique (confession, eucharistie…). En réalité, il faut tenir compte du fait que n’est vraiment ‘charismatique’ que celui ou celle qui a reçu le ‘baptême dans l’esprit’ ; lequel baptême suppose une manifestation extraordinaire du St-Esprit. Le St-Père affirme l’avoir reçu de même que le P. Cantalamessa, mais comment vérifier ce qui demeure une manifestation très subjective, qui pourrait cependant revêtir une certaine authenticité du côté de la démarche de conversion de mœurs. Certains fidèles vivent de fait un moment de conversion authentique qui inaugure une nouvelle période de leur vie, une nouvelle manière de vivre. Mais cela a toujours existé : on peut parler de conversion, de motion de l’Esprit Saint, pourquoi vouloir parler de baptême dans l’esprit ? Par contre, lorsque les personnes vivent une vie très désordonnée, que penser de la valeur de ce second ‘baptême’ ? Enfin, théologiquement, il y a 7 sacrements, il n’y en n’a pas 6 ou 8. La théologie de l’Eglise catholique peut-elle varier sur ce point.

 

  • Le problème de la hiérarchie et de la communion ecclésiale. De nombreux fidèles charismatiques ont un certain dédain vis-à-vis des chrétiens ‘normaux’ et ne vivent qu’entre eux. C’est une entorse à la charité fraternelle, c’est le moins qu’on puisse dire ; parfois ces ‘parfaits’ coupent les relations avec les membres de leurs familles qui ne veulent pas entendre parler de renouveau charismatique, sous prétexte qu’alors ces derniers seraient ‘toxiques’. Un peu facile et peu honnête, on ne peut pas dire que ces manières de vivre, lorsqu’elles existent, soient un modèle de communion ecclésiale. Par ailleurs, souvent les charismatiques ont du mal à passer par l’autorité locale (le curé, l’évêque) et se réclament surtout de leurs organisations ‘communautaires’ (la communauté de l’Emmanuel, celle du Chemin-neuf), certes reconnues par l’Eglise, et de l’ICCRS, l’organisation charismatique internationale dont le siège est à Rome.

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Conclusion

On le voit, les failles sont nombreuses et graves. Certes, on nous dira que certains fidèles charismatiques sont pieux, qu’ils prient, qu’ils sont généreux, qu’ils apportent beaucoup à leurs Eglises locales, etc. Certes, tout cela peut exister, nous n’avons pas la prétention de diaboliser tous les fidèles charismatiques. Par contre la brève liste de failles que nous venons de découvrir souligne un danger et une gravité extrême. Elle souligne que, dans la pensée et la pratique, des charismatiques se mettent délibérément en dehors de la tradition ecclésiale. D’un point de vue philosophique, une religion ne peut tenir que s’il y a une certaine unité de pensée et de pratique dans le rapport au transcendant ; si la pensée doctrinale et les pratiques changent dans un groupe ou une composante d’une religion, au bout d’un moment, on obtient une nouvelle religion, ce n’est plus la même chose. Le défi des années à venir sera de savoir si l’ensemble d’ailleurs hétérogène et confus que l’on appelle renouveau charismatique voudra par la force s’ériger en nouvelle religion, ce qui conduirait à un schisme explicite. Pour les chrétiens plus classiques, il faut réaffirmer que dans la tradition, nous disposons de tous les éléments pour vivre la vie chrétienne. Pas besoin d’inventer du nouveau, cela ne sert à rien, sinon à désorienter les consciences et à créer du désordre. Les sessions en tous genre autour de la psychologie et de la spiritualité, telles que pratiquées par le renouveau charismatique n’ont pas lieu d’être. Par contre, lorsqu’un chrétien a une authentique recherche spirituelle, il faut rappeler l’importance préalable de ce dont on ne peut pas se passer : la morale chrétienne, la prière et la parole de Dieu, les sacrements, mais aussi et dans le concret de la vie, le devoir d’Etat. Il est très oublié, le devoir d’Etat. Si un père ou une mère de famille veut passer une heure et demie le soir à faire oraison et à chanter les vêpres, à l’heure où il ou elle rentre du travail et à où les enfants rentrent de l’école, en réalité, ce n’est pas bien et ce n’est pas un modèle : son devoir d’Etat et sa conscience lui prescrivent de façon précise de terminer dans le calme le travail quotidien et de s’occuper des besoins de sa famille. Si ce n’est pas ce que la personne désire, dans ce cas, il vaut peut-être mieux être religieux ou religieuse ; mais, à l’inverse de ce que prétendent certaines communautés charismatiques, on ne peut pas être les deux à la fois, une mère de famille attentive et une sorte de religieuse chantant l’office au chœur, ce n’est pas compatible. Cette affirmation relève du simple bon sens. Le sens moral, le sens social, le devoir d’Etat sont des clés nécessaires de la vie chrétienne.

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Les grands philosophes, théologiens et spirituels du 17e siècle et du début du 18e, par exemple, sont une source inépuisable de recherche et de vie spirituelle. Il suffit de citer Bérulle, Olier, St François de Sales, St JB de La Salle, même Bossuet et Fénelon, et sur un autre plan, Malebranche. L’enseignement du magistère de l’Eglise, de Pie IX, Léon XIII, St Pie X, jusqu’à Jean-Paul II et Benoit XVI est aussi une source de renouvellement spirituel.

