Ce papier est un « raz le bol » de la religion des irresponsables…

 

La miséricorde fourre-tout

Beaucoup  de communautés déviantes ont été sanctionnées. Pourquoi ? A cause du nombre de victimes qu’elles ont faites et abandonnées sur le bord de la route… Avec un tel passif, il leur était difficile de ne pas faire profil bas. Les fondateurs sulfureux éjectés, ont servis de bouc-émissaires – on ne les plaindra pas – pour faire croire que désormais tout va bien. La machine a été remise en route… Les gourous continuent en toute quiétude. L’entreprise tourne. Il s’est même trouvé de bonnes âmes pour publier des papiers soutenant  ces malheureuses communautés dans la tourmente qu’elles traversaient, et pour encenser  leur courage ! Quand nous n’avons pas eu droit à l’éloge de leurs fruits qui demeurent, à la fidélité à leur vocation, à la faiblesse de leur fondateur à pardonner …Bref, elles sont  supposées de la sorte être victimes… de leurs victimes… Cette inversion des rôles n’est-elle pas perverse ? Et leur responsabilité, où l’ont-ils fourrée dans ces dysfonctionnements immatures ? Quand, enfin, assumeront-ils les conséquences de leurs actes ?

De leurs côtés, nos évêques ont fait mieux : ils ont ouvert l’année de la miséricorde, ils sont passés sous la porte de la miséricorde à Lourdes, puis ils ont clôturé l’année de la miséricorde. Ils ont célébré une messe de « repentance », suivi d’encore d’autres messes de « repentance »… Voir :

La miséricorde ?

Ils étaient à Lourdes, c’est vrai, pourtant aucun miracle ne s’est produit sous leur porte magique : leurs victimes sont toujours là…Et pire, elles continuent à réclamer vérité, justice et réparation ! Et à dénoncer cette « miséricordieuse lessiveuse » qui leur sert de fourre-tout pour se décharger de leurs responsabilités : certains nous ont dit sans vergogne « Dieu y pourvoira, vous reverrez un jour vos enfants, dans dix ans, dans vingt ans … ». Nous avons entendu aussi  que ce sont de nouvelles communautés, qu’il est normal qu’il y ait de la « casse ». Quelle indécence ! Comment un prétendu responsable peut-il être aussi irresponsable ?! Aussi inconscient ?  Les communautaires sont-ils des jouets que l’on casse et que l’on jette ? Quelle immaturité !

 

Le pardon évangélique

Laissons tomber l’ersatz de miséricorde infantile, démontrée plus haut, et parlons du pardon évangélique qui est d’une autre charpente humaine. En précisant de quel pardon il s’agit. Il ne faut pas être grand clerc pour le définir : « pardon » et « délivrance » sont le même mot (aphesis) en grec. Donc pardonner, c’est aussi se libérer. C’est un chemin humain et spirituel. Mais n’oublions pas que deux personnes sont concernées : celle qui  a commis le mal et qui ne s’en libèrera qu’en demandant pardon à sa victime, et la victime qui ne pourra en guérir qu’en pardonnant. 

Ceux qui acceptent de passer par cette porte d’humilité pour se rencontrer en vérité, en sortent grandis. Ceux qui refusent traineront le boulet de ce fardeau toute leur vie et en répondront un jour devant le Seigneur, mais ceux-là ont-ils encore la foi pour se comporter ainsi ?

 

Le pardon doit  rejoindre la racine du mal là où il a touché et détruit

Voici ce qu’en écrit JP II dans son Encyclique Dives in Misericordia au chapitre 14 :

«  …La justice bien comprise constitue pour ainsi dire le but du pardon. Dans aucun passage de l’Évangile, le pardon ni même la miséricorde qui en est la source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers le tort causé ou les offenses. En chaque cas, la réparation du mal et du scandale, le dédommagement du mal causé, la satisfaction de l’offense, sont conditions du pardon… »

 

Pourquoi ce rejet des victimes ?

D’abord parce que dans l’Église ces communautés charismatiques pèsent leur poids de coffres-forts. Cette église des marchands dans le temple s’est dotée d’une religiosité ad hoc, utilisée pour faire travailler des jeunes « pour dieu » en les coupant de leurs familles. Dans ce monde là, on compte, on thésaurise, pour cela on tue l’amour. Nous en parlons en pleine connaissance pour avoir vu nos enfants utilisés, mourir à l’amour et par voie de conséquences se dégrader et détruire à leur tour.

 

Comment s’en sortir ?

Certainement pas en dissimulant la vérité, en refusant la justice, en piétinant la charité, en abandonnant les victimes au bord du chemin, à la manière dont les canailles s’en débarrassent.  Certainement pas en se déchargeant vers une miséricorde à la guimauve. De pitoyables réponses fuyantes qui mènent au pire. 

 

Comment s’en sortir ? Il faut pour cela avoir des responsables ecclésiaux qui aient une charpente humaine pour reconnaître le mal commis, en assumer la responsabilité  et la volonté de le réparer. Il faut que l’orgueil de cet épiscopat tombe et que l’humilité soit le chemin… Il faut éjecter de l’Église cet outil malsain de manipulation qu’est le psycho-spirituel. Il faut en priorité  retrouver le fondement de la foi catholique : la Foi, l’Espérance et la Charité. Mais où trouver des guides spirituels chevronnés pour cela dans cette religion d’irresponsables ?

