La doctrine et l’imposture

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Les apôtres du Christ et les nouveaux évangélisateurs

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Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur les évangiles, n° 27 ; PL 76, 1204 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 119 rev.)

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« Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »

« Toutes les paroles sacrées de l’Évangile sont remplies des commandements du Seigneur. Pourquoi donc le Seigneur dit-il que l’amour est son commandement à lui ? « Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres. » C’est que tout commandement découle du seul amour, que tous les préceptes n’en sont qu’un, et qu’ils reposent sur le seul fondement de la charité. Les branches d’un arbre sortent de la même racine : ainsi toutes les vertus naissent de la seule charité. La branche d’une bonne œuvre ne reste pas verte, si elle se détache de la racine de la charité. Les commandements du Seigneur sont donc multiples, et en même temps ils sont un – multiples par la diversité de leurs œuvres, un dans la racine de l’amour. »
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C’est la doctrine de l’Eglise depuis deux mille ans. Bien des tempêtes l’ont touchée, elle demeure. Elle nous a été transmise à travers le temps par la fidélité des croyants qui ont essayé de la vivre. C’est ce que  la liturgie de l’Eglise rappelle tous les jours.

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 Chacun sait, croyant ou pas, que l’amour reste la source de la vie. Les futurs mariés, pour leur cérémonie de mariages, choisissent souvent le texte de St Paul appelé aussi  « Hymne à la Charité »  (1 Co 13, 1-13) :

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« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit. (2) Quand j’aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j’aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. (3) Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. (4) La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n’est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; (5) elle ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal ; (6) elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. (7) Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. (8) La charité ne passe jamais. Les prophéties ? Elles disparaîtront. Les langues ? Elles se tairont. La science ? Elle disparaîtra. (9)(…) Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité. »

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Ceci pour ne citer que la Première lettre de Saint Paul aux Corinthiens (1 Co 13, 1-13) traduite par la Bible de Jérusalem.

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Ces colonnes de l’Eglise, que furent les apôtres, et à leur suite, tous ceux qui nous ont transmis la foi, les connus et les inconnus, les saints qui ont marqué leurs époques et balisé les siècles, tout comme les petits, les pauvres, dans l’humble besogne quotidienne, ont annoncé le Christ mort et ressuscité. Ils ont annoncé l’Evangile dans sa vérité,  sa justice et l’amour de Dieu et du prochain. Ils l’ont parfois payé de leur vie.

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L’imposture des nouveaux évangélisateurs 

Au nom de Dieu, ils séduisent avec leurs « témoignages » aussi vides qu’émotionnels. Ils tiennent les premières places dans les églises, les rassemblements, comme  en tous lieux où on les encense. Que prêchent-ils ? Une doctrine débile de « blessures-guérisons », soumise à leur besoin de bien-être. Un « Dieu » guérisseur » et tellement bavard ! Des « miracles », des « prophéties », des « paroles de connaissance », des gâteries sucrées mais …payantes ! « Dieu » se vend » bien dans ces réseaux. Voir « le renouveau charismatique dévoilé »

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Ce « Dieu guérisseur » a besoin d’une  louange très particulière, voir «La louange qui guérit »

Il ne parle pas, comme Dieu à Elie, dans  « le murmure d’une brise légère » (premier livre des Rois-ch.19). Son « Esprit-Saint » le précède dans des « musiques » effrénées évoquant l’ouragan de ce même texte biblique qui continue  « Mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ». Pas plus qu’il n’est dans ces danses déchainées, sous des éclairages violents et déstabilisants. Alors à quoi sert ce tintamarre ?

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La réponse à lire dans « La musique et la transe »

C’est ainsi que les nouveaux évangélisateurs s’annoncent eux-mêmes, et entrainent des foules.

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Qu’en est-il de l’application de leur doctrine ?

 St Grégoire nous dit «  (…) que tout commandement découle du seul amour, que tous les préceptes n’en sont qu’un, et qu’ils reposent sur le seul fondement de la charité ». Pour savoir ce que les nouveaux évangélisateurs en font concrètement, voir :

« Les mots trompeurs »

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Qu’en est-il de leur finalité ?

A lire pour savoir :

 « Le Nouvel Age dans l’Eglise »

 « Une O.P.A. sur l’Eglise »

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Pour ceux qui reste fidèles à la foi des apôtres, à retenir et à vivre la parole de St Paul :

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« La charité ne passe jamais. Les prophéties ? Elles disparaîtront.

Les langues ? Elles se tairont. La science ? Elle disparaîtra. (9)(…)

Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, 

mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité. »

 

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