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Trouvé sur le site  https://fr.zenit.org/articles/mamans-qui-pleurez-ne-perdez-pas-lespoir-tweet-du-pape-francois/

ce tweet du Pape François  à l’occasion de la fête de sainte Monique et de son fils Augustin

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« Mamans qui pleurez, « ne perdez pas l’espoir ! »

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« Le pape François a exhorté les mamans à ne pas perdre « l’espoir dans la grâce de Dieu » à l’image de sainte Monique (v. 331-387), le jour de sa fête le 27 août et à la veille de la fête de sont fils saint Augustin (354-430). (…) « Je ne peux manquer de m’arrêter sur la mère, Monique ! a-t-il dit en examinant « l’inquiétude de l’amour » Que de larmes a versées cette sainte femme pour la conversion de son fils ! Et combien de mères versent aujourd’hui encore des larmes pour que leurs enfants retournent au Christ! Ne perdez pas l’espérance dans la grâce de Dieu! »

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Les mères qui pleurent aujourd’hui leurs enfants dévoyés dans les dérives sectaires de l’Eglise rappellent au  Pape que Sainte Monique a eu la chance d’avoir un évêque pour l’aider, et pas n’importe lequel : saint Ambroise. C’est grâce à lui qu’elle a pu retrouver son fils Augustin.  Aujourd’hui, non seulement il n’y a aucun évêque pour entendre l’appel des mères mais en prime,  dans cette nouvelle église charismatique, elles sont « religieusement »  rejetées.  Mais rassurons les, un tweet compatissant du pape leur redonne le chemin de l’espérance … O tempora, o mores !

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L’actualité nous oblige à quelques précisons :

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L’évêque du Puy en Velay fait redémarrer l’Agapè du Puy en Velay, voir notre réaction :

Un autre coup de pied aux victimes

 

L’Agapè, fondée par un des plus importants initiateurs du psycho-spirituel, est née dans la communauté des Béatitudes. Ses dégâts humains ne sont plus à démontrer. 

 Voir le Livre Noir de l’emprise psycho-spirituelle :

https://www.ccmm.asso.fr/produit/detournement-de-meninges-le-livre-noir-de-lemprise-psycho-spirituelle/

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La communauté des Béatitudes a été rattrapée par ses méfaits  qui ont fait la une des médias : pédophilie, manipulations mentales, et autres dérives sectaires bien connues. Après la tourmente, elle redémarre avec  bénédiction ecclésiale.

Voir : La refondation des Béatitudes : Le serpent se mord la queue !

https://www.ccmm.asso.fr/la-refondation-des-beatitudes-le-serpent-se-mord-la-queue/

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Qu’ont en commun ces deux décisions citées pour exemple ? La non prise en compte de leur passif. Et pas n’importe quel passif : leurs victimes.

Toujours le même tour de passe-passe : on revoit la doctrine et tout va bien…  On constate  pourtant, à voir les scandales de pédophilie qui sortent de partout, que cette fuite en avant ne soit pas la meilleure solution. En tout cas, elle ne camoufle plus la vérité : à savoir les catastrophes humaines subies par les jeunes et leurs familles.

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Si l’épiscopat veut garder des groupes ou des communautés qui ont fait scandales, en disant que tout va bien, cela le regarde. En ce qui nous concerne, nos actions ont pour but de dénoncer ces forfaitures pour ramener à la vie nos enfants détruits,  et pour éviter que d’autres familles se passent piéger. Cette emprise mentale, jette des jeunes dans un cloaque  que l’épiscopat ne peut ignorer :

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Voir les « paroles assassines » 

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Comment peut-on laisser de pareilles saletés se faire ? Mais à voir les scandales qui se passent au Vatican, peut-on s’en étonner ? 

Drogue et orgie au Vatican

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Donc pour conclure, si nos épiscopes sont sourds, muets et aveugles,

si nos romains sont pris par d’autres occupations,

tant pis pour eux…

Alea jacta est !

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Le 7 juillet, ce scandale au Vatican fait la une de plusieurs  médias. Trois articles à lire pour être  « édifié » sur ce qui se passe au plus haut niveau de l’Eglise catholique. :

 

http://www.ladepeche.fr/article/2017/07/08/2609202-vatican-drogue-orgie-gay-appartement-pretre.html

Publié le 08/07/2017 à 11:56, Mis à jour le 08/07/2017 à 12:08

« Vatican : drogue et orgie gay dans l’appartement d’un prêtre haut placé International »

« Alertée par des voisins, la police du Vatican a débarquée dans l’appartement d’un prêtre haut placé. Les forces de l’ordre découvrent une scène peu banale : de la drogue partout et une orgie gay. 

Les faits se sont déroulés en juin dernier, d’après le quotidien italien Il Fatto Quotidiano. Suite à plusieurs plaintes des voisins, dérangés par les allées et venus de visiteurs nocturnes, la police du Vatican aurait mené un raid dans cet appartement, de l’ancien palais de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. L’appartement en question est occupé par un prêtre haut placé, puisqu’il exerce la fonction de secrétaire du cardinal Francesco Coccopalmerio, chef du Conseil pontifical pour les textes législatifs, et conseiller personnel du Pape François. »

(…) « . Ce nouveau scandale ne risque pas de redorer l’image de l’Eglise, ternie par des affaires de pédophilie. »

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Dans Valeurs Actuelles

« Vatican : le secrétaire d’un conseiller du pape visé par un scandale sexuel »

Par Auteur valeursactuelles.com

https://www.valeursactuelles.com/monde/vatican-le-secretaire-dun-conseiller-du-pape-vise-par-un-scandale-sexuel-85936

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On ne peut oublier fin  mars les faits de pédophilie sordides révélés dans Cash Investigations sur France 2. Un bon résumé de l’émission sur le site de  

« Pédophilie dans l’Eglise: Les quatre révélations de l’émission «Cash investigation»

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Les écuries d’Augias… Faut-il s’étonner si les « gourous » qui ont détourné nos enfants, après les avoir passés au tamis de questions de sexualité dévoyée, pour décrédibiliser nos actions, ont fait peser sur nous des soupçons de maltraitances, voire d’inceste.  Inimaginable, Inacceptable dans nos familles ! Atterrant pour des chrétiens !  Nous ne l’avons pas accepté.   