 

 

Des personnes  nous ont alerté sur des invitations à une formation « à la guérison de la sexualité / délivrance de l’occultisme » qui aura lieu dans votre diocèse à Baden du 5 au 8 avril prochain.
Cette formation sera donnée par Henri Lemay, prédicateur laïc du renouveau catholique canadien, lors d’une session organisée par l’association œcuménique « Debout resplendis » basée à Arradon.

 

Voici ce qu’elles nous disent :

«  Deux faits nous alertent plus particulièrement :

1) en 2015, les évêques suisses romands ont déclaré au sujet d’Henri Lemay :
« Suite à des contacts entrepris avec des évêques français et les responsables de l’Equipe de Coordination Romande des groupes charismatiques, et après étude des enseignements donnés par M. Henri Lemay, les évêques romands demandent à M. Henri Lemay de s’abstenir de tout enseignement et prédication en Suisse Romande, jusqu’à nouvel ordre.  » (communiqué du COR faisant suite à la séance du 27 mars 2015 )

2) ces formations qui traitent aussi de la « guérison de l’homosexualité » ont déclenché une polémique au Canada (journal Le Droit 8/7/2011) .

En effet, les supports de formations de M. Lemay fourmillent de concepts psycho-spirituels pseudo-thérapiques ou démoniaques douteux voire dangereux et de références à des théoriciens francophones ou anglo-saxons contestés.

 

Il est question de « messe de guérison de l’arbre généalogique », « génogrammes », « blessures utérines », « esprits sexuels », « adultère spirituel », « incubes », « succubes », « racines amères », « guérison de la conception à la naissance », « démons écorcheurs », « libération des liens humains malsains », « malédiction générationnelle ». Dans le manuel du niveau 6 (édition novembre 2013), M. Lemay se réfère à plusieurs reprises aux écrits de Philippe Madre, ancien diacre sanctionné pour ses dérives en tant que dirigeant de la Communauté des Béatitudes.

Concernant l’homosexualité, elle est considérée comme une « déviance » et les homosexuels comme des « malades » à « guérir » voire à « libérer [d’un démon] ». Les sentiments amoureux envers une personne homosexuelle constituent une « souillure ». Il est même question de « discerner la présence d’esprits mauvais [de l’homosexualité] » par une « odeur de poissons crevés » ! »

 

Pour s’informer sur Henri Lemay voir :

SAVEZ-VOUS CE QU’EST L’ICCRS ?

http://pncds72.free.fr/406_lemay.php

 

 

 

La façade de l’Église se fissure de partout, laissant apparaître des dérives de toutes sortes : pédophilie, dérives sectaires, manipulations mentales familles détruites, etc. qui font la une des médias,  et sont de ce fait dévoilées. En voyant l’horreur des faits, on peut aisément en constater la violence subie par les victimes, mais il y a une autre violence subie, la double peine, cachée celle là, c’est la violence du déni de l’épiscopat.

 

Qu’en est-il de cette violence dans l’Église ?

 

1) La violence subie par les victimes directes :

 

– Mise sous emprise de jeunes, sujétion, pédophilie, utilisés par les ecclésiastiques pour assouvir leurs sexualités pathologiques. Une violence mortifère. Des actes qui seraient encore cachés si les victimes passées par ces calvaires, n’avaient eu un jour la force et le courage de parler. Les entortillements de certains ecclésiastiques qui se défilent  de leurs responsabilités alors qu’ils savaient et n’ont rien dit, est une autre violence qui s’ajoute.

L’Église face aux scandales pédophiles

 

 – Dans les communautés déviantes, manipulations mentales, mise sous emprise en vue d’utilisation de personnes par des gourous pour leur seul profit.  Le but étant l’asservissement et l’argent. Souvent des affaires de mœurs. Une violence destructrice faite au quotidien en plongeant les jeunes dans l’idéologie psycho-spirituelle qui grille la mémoire pour fabriquer de faux souvenirs.

Les faux souvenirs induits

 

Des actes qui seraient eux aussi cachés derrière la façade bien entretenue de ces communautés par leurs évêques « protecteurs », si des parents ne les avaient dénoncés et mis au grand jour.

Ce qu’il n’empêche que pour les responsables ecclésiaux jusqu’à Rome, leur seul souci : tout mettre en œuvre pour « faire redémarrer » c’est-à-dire garder ces communautés déviantes soi-disant assainies. Quelques gourous trop sulfureux sont sanctionnés à grand renfort d’articles dans les journaux pour faire croire que le problème est réglé et parfois, en laissant sous entendre qu’il vient des victimes… Un bricolage certes bien monté mais de piètre figure devant la face cachée : les victimes jamais prises en compte qui doivent en prime subir ce déni ! Une autre violence, cette fois celle de l’épiscopat !! C’est dire sa solidarité avec ce mal subi par des personnes. Un déni qui a l’art et la manière de tromper ceux qui ne demandent qu’à y croire. Voir les analyses :

Les sessions de guérison ravalent leurs façade et change de nom

Un coup de pied aux victimes

 

 

2) La violence subie par le jeune et sa famille

 

La violence de l’emprise psycho-spirituelle se fait derrière une façade de communautés dégoulinantes de douceur, toujours souriantes, des cérémonies religieuses très émotionnelles, des chants « célestes », de « l’amour » à fleur de peau. Cette violence décalée avec cette façade est d’autant plus déstabilisante, sournoise et perverse. Elle détruit  des jeunes qu’elle  instrumentalise contre leurs parents pour leur faire couper leurs liens familiaux. Ce qui est bien démontrée dans ce document :

La violence du psycho-spirituel

 

Une personne qui a subit la mise sous emprise par les psychotechniques sectaires du psychospirituel,  est emprisonnée dans l’enfermement du psychodrame délirant qu’on lui a implanté en remplacement de son vécu, et de son histoire. Ce lavage de cerveau est d’une extrême violence. Plus la famille est unie, plus la violence sera forte. On ne brise pas des liens aussi forts que des liens familiaux sans détruire irrémédiablement les personnes qui les subissent. Le filet qui s’est abattue sur une famille est une extrême violence dans laquelle le prédateur via le jeune qu’il manipule a emprisonné tous les membres de la famille, jusqu’à la détruire:

Le psychodrame psycho-spirituel : un enfermement à vie.

 

 

3) La violence subie par les parents qui dénoncent :

 

 Le seul commandement qu’il ne faut pas transgresser est un nouveau commandement tacite « Tu ne dénonceras pas ». Il faut du courage pour  transgresser cet interdit et cela se paye cher ! Les parents qui ont osé l’ont payé très cher !

Ils se sont adressés à l’Église en confiance. Ils ont été roulés ! Pour les décourager, on leur a fait croire qu’on réglait le problème alors qu’on les trompait.  

La mystification de l’épiscopat

 

Leur détermination face à cette scandaleuse mystification, n’a pas été appréciée ! Les gourous alertés sur les risques de leurs actions, ont activé la manipulation pour que le jeune coupe les liens avec ses parents, présentés dangereux pour lui. Des évêques « protecteurs » de ces communautés déviantes sont allés jusqu’à jeter le discrédit sur la santé mentale de ces parents. Cela ne suffisant pas devant des parents toujours coriaces, leurs enfants ont été envoyés à l’étranger sans savoir où… Disparus ! Pendant des années. Pour finaliser, ce sont des murs de silence qui ont été montés autour des familles pour qu’elles ne soient pas entendues.

Violence d’un viol familial, violence de l’emprise d’un gourou, violence des actes mortifères subis, violence de la violence subie par leurs enfants qu’ils retournent contre leurs parents, violence de la disparition de leurs enfants, violence des accusations mensongères et violente du cloaque d’immondice déversé sur leurs familles. :

Paroles assassines

 

Cette violence inqualifiable subie par ces parents perdure encore. Imposée par le déni de l’épiscopat, c’est la violence de l’Église.  

 

Seule la vérité faite dans l’Eglise peut endiguer ce fléau et sa violence. Elle n’a pas été faite … Seule la justice rendue aux victimes peut les sauver. Elle leur a été refusée…

 

Y a-t-il pire violence que celle faite dans l’Église ?

Non, parce qu’elle est faite par des personnes investies au nom de Dieu.

Non, parce que c’est aussi une violence spirituelle qui touche les âmes en même temps que les corps.

Non, parce que ceux qui  détruisent des victimes, parlent d’humanité

Non, parce que ceux qui camouflent le mal prêchent l’Évangile

Non, parce que ceux qui mentent parlent de vérité 

 .

 

 

 

Une personne qui a subit la mise sous emprise par les psychotechniques sectaires du psychospirituel,  est emprisonnée dans l’enfermement du psychodrame délirant qu’on lui a implanté en remplacement de son vécu, et de son histoire. Ce lavage de cerveau est d’une extrême violence. Plus la famille est unie, plus la violence sera forte. On ne brise pas des liens aussi forts que des liens familiaux sans détruire irrémédiablement les personnes qui les subissent.

 

Le processus de mise en place du psychodrame

 

– D’abord, par le lavage de cerveau qui implante un autre vécu :

Pour prendre connaissance du processus :

Psychospirituel et faux souvenirs

 

– Ensuite en rompant la filiation :

 Le bouc émissaire 

 

A ce stade, la personne est prisonnière du psychodrame sectaire implanté : elle a fait sien le délire du gourou.

 Les faux souvenirs qui ont lavé le cerveau, bricolé l’affectivité, détruit les sentiments, robotisé un être, l’ont coupé de sa vie, de ses racines. La filiation a été rompue, désormais la figure parentale c’est le gourou, la famille c’est la communauté. Cette manipulation mentale psycho-spirituelle, faite au nom de Dieu, dans l’Église, fait basculer un jeune dans un enfermement à vie puisqu’il lui donne les moyens de s’auto-manipuler au fil des années, même si le jeune quitte la  communauté déviante.

Un état de fait d’une extrême violence qui va impacter toute une famille de plusieurs façons et qui va s’installer pour durer…

 

 

L’impact sur la famille

 

L’emprise sectaire d’un adepte est connue.  L’emprise  qui va toucher sa famille peu à peu jusqu’à la détruire est moins connue. Pourtant, la famille est impactée de plein fouet par ce phénomène sectaire d’une extrême violence, sans avoir les moyens de se défendre puisqu’elle ne comprend pas.