Voir : les paroles assassines

Nous constatons,  après les nombreux scandales de pédophilie dont le dernier concernait un cardinal, numéro trois du Vatican, et ce nouveau scandale romain que, selon le vieux dicton, «  on n’est sali que par la boue » …

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Notre réaction  à  l’article paru dans La Croix du mardi 4 juillet 2017

http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Au-Puy-Velay-sessions-psycho-spirituelles-Agape-redemarrent-autrement-2017-07-04-1200860210

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« Au Puy en Velay, les sessions Agapè redémarrent autrement »

Ce qui s’est passé et se passe encore dans ces sessions psycho-spirituelles est une catastrophe dont les responsables ecclésiaux s’acharnent à faire passer les victimes à la trappe. Encore une fois, l’épiscopat confirme cette décision tacite  – toujours la même depuis presque vingt ans – en « ignorant » les victimes de l’Agapè qui réclament vérité justice et réparation. Comme s’il lui était possible de se blanchir des dégâts humains faits par ces sessions en « redémarrant autrement ». C’est irresponsable et illusoire. 

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Cette fois, c’est l’évêque du Puy qui dit que désormais tout va bien … On peut lire « L’accent sera désormais mis sur la responsabilité de la personne dans son histoire.  Elle sera invitée à regarder les choix de vie ou de mort qu’elle a pu poser face au mal subi et qui l’enferment aujourd’hui, la bloquent dans sa croissance humaine et spirituelle »  Du pur discours psycho-spirituel agapéen où se fonde  ladite  libération intérieure ! Ce qui est évident puisque l’évêque dit « Ce ne sont donc pas les intuitions de fond qui ont changé, mais la manière de procéder. »

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Dans cet article, juste une rapide évocation très pudique des dérives sectaires :  «  … elles ( les sessions Agapè NDLR ) ont aussi essuyé des critiques d’anciens retraitants ou de famille leur reprochant une confusion dans les domaine psychologique et spirituel, qui avait pu conduire certains à imaginer de faux-souvenirs ou rompre avec leurs proches au retour… »

Quelle perfidie !  Les faux souvenirs n’ont pas été « imaginés » par « certains » mais induits, implantés, par les « gourous » aux pratiques psycho-sectaires violentes. C’est suite à cette redoutable manipulation, que nos jeunes ont rompu leurs liens familiaux, que l’amour qui nous unissait a été enseveli. Du beau travail ! 

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Pour une réelle information sur les faux souvenirs induits :

Psycho-spirituel et faux souvenirs

 http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/?page_id=294

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Pour  les dégâts inhumains de l’Agapè :

 Le Livre Noir de l’emprise psycho-spirituelle :

http://www.ccmm.asso.fr/produit/detournement-de-meninges-le-livre-noir-de-lemprise-psycho-spirituelle/

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Pour la réponse de l’épiscopat aux victimes depuis presque vingt ans :

«  Le silence des bergers »

http://www.ccmm.asso.fr/produit/le-silence-des-bergers-hypocrisie-fuite-et-silence/

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La présidente sortante de l’association  se rassure « le charisme de l’agapè a été préservé ». Donc le fondement est le même. Pour savoir ce qu’est ce charisme voir ce travail universitaire :

LA THEOLOGIE DU SALUT DANS LES ECRITS DE BERNARD DUBOIS, fondateur des retraites Agapè du Puy

http://derivesdansleglisecatholique.fr/wp-content/uploads/2017/01/M%C3%A9moire-Master-II-F.Salles.pdf

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Pourtant au courant de toutes les dérives, voici la conclusion de l’évêque :

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 «  J’ai vu en arrivant au Puy que beaucoup de personnes étaient dans une  attente forte d’une libération intérieure de ce qui pèse dans leur vie…En ce sens je suis convaincu de la richesse et de la dimension évangélique de l’Agapè. Elle est précieuse pour l’Eglise de France….Ce ne sont pas les intuitions de fond qui ont changé mais la manière de procéder… J’ai décidé d’ériger l’Agapè en association publique de fidèles… »

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L’Agapè est « précieuse pour l’Eglise de France » ? Effectivement, elle fait recette «  Les sessions ‘nouvelle formule’ affichent complet jusqu’en novembre ». Pouvait-on tuer ce que le fondateur de l’Agapè,  qualifiait de « poule aux œufs d’or » ?  Quant à sa « dimension évangélique », citée en référence, elle passe par le coffre-fort que remplissent ces sessions.

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Est-ce la raison pour laquelle l’évêque va la promouvoir en association publique de fidèles ? Il est vrai que beaucoup de tombeaux ont des monuments…

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Notre réaction à cet article trouvé sur le site catholique

https://fr.aleteia.org/2017/06/24/comment-accompagner-nos-parents-qui-vieillissent/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr

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« Comment accompagner nos parents qui vieillissent? »

« Quand mes parents vieillissent, petit guide pratique et spirituel, Annie et Claude Beauducel, environ 10 euros aux Editions Emmanuel,

sortie le 12 juillet 2017 »

« Quand mes parents vieillissent, d’Annie et Claude Beauducel, aborde le délicat sujet de l’accompagnement des parents lorsque ces derniers deviennent âgés, en s’appuyant sur l’expérience personnelle des auteurs, sur des témoignages percutants, et sur la Parole de Dieu. »

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En première lecture de cet article,  nous avons été touchés par les auteurs de ce livre qui ont accueilli chez eux, pendant de nombreuses années, la maman âgée de l’un d’eux. Les parents de notre groupe qui ont vécu et, pour certains qui vivent actuellement ce choix familial, savent ce que cela représente de renoncements certes, mais d’abord de beaux moments familiaux, parfois très drôles,  et  surtout d’amour partagé.

Il est sûr que d’autres familles ne pourront pas faire ce choix, faute de logement suffisamment grand, de disponibilité quand les deux conjoints travaillent, peut-être de moyens financiers, etc. Et de bien d’autres situations que soulève, avec justesse, cet article. De fait, certains parents âgés iront par choix ou par obligation en maison de retraite mais où qu’ils soient, l’essentiel reste le lien de tendresse partagée qui les unit à leurs enfants et à leurs petits-enfants.  Accompagner ses parents jusqu’au bout de leur vie, c’est les mener au port et pour nous chrétiens, confier au Seigneur ceux qui nous ont donné la vie. Alors, nous pouvons en paix refermer le livre de leur l’histoire. Elle continuera à vivre dans la famille. Combien de fois avons-nous entendu de nos jeunes enfants   « Papy disait… Mamie m’avait raconté…etc. » ….

Cela veut-il dire que nos parents étaient « parfaits » ?  Dieu merci, non ! Ils avaient leur caractère – humm…disons du caractère – et ils l’ont gardé en vieillissant. Mais, nous, leurs enfants, sommes-nous « parfaits » ? Certainement pas, d’ailleurs ils nous ont peu ou proue transmis « leur caractère ». Ce que nous font remarquer nos grands enfants. Et oui, la vie continue. Et l’amour aussi, il en est le maître puisqu’il en sera le seul à ouvrir la porte du ciel.

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Alors pourquoi réagissons-nous à cet article ? Parce que nous trouvons deux phrases dissonantes qu’il nous est difficile de laisser passer.

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Les auteurs parlent du bouleversement quotidien, certes, pas toujours facile et à réadapter souvent, et ils en donnent l’exigence :

 « (…) pour respecter le commandement divin « d’honorer » ses parents jusqu’au bout (…) ».

Les auteurs de ce livre sont membres de la communauté de l’Emmanuel. Nous aimerions savoir ce qu’ils pensent des écrits, à propos des parents,  d’une doctrinaire du psycho-spirituel, religiosité des communautés charismatiques :

 « Nous pourrons les honorer  vraiment en acceptant qu’ils souffrent mais qu’il s’agit de leurs souffrances, de leurs choix de vie sans que nous ayons besoin de les faire nôtres. Nous pourrons les assister de nos biens dans leurs besoins les plus élémentaires, et même les assister dans leur mort à condition que ce soit un choix libre de notre part. Ce n’est pas honorer nos parents que de répondre à leurs chantages affectifs, ni d’obéir aux lois familiales tacites ou non qu’ils ont mises en place. Nous devons acquérir cette liberté de ne nous occuper d’eux que si nous l’avons décidé joyeusement, et sans répondre à ce qu’ils exigent, faisant pression sur nous au moyen de la culpabilité ».

.Voir sur le site : http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/?page_id=984

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Un autre passage nous choque :

 « De la nécessité de pardonner »

« Il (le livre  NDLR) parle du pardon. Comment réussir à pardonner son père ou sa mère ? En cas de blessures, anciennes ou récentes, en cas de favoritisme, parfois plus flagrant au fur et à mesure que les parents vieillissent, en cas de manque de reconnaissance ou d’ingratitude… »

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Question unilatérale acceptable pour les cas d’abandon d’enfant et autres misères qui chavirent des tout-petits. Des personnes et des souffrances à respecter.

Cependant, nous observons que la grande majorité de ceux qui se posent cette question sont des bobos-cathos que la vie a gâtés. N’y aurait-il à pardonner qu’aux parents ? On retrouve là le comportement infantilisant du renouveau charismatique qui porte au pinacle ce que l’on peut nommer « l’enfant gourou », parfait dès sa naissance,  mais blessé par ses parents.  

Nous avons une suggestion à faire à cette question, au cas où vous perdriez le temps de vous la poser. Car enfin, lorsqu’on a des parents vieillissants, c’est qu’on aborde largement un âge où devraient être résolus depuis longtemps les problèmes de l’ego. Normalement, la vie s’est chargée de les remettre à leur place.

Donc, notre suggestion : comme à l’école, prenez une feuille blanche, faites deux colonnes, l’une ce que vous avez reçu de vos parents, et l’autre ce que vous leur avez donné. Vous serez surpris de vous y trouver plus que déficitaire. Faites la même chose pour les blessures réelles que vous avez reçues à cause d’eux, pas celles que les conditions de vie vous ont infligées, pas celles  inhérentes à toute vie, pas celles que fabrique le psycho-spirituel, non,  les vraies blessures. Dans la deuxième colonne, écrivez celles que vous avez infligées à vos parents. En conscience, voyez si ce n’est pas vous qui devriez demander pardon à vos parents.

Mais soyez rassurés, pour les parents, l’amour a balayé tout cela. Le passé a construit le présent qui seul compte. Laissez vos questions inutiles et vivez ensemble en cultivant l’amour avec eux. Le temps passe vite et un jour vous ne les aurez plus. Vous saurez alors ce qu’est une vraie blessure.   

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Les auteurs de ce livre, ne se sentent-ils pas en porte à faux avec leur doctrine ?