Pour comprendre le fonctionnement de cette violence :

La violence du Psycho-spirituel

 

 

Le processus qui vampirise une famille

 

–  Le comportement complètement déstabilisé du jeune que personne n’a vu venir, sa haine des parents, son discours  « azimuté » ont déstabilisé  tout le monde. Comment est-il possible à chacun de se positionner dans  l’incompréhension – la sidération – de ce qu’il se passe ? D’autant plus que le jeune cible pour amener à sa « cause » les membres les plus fragiles de sa famille… Un travail de sape orchestré par le gourou…La suspicion s’infiltre …La déstabilisation de toute la famille commence.  

 

–  Dans une famille existent des non-dits, des conflits larvés, des  jalousies qui ne menacent pas l’équilibre du groupe dans la mesure où  celui-ci reste soudé autour d’adultes référents.  Sauf qu’à ce moment de  vulnérabilité, tout ce « chiendent » va trouver un écho qui ira en s’amplifiant dans le psychodrame implanté,  largement diffusé par le jeune : mauvais parents, maltraitance voire  inceste, hypocrisie, mensonges etc … la kyrielle aussi primaire  qu’incontournable. C’est la chasse aux sorcières, les médisances  relayées  par des membres de la famille. Les rencontre familiales seront gâchées parce ce climat délétère. La division s’installe …

Nous  avons beaucoup travaillé sur ce phénomène, depuis nous donnons aux parents  les moyens de comprendre et de protéger d’abord  leurs autres enfants et les membres de la famille « sauvables ». Mais au début, la famille était  « ouverte » et livrée en pleine tourmente. Un jeune manipulé pouvait  accaparer ses frères et sœurs très rapidement. Des parents ont perdu tous leurs enfants et vu leur famille ravagée…  sans pourvoir seulement concevoir ce qui leur arrivait… Et personne pour les aider…

 

Pour comprendre comment un jeune est instrumentalisé pour détruire ses proches,  lire :

La personne manipulée et ses proches

 

Ce psychodrame délirant existe toujours, même après 20 ans ! Indirectement il enferme tous  les membres d’une famille. Parce qu’il a modifié toutes les relations du  groupe:

 

– En exemple : les parents ont évité de tout dire aux personnes âgés (gd  parents etc.) ou malades pour  les protéger. La relation n’est plus  naturelle même si elle reste aimante. Ces parents arrivés en fin de vie,  inconsciemment ressentent qu’il se passe quelques chose d’anormal puisqu’ils ne voient plus leurs petits enfants et en souffrent, mais ils font confiance à  leurs enfants – les parents du jeune- qui sont leur sécurité. Avec les  oncles et tantes ou autres membres de la famille, la vérité ou le non-dit  s’établira selon la relation personnelle avec chacun. Si l’un ou l’autre soutient les parents, il sera aussitôt rejeté comme eux.

 

– Lorsqu’un décès survient, d’une manière générale, le jeune informé ne répond pas. Les jours de deuil sont des jours de peine. S’il vient, il est totalement décalé, indifférent voire dur,  c’est de la méchanceté gratuite, du mépris, de la médisance, du délire… Le  psychodrame se nourrit de ces circonstances et ses comportements  incohérents  continuent…Dans le temps tout est  faussé, les dégâts humains s’aggravent…

 

 – Les relations sociales sont impactées. Les parents ont expérimenté que  parler de ce qu’ils subissent,  c’est déranger, avec toutes les réactions imprévisibles et  douloureuses pour eux…. Donc,  ils se taisent. Ce qui les isole un  peu plus  dans leur souffrance.

 

 – Il reste les amis, les vrais, rejetés par le jeune parce qu’ils soutiennent les parents. C’est alors qu’on peut voir toute la richesse de l’amitié humaine « tricotée » au fil des années dans une vie de partage fraternel. Une vie interdite aux  jeunes embrigadés dans ces communautés et utilisés à leur seul profit…Plus de famille, plus d’amis, plus de vie…

 

– Les bons cathos …. Les parents sont obligés pour se protéger de tenir à distance  ces bons cathos qui viennent demander de leurs nouvelles avec des remarques aussi idiotes qu’insupportables : « Vous avez  parlé à votre enfant? »…« Vous êtes allés le voir ? »…« Pourtant ces communautés sont si belles, elles chantent bien … »…« Elles portent de si beaux fruits, des vocations… » «  Vous avez vu le responsable, ça devrait s’arranger ? »…« Votre enfant a peut-être un problème… » … «  Cela passera, priez !… »…Et à bout d’arguments « Faites confiance au Seigneur … »…

 

Ces parents en souffrance vont découvrir que dans l’église, lorsqu’on est « bon catho bobo » bien installé, bien connu avec sa petite place dans l’église, on est du côté de l’autorité et on veille à y rester,  dans le religieusement correct et la langue de buis ecclésiale. Il est fréquent que ces bons cathos susurrent  entre eux, dans le dos des parents, pour se justifier,  que « certainement, leur enfant était fragile »… « On ne sait pas tout… »…Et  plein de  cette fausse charité encore plus blessante « Il faut prier pour eux… »

 

 La désinformation en mode grisaille est en route.

 

Les responsables ecclésiaux savent, se taisent donc cautionnent :

 

Qui ne dit mot consent. Pourtant l’incohérence des accusations délirantes qui salissent les parents, sont d’une telle violence qu’elles ne sont pas crédibles pour un esprit sain. Le scandale étant que  les évêques y trouvent une justification à leur silence pour « laisser courir » en faisant  planer la suspicion envers les parents salis au-delà de l’imaginaire.