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 Le thème de ce livre: « Comment accompagner nos parents qui vieillissent? » devrait faire l’objet au minimum d’un colloque, plus sérieusement d’une longue réflexion philosophique, psychologique et théologique sur la doctrine psycho-spirituelle. Parions qu’un tel travail ne se fera jamais car il enterrerait le psycho-spirituel. En effet, depuis des années le renouveau charismatique, fondé dans cette religiosité, en  dénie les conséquences : les jeunes délabrés par les faux souvenirs induits, les liens familiaux brisés, les parents  rejetés, âgés ou pas, vivants, mourants ou morts.

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Le psycho-spirituel ne reconnait aux parents que la responsabilité des « blessures » qu’il fabrique. C’est son fond de commerce qui lui vaut d’attirer beaucoup de chalands,  dans les sessions de « guérison », voire maintenant de « délivrance ».

Pour l’argent que rapportent ainsi les parents bafoués, le renouveau charismatique devrait leur ériger un monument en reconnaissance !

Nous suggérons  à ceux qui en doutent de faire un tour sur le site

Dérives dans l’Eglise catholique

http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/

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Matthieu chapitre 7

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« … 3Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? 4 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ?… »

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Les doctrinaires du psycho-spirituel ont certainement oublié ces passages de l’Evangile. Nous allons les leur rappeler

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Dans deux documents d’un doctrinaire qui se dit « thérapeute » :
« L’accompagnement psycho-spirituel » et « L’accompagnement thérapeutique »
voici ce que l’on peut lire sur la manière dont est conduite sa « thérapie » :

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« L’important n’est pas la réalité objective de l’évènement, mais la façon subjective avec laquelle elle (la personne NDLR) l’a vécue.

Cela permet de s’ouvrir. Quelquefois des gens vous disent : « Oh mon père, ma mère, ils sont merveilleux ». « Oui, d’accord, mais vous êtes blessés » « Ah non! je ne leur en veux pas ». « Il ne s’agit pas de savoir si vous leur en voulez ou pas. Comment vous, vous avez vécu cet évènement ? » « Ah mais non! Ce n’est pas de leur faute, mon grand-père était très dur avec mon père ». « Oui, d’accord il n’est pas question de juger ou d’accuser vos parents. Vous les aimez et vous avez raison. Mais vous : l’important est de savoir comment vous avez vécu la relation ».

Il faut passer ce premier cap pour retrouver la réalité du sentiment, tel qu’il a été vécu. Alors la Personne s’aperçoit que la relation a été particulièrement blessante, qu’il y a une énorme révolte qui était impossible de formuler de peur de détruire cette image du père ou de la mère à laquelle on tient. (…)

Parce que la Personne s’ouvre à nous, parce que nous lui donnons du temps, elle va toucher à des zones de son être particulièrement profondes. On se trouve dans une situation embarrassante car c’est non seulement le for externe mais aussi largement le for interne qui est livré, souvent au delà de tout ce qui a jamais été confessé jusqu’à présent. Dans la confession, la Personne se trouve dans un cadre formel, dans un temps réduit où on a l’habitude de dire un certain nombre de péchés « codifiés ».

(…)Il est important qu’elle ait vraiment le sentiment d’une rencontre avec son thérapeute et qu’à travers lui, elle découvre que c’est au Christ qu’elle se confie. Nous, à travers elle, nous verrons le Christ souffrant qui se révèle à travers ce visage, cette détresse qui se tient là devant moi. C’est la relation vraie de l’accompagnement thérapeutique. Si l’on est dans cette véritable relation du Christ miséricordieux au Christ souffrant, l’aspect sentimental sera beaucoup mieux maitrisé. »

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Il n’est pas besoin de beaucoup d’explications pour constater comment on cherche la paille dans des relations familiales, alors que la personne ne demande rien.

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Quelques remarques pas à pas  :

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La première phrase annonce le programme :

– « Oh mon père, ma mère, ils sont merveilleux ». « Oui, d’accord, mais vous êtes blessés » Pourquoi ledit « thérapeute » se permet-il une telle suspicion ? Il engage de la sorte,  une « thérapie »  non pas en respectant ce que dit une personne mais en l’orientant vers le but qu’il se donne.

– ce n’est pas la « réalité objective de l’évènement » qui est prise en compte pour l’analyse,  mais « la façon subjective avec laquelle elle (la personne NDLR) l’a vécue ». Ce qui permet une interpétation fantaisiste du vécu.

– La personne se défend « Ah mais non! Ce n’est pas de leur faute… »

– Aussitôt,  déclaration d’intention rassurante « …il n’est pas question de juger ou d’accuser vos parents. Suivie d’une constatation encore plus rassurante: « Vous les aimez et vous avez raison ».  Ce qui donne à croire à la personne qu’elle a été bien entendue. Ah, bon ? Oui mais :

– « … vous : l’important est de savoir comment vous avez vécu la relation ». Il semble pourtant que la personne l’ait déjà dit . Mais sa réponse n’est pas celle que veut le «dérapeute». Pour cela, il explique  « Il faut passer ce premier cap pour retrouver la réalité du sentiment, tel qu’il a été vécu ». De fait, il  désactive la barrière mentale pour mettre la personne non pas dans la réalité,  mais dans les « sentiments » plus précisément dans les émotions  pour créer de faux souvenirs, ce que démontre la suite : 

– « Alors la Personne s’aperçoit que la relation a été particulièrement blessante, qu’il y a une énorme révolte qui était impossible de formuler de peur de détruire cette image du père ou de la mère à laquelle on tient. » A noter, le père et la mère étaient merveilleux, il ne s’agit pas d’une « image » mais du vécu, d’une relation. Et c’est bien cette relation qui est ciblée:  « de pailles en pailles », voilà les parents au tapis et leur fille en révolte…

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Et le pire, reconnu ici sans scrupule :