 

Lorsque les scandales ne peuvent plus être camouflés puisque les médias s’en emparent, la duperie est au rendez-vous pour donner à croire,  surtout aux pouvoirs publics qui s’en émeuvent, et aux bons cathos qui ne demandent qu’à le croire, que le « problème » est en passe d’être résolu. Non seulement rien n’est résolu, mais la situation empire parce que « laisser courir » c’est laisser des jeunes s’enfoncer encore plus dans la nasse, et des familles sombrer dans la souffrance…

 

Lire pour être édifié :

La mystification  de l’épiscopat  

 

Face aux questions, nos responsables ecclésiaux  sont plus doués pour  les  phrases sibyllines que pour la vérité.  C’est avec componction qu’ils osent dire « c’est une parole contre une autre… »…« ce sont des problèmes familiaux » … « les parents sont fusionnels… »   

 

Non ! Ce ne sont pas des problèmes familiaux.  Et ils le savent puisque la Conférence des Evêques de France a sorti ce rapport qui s’appuie sur les témoignages et dossiers de parents  et de victimes :

GROUPE DE RÉFLEXION « SPIRITUEL ET PSYCHOLOGIE »

 

Tout comme ils savent que ce n’est pas « une parole contre une autre » mais des faits gravissimes qu’ils connaissent – redisons-le – provoqués par le lavage de cerveau subit par le jeune ; un « lavage » qui se fait en plongeant le jeune dans le cloaque des gourous :  

Paroles assassines

 

 

Tu ne dénonceras pas :

 

Le nouveau et  seul commandement qu’on ne peut transgresser… Sinon, c’est une extrême violence en retour. Des parents ont vu leurs relations définitivement  coupées avec leur enfant parce qu’ils avaient osé parler. Pour d’autres plus insistants, les enfants ont été envoyés à l’étranger sans donner d’adresse pendant des années…Disparus… Quels parents peuvent subir pareille inhumanité ? Et que dire de leur enfant sous emprise isolé de tout et de tous, enserré, étouffé  dans les griffes du gourou, il n’est plus que son objet. Un objet qu’il ne cesse de manipuler contre ses parents pour se protéger sachant que l’épiscopat ne bougera pas, ni pour le sanctionner, ni pour aider les parents. Sa toute puissance devient jouissive, mortifère. Avec habileté, il va agir pour dresser les parents et leurs enfants les uns contre les autres,  pour qu’ils se détruisent face à face :  

La jouissance du gourou

 

Pour tuer quelqu’un il faut l’exclure :

L’exclusion se fait d’elle même : des parents, alors qu’ils ont les uns  et les autres des compétences dans divers domaines, préfèrent rester chez  eux que s’engager dans une association où immanquablement arriveraient les  questions sur les enfants, la famille… Comment répondre ? Qui comprendrait ?  Qui peut imaginer que de pareilles horreurs se font dans l’Église ? Ce silence imposé par ce contexte quotidien, est violent à subir. Pour les parents, vivre va devenir un défi que tous  ne relèvent pas. Certains s’abandonnent et la vie les abandonne… Pour beaucoup, cette violence psychique inimaginable mais en continue au fil des  ans, déclenche de graves maladies. Même difficultés à expliquer la réalité à  un médecin hospitalier…. Aux soignants qui s’étonnent de ne jamais voir les enfants…Même solitude aggravée d’un combat contre la maladie.

 

 
  Que deviennent les enfants ? Les autres membres de la famille ?

 

– Les enfants peu à peu et après avoir faits subir à leurs parents des actes de cruauté morale et mentale (démontrés par les faits avérés)  pendant des années, ne donnent plus de nouvelle, voire disparaissent … Y  compris pour certains géographiquement. Une hospitalisation en urgence avec un diagnostic vital engagé ne les ramène pas. Des parents en fin de vie ont demandé à voir leurs enfants. Après 15 ans de silence, ils sont venus non pas pour soutenir leurs parents mais pour les accuser des pires ignominies. Un déversement de la violence insoutenable de ce  psychodrame sectaire familial, à côté duquel une tragédie grecque n’est qu’une comédie. La fragilité de père ou de la mère en fin de vie n’a rien changé. Des enfants « métalliques » haineux. Aucun affect. Déshumanisés. Pour eux, la manipulation mentale est aboutie : elle les a détruits, même si leur intelligence fait illusion, ils sont affectivement anéantis, leur humanité a sombré.

 

 – Les personnes âgées de la famille sont mortes sans revoir leurs petits enfants, sans  comprendre… Dans le rejet à cause de leur rôle supposé par le délire du « psychodrame sectaire familial »…

 

–  Pour les membres qui cultivaient ardemment leur « chiendent »,  ce sont les  parents qui pour se protéger ont du rompre avec ces malfaisants. Mais les médisances continuent de courir …

 

Ce psychodrame sectaire continue de détruire…

 

L’expérience nous montre que même après des années, l’adepte est prisonnier de ce psychodrame mortifère. Une ex-communautaire sortie d’une communauté depuis quinze ans, témoigne :  

 

«  Dans ma tête, je vis toujours à la communauté »… Des jeunes complètement délabrés et enfermés dans ce psychodrame sectaire dont ils ne peuvent se libérer, sont dans une telle souffrance que certains finissent par attenter à leur vie.