« Parce que la Personne s’ouvre à nous (…)  elle va toucher à des zones de son être particulièrement profondes. (..)  c’est non seulement le for externe mais aussi largement le for interne qui est livré, souvent au delà de tout ce qui a jamais été confessé jusqu’à présent.(…) ». Toucher au for interne, c’est toucher au lieu sacré d’une personne, c’est un viol psychique et un viol spirituel. Peu de personnes savent ce qu’est le for externe et le for interne. C’est pourtant très  important. Je vous engage à lire ce document qui en donne des explications très claires :

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« LA CONFUSION ENTRE FOR INTERNE ET FOR EXTERNE, ET LES ABUS DE POUVOIR SPIRITUELS »

http://pncds72.free.fr/2103_formation_13-14/2103_140226_confusion_fors/2103_140226_confusion_fors.pdf

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Une fois le for interne pénétré, le « dérapeute » se substitue au Christ :

(…) Il est important qu’elle ait vraiment le sentiment d’une rencontre avec son thérapeute et qu’à travers lui, elle découvre que c’est au Christ qu’elle se confie. » Comment se retrouver dans ce fratras ?!  Et surtout comment en sortir un jour ?

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Quant au « dérapeute », voilà sa justification:

« Nous, à travers elle, nous verrons le Christ souffrant qui se révèle à travers ce visage, cette détresse qui se tient là devant moi. »

Sauf que la personne n’était pas du tout en détresse avant tout ce bricolage. Le « dérapeute » ne projette-t-il pas  le délire mystique de sa dite « thérapie » ? 

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Voilà sa « reconnaissance »  :

« C’est la relation vraie de l’accompagnement thérapeutique ». Ce terme est déjà dérangeant. Cedit accompagnement thérapeutique est de fait une thérapie sauvage. Or, la relation d’un thérapeute est une relation professionnelle qui  implique une distance et une compétence. Dans une thérapie digne de ce nom, on ne mélange pas le psychologique et le spirituel selon la vision personnelle dudit thérapeute. Il nous parle de « relation vraie », qu’est-ce que cela veut dire ?  Ici, « l’accompagnée » est réduite aux projections du « dérapeute» sur elle. Il la mène où il veut. Une « thérapie » dont il semble avoir besoin pour lui. Peut-on en dire autant de « l’accompagnée » ? 

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 Voilà sa gloire :  « Si l’on est dans cette véritable relation du Christ miséricordieux au Christ souffrant, l’aspect sentimental sera beaucoup mieux maitrisé. » On aimerait comprendre … Mais l’incohérence nous dépasse…

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Revenons à la réalité :

Cet extrait de document d’un «dérapeute» est un bon exemple pour démontrer le bricolage et la dangerosité du psycho-spirituel. Une prétendue thérapie ! La « méthode » : une idéologie de « blessures-guérison » dont la dangerosité n’est plus à démontrer.  

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Une phrase du livre « Maman, lâche-moi!… car je vais vers le Père » révèle le but de tout cela :

Sur le site :

http://pncds72.free.fr/409_anne_merlo/409_2_amerlo_maman_lachemoi.pdf

« Une idole qui est particulièrement hideuse, bien qu’habilement déguisée pour paraître acceptable, c’est l’idole de la famille »

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La paille et la poutre ?

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A lire leurs discours faits de confusions, de suspicions, de délires mystiques, de tant de méchancetés,
les « dérapeutes » ne vont pas bien. Pour cacher leur grave déséquilibre, de la taille d’une poutre, ils n’ont d’autres solutions que de traquer la paille chez ceux qui vont bien.

Puisqu’ils agissent au nom de Dieu nous les renvoyons vers l’Evangile de Matthieu 7:5
« Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »

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La Vie publie dans son numéro du 1er juin 2017 une enquête de six pages, ayant pour titre :

«  Que reste-t-il du renouveau charismatique ? »

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Sans doute l’actualité s’est imposée aux journalistes, et ils se devaient d’accorder de l’importance au Jubilé d’Or de ce courant religieux organisé à Rome, pour Pentecôte…

Mais épuisés par l’actualité politique et terroriste de ces derniers mois, ils ont seulement réalisé un document sommaire, superficiel et d’une naïveté enfantine…Pas même un T.P.E. d’élève de première !

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En effet, le magazine se contente d’une présentation sympathique de l’histoire de ce mouvement, de quatre témoignages satisfaits et d’une interview du modérateur de la communauté la plus importante. Pour l’objectivité des propos, c’est mal parti ! Et la lecture attentive ne dissipe pas la mauvaise impression du départ !

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– Quid des spécificités de ces communautés leaders sur le marché lucratif, en plein développement, de la Formation Continue, du Bien-être et de l’Evènementiel ?

– Quid des sessions de « relecture de vie », « anamnèse », « guérison », « discernement » qui, en entremêlant le psychologique et le spirituel défient les règles déontologiques les plus élémentaires ?

– Quid des renseignements et publications attrayantes qui contiennent des erreurs théologiques et psychologiques graves ?

– Quid des rassemblements de jeunes qui sous une apparence festive, déstabilisent profondément nombre d’entre eux ?

– Quid des premiers communautaires, sans ressource, en raison du non paiement de leurs cotisations sociales ?

– Qui des « vœux religieux » … Qui n’en sont pas ?

– Quid des OPA sur les communautés traditionnelles ?

– Quid de l’aveuglement des évêques qui abandonnent les victimes du psycho-spirituel ?

– Quid du silence de Rome sur la  théologie  du renouveau charismatique ?