 

Pour ceux qui sont hospitalisés après une tentative ratée, les thérapies ne suffisent pas à libérer le jeune de cette prison psychique. Et les familles impactées continuent à en mourir…

 

 

Il est possible de libérer les personnes de cet enfermement

Oui mais ….

 

Le vecteur de la manipulation mentale déshumanisante, est la foi dévoyée. Elle est entrée par le plan spirituel pour s’installer dans le psychisme et le détruire. Il faut donc qu’elle ressorte par la même porte. Malheureusement, les évêques sont seuls à avoir la clé, et ils ne veulent pas l’ouvrir….

 

 

 

Nous vous invitons à lire l’introduction du livre de Sœur Marie-Ancilla, livre que vous trouverez à télécharger gratuitement sur la page d’accueil de notre site.

 

Sœur Marie-Ancilla, o.p.

Foi et guérison

Points de repère chrétiens

 

Introduction

 

Un constat s’impose aujourd’hui : la vie spirituelle de beaucoup de chrétiens est malade ; leurs repères, comme en bien d’autres domaines, ont disparu. La maladie en cause constitue une véritable épidémie qui pénètre partout, y compris dans la clôture des monastères. Cette maladie est liée à un désir désordonné de guérison.

 

Le fr. Philippe Verdin, o.p., s’étonne de ce que les prêtres et les évêques restent généralement indifférents à la quête de guérison qui mobilise les foules. Il s’étonne de leur ignorance concernant les livres de Simone Pacot. Ne faudrait-il plutôt dire qu’ils restent fidèles à la tradition catholique en matière de vie spirituelle ? Ils manquent aussi probablement de temps pour lire cette littérature déviante…

 

Pour ma part, j’ai fait une option un peu particulière : j’ai lu bon nombre d’ouvrages représentatifs des nouveaux courants spirituels qui se disent chrétiens[1], pour essayer de répondre à deux questions : qu’est-ce qu’ils peuvent avoir d’attirant ? et pourquoi est-il si difficile aux chrétiens de voir l’ambiguïté des démarches proposées ? Ces livres constituent donc la trame de fond de mon travail. Les thèmes qui en émergent seront étudiés au fil des chapitres.

 

Il s’imposait de commencer par les blessures, puisque ce sont elles qui sont à la une des préoccupations actuelles. Le problème de la guérison va de pair avec elles ; il fera donc l’objet du deuxième chapitre : qu’entend-on au juste par guérison ? Remarquons que « guérison » est associé à la suppression de la souffrance. Puisque la foi nous dit que le Christ nous a rachetés, libérés, il n’y a qu’un pas à faire pour dire qu’il est venu pour nous libérer de la souffrance, de nos entraves psychologiques. Il faudra donc examiner la portée de cette affirmation.

 

La guérison conduit à prendre en compte deux points importants pour la vie spirituelle : Comment situer le souci de soi et l’amour de soi ? Le souci de soi est-il compatible avec l’oubli de soi ? Comment aimer Dieu, et son prochain comme soi-même si l’on ne s’aime pas ? Cet amour de soi étant malade, comment le guérir ? Quelle place occupe cette démarche ? Ceci nous conduira à évoquer la nécessité d’une étape thérapeutique, propédeutique en quelque sorte, de la vie spirituelle.

 

Avec le sixième chapitre, nous reviendrons sur la blessure, non plus pour chercher à la guérir, mais pour nous demander si elle ne pourrait pas constituer réellement un chemin vers Dieu. Autre question : l’équivalence entre guérison psychologique et chemin vers Dieu va-t-elle de soi ? Je propose une voie possible qui revient à aborder l’étape thérapeutique sous un autre angle.

 

Nous avons parlé précédemment de la libération de la souffrance. Cette libération serait-elle le tout de la liberté ? Qu’est-ce que la liberté ?

 

Présenter la blessure comme chemin vers Dieu ne suffit pas pour présenter le chemin spirituel. Or pour beaucoup aujourd’hui, le chemin spirituel est identique au chemin « psyrituel », pour utiliser un néologisme significatif. Sur quoi se fonde-t-on pour opérer cette identification ? Et qu’appelle-t-on d’ailleurs chemin spirituel ? Les Pères du désert nous aideront à en percevoir la dimension spécifique. Et comment établir un « diagnostic différentiel » — médecine oblige — avec le chemin psyrituel ? Ce sera l’occasion de parler de l’affectivité. Car quelle affectivité prend-on en compte aujourd’hui ?

 

On ne s’engage pas seul sur un chemin, on a besoin d’un guide, d’un accompagnateur, pour ne pas risquer de s’égarer. Mais quel type d’accompagnement choisir ? Le même accompagnateur peut-il s’occuper du psychisme et du spirituel ? Sinon, comment articuler les deux accompagnements ?

 

Tous les chapitres évoqués jusqu’à présent abordent des questions concernant tout chrétien désireux d’approfondir sa vie spirituelle. Mais il existe d’autres étapes, dont les divers mystiques chrétiennes ont abondamment parlé, et il n’y aurait pas à revenir dessus si de nouvelles théories n’avaient vu le jour, pour lesquelles la mystique est le b a ba de la vie chrétienne. L’angoisse est même, pour certains, la porte d’entrée de cette nouvelle forme de mystique qu’ils appellent psycho-mystique. Que penser de cette démocratisation de la mystique ?