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Un vrai travail de synthèse, approfondi, objectif et éclairant est attendu par les lecteurs fidèles de La Vie… Sauf à vouloir les tromper, les manipuler et leur faire oublier le terme central dans la phrase : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »

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Nous étions dans un restaurant d’une ville mariale. Entre une dame qui semble connaître l’un de nous, et qui, sans plus de manière, s’assied à notre table. Un peu surpris, nous observons, attendant la suite … Cette dame volubile nous dit sa joie d’être  là, de prier, puis sans transition nous raconte sa vie. Nous avons l’habitude d’écouter, nous écoutons. La voilà maintenant qui nous parle de son chemin de guérison. Un parcours divers et varié à entendre les nombreux lieux de « guérison » où elle est allée, les rassemblements qu’elle suit depuis des années, etc. Nous devenons très attentifs. Elle n’est pas avare de détails pour nous raconter son parcours affectif chaotique, son divorce, son remariage, ce qui devient intime et dérangeant en ce lieu. L’un de nous pour stopper ce flot de paroles lui demande si elle est en pèlerinage. Bien sûr, c’est « pour remercier sa « maman du ciel » parce qu’elle va bien ». Ce qui ne nous apparaît pas évident et qu’elle a dû sentir. Aussitôt, elle nous dit qu’elle a avorté mais que maintenant, elle est guérie. Et pour nous persuader, elle ajoute qu’elle a découvert dans une session de guérison, qu’elle n’est pas responsable de cet avortement, que c’est la faute de son père qui ne l’a pas aimée. Cette révélation suivie d’une longue   litanie des « fautes » de son père… L’un d’entre nous lui  fait remarquer que c’est elle qui a pris la décision et  qui a avorté… Sa colère est montée, elle a bafouillé on ne sait quoi et elle est partie.

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Bien évidement, il n’est pas question de porter un jugement sur cette personne. Si nous citons cette anecdote, c’est  parce qu’elle est un « cas d’école » tant elle démontre la confusion dans laquelle plongent ces « guérisons ». Cette personne a posé un acte dont elle est objectivement responsable. Elle l’a certainement mal vécu, s’en est culpabilisée. Malheureusement, plutôt que consulter un psychologue ou un psychiatre qui aurait eu les moyens de l’aider, elle est allée voir un charlatan qui a su rentrer par cette faille pour la « libérer ».  Cette « guérison » a consisté à lui « révéler » certainement avec force subjection, que c’est la faute de son père qui ne l’a pas aimée.  C’est lui qui en est responsable. C’est du déterminisme. Sauf que là, elle est déconnectée de la réalité, la raison n’existe plus. On nage en pleine subjectivité. Rien n’est réglé, la situation est pire. Cette femme trimbale toujours son fardeau et en prime déteste son père…

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Voilà un bricolage psycho-spirituel qui risque de déglinguer une personne pour le reste de sa vie. La haine envers son père camoufle sa culpabilité qui continuera ses ravages au fil du temps…

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Ces « guérisons »  rappellent  le texte de la Genèse où  après la chute, l’homme qui a croqué la pomme accuse la femme qui l’a lui a donnée,  et la femme renvoie la faute vers le serpent… Ce sont les nouvelles « thérapies »  antédiluviennes !

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En préambule, et pour éviter toute confusion, nous tenons à préciser qu’il ne s’agit pas de nier les blessures et les traumatismes inhérents à toute vie, plus ou moins graves pour certains et la souffrance qui en découle. Nous comprenons d’autant plus que certains dans notre groupe y sont confrontés par leur métier.

Ces souffrances psychiques, quelles qu’elles soient, ne peuvent être soignées que par des personnes compétentes, après un long cursus universitaire et des diplômes qui donnent une habilitation pour le faire. Soignées dans le cadre de thérapies qui se limitent au psychisme Nous considérons scandaleux qu’au nom de la foi – et de quelle foi ? – des personnes « formées » au psycho-spirituel, c’est à dire incompétentes,  se permettent de toucher à de l’humain. Comment comprendre aussi, que des psychologues au nom de cette même foi,  s’engagent dans la même confusion psycho-spirituelle pour guérir au nom de Dieu ? Faut-il s’étonner ensuite des délabrements et des catastrophes humaines dénoncées sur ce site ?

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En 2011, après une année de travail sur ce sujet, la Conférence des  évêques de France, a rendu un rapport intitulé 

« Groupe de réflexion spirituel et psychologie »

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Document de référence à lire : Documentations

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Voici quelques extraits de l’introduction :

« (…)  l’Église est aujourd’hui invitée à être attentive à ce qui est proposé par des groupes de chrétiens organisant des sessions de guérison dites « psycho-spirituelles ». Ces sessions attirent de plus en plus de chrétiens qui les perçoivent comme un ministère offert par l’Église au nom du Christ. L’importance de leur attrait urge la vigilance que doit exercer tout évêque sur de telles propositions faites dans son diocèse. Il est de sa responsabilité de vérifier l’authenticité évangélique de ce qui est proposé. C’est cette responsabilité- même qui est à l’origine de la création de notre groupe de réflexion. Ce groupe est en mesure aujourd’hui de lister des points de vigilance qui semblent mériter attention en raison de déviances souvent présentes.

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Les personnes qui font confiance aux animateurs de ces sessions et à ces accompagnateurs, perçoivent comme un « plus » le fait que l’écoute qu’on leur offre soit tout à la fois spirituelle et psychologique. Elles ne semblent pas réaliser que ce type d’écoute peut engendrer des confusions, parfois lourdes de conséquences malheureuses »

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En page 5 un extrait du psychiatre dont vous trouverez l’analyse complète dans le rapport :

3) (…) Son expérience de psychothérapeute lui permet de saisir rapidement ce qui serait faute professionnelle de sa part s’il agissait de telle ou telle façon. Sa compétence lui interdit toute tolérance vis-à-vis de propositions déontologiquement inacceptables.