 

Un dernier chapitre situera la dimension ecclésiale de la vie spirituelle. Quel est notre lien avec l’Eglise ? Recul ? Fusion ? ou incorporation, selon la riche doctrine augustinienne du Corps du Christ ?

 

Le lecteur aura déjà pressenti que toutes ces questions ont vu le jour dans un contexte où règne la confusion. Quels registres sont touchés ? La question méritera qu’on s’y arrête.

 

Au terme du parcours, il ne restera plus qu’à récapituler les critères fondamentaux qui servent à discerner s’il y a ou non vie spirituelle chrétienne. Quelques-uns, aujourd’hui laissés dans l’ombre — pour ne pas dire oubliés — seront développés.

 

Une annexe présente l’analyse des principaux livres utilisés pour ce travail.

 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à ce qu’il soit bien clair qu’il ne s’agit pas de faire de la polémique ou de juger qui que ce soit. Je voudrais marcher dans le sillage d’Augustin qui écrivait à un confrère évêque qu’il ne pouvait approuver sa doctrine — en l’occurrence croire que Dieu avait un corps —, mais qu’il tenait à garder la charité à son égard. Et serait-ce de l’utopie de croire qu’un dialogue pourrait être possible ?

 

Les pages qui suivent répondent à une quête de vérité. Veritas n’est-elle pas une des devises de l’Ordre des Prêcheurs ?

 

[1] Je ne prends pas en compte les courants syncrétistes comme celui de Jean-Yves Leloup.

 

 

Depuis quelques années … les scandales concernant l’Eglise s’accumulent …

 

Bien sûr, comme toute institution, l’Eglise connaît des dérapages financiers, politiques, mais c’est dans le domaine de l’horreur, du mal absolu, que l’Eglise se décrédibilise : dans la pédophilie et les manipulations mentales (dites manipulations psycho-spirituelles ) .

 

Elle tente de nier, de camoufler, puis de minimiser (en dénigrant les faits et les victimes) et surtout elle s’active pour réduire les faits à des cas particuliers (en empéchant toute mise en lien, toute étude chiffrée …).

 

Or, nos observations nous amènent à envisager les dérives de l’Eglise (les abus sexuels comme les abus spirituels), non comme des évènements isolés, des déviances accidentelles, personnelles, mais comme un phénomène systémique. Pourquoi ?

 

En raison des trois éléments suivants :

 

1- L’Eglise est une forteresse, un monde clos

L’Omerta règne en maître. Rien ne doit sortir ! Elle a ses propres lois, le Droit Canonique .Et l’institution a développé une culture du secret très forte .

Ses membres sont tenus au silence par une hiérarchisation puissante, par l’isolement (les lois civiles du pays semblent éloignées), par les vœux d’obéissance, par l’obligation de fraternité (comment dénoncer son « frère »?) et par l’ignorance et le sentiment d’infériorité des laïcs.

De plus, sa dimension internationale la pousse à se situer symboliquement, au dessus des Etats et de leurs lois et favorisent la circulation et les déplacements des personnes (les journalistes ont bien montré l’utilisation de cette stratégie échappatoire) .

 

2-L’Eglise est un lieu de vie artificiel

Les lois naturelles, biologiques (libido,vie affective et sexuelle, désir d’enfant, besoin de repos etc) et les lois naturelles, psychiques (besoin de liberté, besoin de l’affection de ses proches, besoin de créativité, d’ouverture etc) ne trouvent pas toujours à s’exprimer et à se réaliser ou à se sublimer, se transcender .

Les modes de vie (collective ou solitaire) entre personnes qui ne se sont pas choisies, constituent des situations complexes aux contraintes certaines . Au fil des ans, les personnes perdent peu à peu le principe de réalité et avec, le sens de la hiérarchie des valeurs et le sens des responsabilités . A cette évolution s’ajoute le verrouillage de l’émotionnel et pour survivre le glissement vers une sensiblerie (très typée : sourires béats, réactions enfantines naïves, voix doucereuses en toutes circonstances ..) qui se substitue à une vie émotionnelle adulte . Ces personnes restent bloquées à un stade non adulte de leur vie psychique .

L’institution a-t-elle vraiment pris en compte ces réalités ? Ne se contente-t-elle pas d’un formatage des personnalités ?

 

3-L’Eglise est une excellente niche sociale

La question de la sexualité et de la parentalité étant occultée, l’Eglise constitue un lieu de vie confortable pour les personnes avec des problématiques sexuelles, d »autant plus que la société leur renvoit une reconnaissance satisfaisante .C’est le même constat qui s’impose pour les personnalités déviantes (goût excessif du pouvoir, pervers narcissiques, manipulateurs…) la dimension spirituelle leur permet de camoufler leurs discours déviants et les dédouane de toute responsabilité . Sur un plan pratique, l’institution n’est pas regardante sur les diplômes, les compétences et le passé (pas de casier judiciaire vierge à fournir … comme pour le BAFA ! ) , permet une ascension sociale intéressante, donne un certain statut social et fournit les filets de sécurité (en cas de problème elle protège ) .C’est bien une niche sociale !

 

Bien sûr, cette analyse est succincte et à charge car en réaction aux nombreux scandales révélés ces dernières années .