 

L’analyse qu’il a faite d’un livret de déroulement de l’une de ces sessions n’a pas surpris les membres du Groupe de réflexion. Tous ont retrouvé dans son texte ce qu’ils constatent depuis longtemps en écoutant les personnes leur parler – en bien ou en mal – de ces moments. (…)  les défaillances et fautes professionnelles en matière de psychothérapie (…) :

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– méconnaissance de la psychologie de base, conduisant à des interprétations erronées et des explications simplistes et réductrices ;

 

– interprétation unique et qui s’impose à partir de ce qui est imaginé et projeté tout au long d’une anamnèse. Le récit de la personne écoutée devient fiction, alors qu’elle est affirmée réalité historique ;

 

– glissement du psychoaffectif au spirituel…

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Sa conclusion :

 « La démarche d’offrir des réponses toutes faites à des questions ou blessures personnelles peut apporter un soulagement dans un premier temps car le sujet a l’illusion d’avoir trouvé la raison de ses maux. Mais non seulement elle n’ouvre pas la voie vers un travail personnel d’élaboration de ses propres conflits psychiques mais elle risque au contraire d’aboutir à une fermeture personnelle, voire à des ruptures relationnelles en rapport avec des boucs émissaires désignés ».

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Le psychiatre continue :

« 4) Les « blessés de la vie »2 (cf. annexe 4) L’expression est devenue courante dans nos sociétés de consommation, qui reconnaissent de plus en plus des victimes dans les personnes ainsi désignées : elles n’auraient pas reçu de la société ce qui leur serait dû. D’où une étonnante vision anthropologique sur laquelle sont fondées les démarches psycho-spirituelles et qui peut se formuler ainsi : l’homme ne devrait pas être blessé, mais nous le sommes tous de façon multiple car nous n’avons pas été aimés comme nous aurions dû l’être ; des blessures se sont accumulées depuis notre conception et chacune a été un traumatisme lourd de conséquences. Et voici l’affirmation essentielle : ces blessures guériront si nous pardonnons à ceux qui nous les ont faites. Il est habituel aux accompagnateurs et animateurs de sessions psycho-spirituelles de s’efforcer d’aider ceux qui viennent à eux en leur demandant de se remettre en mémoire les blessures qu’ils auraient reçues depuis leur conception jusqu’au moment présent – et de demander à l’Esprit Saint de les leur révéler s’ils n’en ont pas le souvenir : ils pourront ainsi pardonner aux auteurs de ces blessures – auteurs parfois imaginés, mais toujours accusés – et seront de ce fait guéris.

Deux réflexions invitent à prendre conscience de l’ambiguïté de cette démarche :

– Les récits de guérison rapportés par les évangiles l’ignorent. Jésus lui-même n’a pas été guéri des blessures que lui ont faites les hommes. Ressuscité, il nous les présente glorifiées : elles nous manifestent le Salut.

– Affirmer que toute blessure est due au traumatisme causé par un manque d’amour, et se centrer sur la recherche de la personne qui en serait responsable pour lui pardonner, n’est-ce pas mettre celui qui se situe comme blessé en attitude d’accusation d’autrui ? De plus, s’il est demandé à l’Esprit Saint de révéler les auteurs des blessures, n’est-ce pas risquer de faire de l’Esprit Saint un esprit accusateur ? N’est-ce pas interpréter faussement la mission de l’Esprit de Vérité ? Par ailleurs, insister sur la recherche de ceux ou celles qui auraient blessé la personne concernée, n’est-ce pas détourner son attention de ce qui, en fait, blesse principalement sa vie spirituelle, à savoir son péché ?

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  1. 10 sous la plume d’un jésuite :

« À lire certains documents et témoignages, on a le sentiment qu’en focalisant l’attention sur la « guérison des blessures », la personne concernée est invitée à se considérer comme victime plutôt que responsable de sa vie, comme malade plutôt que pécheur, en quête de santé mentale plutôt que de vitalité spirituelle. À la limite, c’est la notion de conscience qui devient floue. La direction de conscience peut alors se muer en écoute psychologisante, l’examen de conscience en anamnèse des traumatismes psychiques, le sens moral de la responsabilité personnelle en analyse des origines de la névrose. Sous couvert d’un accompagnement spirituel nommé « psycho-spirituel », on glisse alors insensiblement vers des pratiques psychothérapeutiques mal définies, sans respecter les distinctions nécessaires. Alors que l’accompagnement spirituel vise à aider un chrétien à progresser dans la docilité à l’Esprit Saint – en prenant conscience des « signes » de son action dans sa vie, en écartant les affections désordonnées et en luttant contre les passions de l’âme -, la psychothérapie, de son côté, est attentive aux « symptômes » d’un disfonctionnement interne du psychisme, dû en particulier aux carences »

Nous vous engageons à lire ce document.

Pour son aspect concret, nous vous proposons de lire une anecdote très révélatrice qui nous est arrivée :

Ni responsable, ni coupable 

Cette psycho-religiosité de « blessures-guérison » se veut le chemin obligatoire pour être sauvé. Un doctrinaire précise que pour entrer au ciel il faut être guéri ! C’est dire qu’un tel enjeu permet bien des dérives La sainteté passerait par la guérison psychologique, quel charabia ! Voir ce document sur la théologie du salut qui remet les choses en place :

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Mémoire Master Théologique

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Le rapport de la CEF est accablant pour le psycho-spirituel.

Nombre de travaux psychologiques, philosophiques et théologiques dénoncent ses déviances.

Malgré cela cette religiosité est le fondement de la nouvelle évangélisation charismatique

 qui cible prioritairement  des milliers de jeunes.

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