Bien sûr, on rencontre des hommes, des femmes, adultes, responsables, très épanouis dans l’Eglise .

Bien sûr, il existe de vrais appels à suivre le Christ .

Bien sûr, la vie spirituelle, la prière permettent de transcender le quotidien .

 

Mais cela ne doit pas faire taire la raison et nous empécher tout questionnement, toute observation car il en va de la crédibilité de l’Eglise et surtout de sa fidélité au message du Christ .

 

La question de tant de scandales gravissimes mérite d’être posée et creusée … car il apparaît que porter un regard systémique sur les dérives de l’Eglise permettrait : une meilleure reconnaissance des victimes et des faits, une compréhension plus fine des causes, une réponse plus ajustée avec une Prévention efficace …pour qu’adviennent la Vérité, la Justice et la Charité .

 

Source : https://www.ccmm.asso.fr/maltraitance-parlons-temoignage/

 

19 Oct 2017 | Manipulation mentale |

 

Cher Collectif CCMM des victimes et familles de victimes du psychospirituel,

« Vous dénoncez le psycho-spirituel. Vous évoquez sa violence. Je vous en donne un petit aperçu pour que vos lecteurs en prennent la mesure :

 

Parlons de maltraitance… J’ai découvert des dérives sectaires dans le couvent de ma fille. J’ai alerté l’évêque du lieu qui a reconnu par courrier les faits que je dénonçais. Bon catho, dans ma naïveté, je pensais que tout allait rentrer dans l’ordre après un dialogue souhaitable avec les responsables. Je ne connaissais pas le fonctionnement du « système » ecclésial pour se protéger. Des tueurs ! La réponse fut la rupture par courrier de notre fille avec nous. Lettre dictée sous emprise, selon le style de ce courrier. Je vous fais grâce du combat que j’ai dû mener car au passage,  j’étais accusé des pires maltraitances pour me décrédibiliser. Ces nuisibles ont une imagination malsaine qui nous dépasse.

 

Aujourd’hui, après une belle bataille, les maltraitances à mon encontre sont tombées. Ce qui ne change rien puisque depuis quinze ans, nous ne nous pouvons, mon épouse et moi,  ni joindre, ni voir notre fille… Pour avoir dénoncé, nous sommes « punis »… C’est dire le niveau, et la haine. Je ne renonce pas. Le seul but qui reste le notre, retrouver notre fille, lui dire que nous l’aimons. Je suis atteint d’une grave maladie, j’ai demandé à ce qu’elle vienne me voir. Sans réponse. La lettre lui a-t-elle seulement été remise ? Il est grand temps que cesse ce délire. Dans une église en perte de vitesse, et pour cause, les instances ecclésiales n’ont plus les moyens de jouer la toute puissance.

 

Bon catho, je le répète, j’ai donc atterri dans la réalité, sans parachute. Je vous livre mes questions :

– Que peut-on attendre de ces hommes que j’aie rencontrés et que respectueusement, nous appelons tous « Père » ?

– Qui sont-ils, ceux-là qui non seulement ne savent pas ce que c’est d’être père, de gagner sa vie et celle de sa famille, d’élever des enfants, de leur donner le meilleur tant par l’éducation et les études ? De porter le souci de leur avenir ? De les aimer.

– Qui sont ces femmes que nous avons rencontrées, qui se font appeler « Mère », elles qui n’ont jamais mis un enfant au monde ?

– Qui ne savent pas ce que c’est de veiller les nuits lorsqu’il est malade, de consoler ses bobos, d’écouter ses soucis, de répondre à ses interrogations ? D’éveiller son cœur et son intelligence ? De surveiller ses devoirs, de veiller sur son quotidien , de lui donner le meilleur ? De l’aimer.

– Qu’est un enfant pour ses hommes et ces femmes, ces religieux ?

– De quel droit osent-ils violenter les relations sacrées qui unissent des parents à leurs enfants ?

– Que sont des parents pour eux ? Hormis des distributeurs de billets de banque ?

– Comment osent-ils proférer de telles calomnies pour leur refuser leurs droits élémentaires, à quel titre ?

– Comment osent-ils passer outre à la souffrance que c’est pour un jeune de lui imposer une rupture avec ses parents ? Et ce que subissent les parents ? !

 

Ces hommes et ces femmes, ces religieux,  que bien des parents comme moi ont rencontrés pour leur plus grand malheur, n’ont aucun amour. Des glaçons. Pas la moindre empathie. Que sont-ils venus faire dans nos familles ?! A quel titre et de quel droit ?!  Leur vie dans leur couvent ne les satisferait-elle pas ? On pourrait supposer qu’ils renvoient leurs difficultés de personnalité,  ou leur mal-être sur nos enfants ?

 

Parlons de la maltraitance ! Elle est cachée derrière les belles façades de ces couvents. Depuis quinze ans, mon épouse et moi sommes sans nouvelle de notre fille. Imaginez notre soucis, nos nuits, nos larmes…Nos crainte d’apprendre une mauvaise nouvelle… Et la maladie qui pour nous, s’ajoute à la vieillesse.

 

Couper » vient du latin  secare qui a donné  secte  en français. Nous en subissons depuis des années l’application inhumaine. »

 

Serge DUROY

 

 

Il y a 160 ans, la Vierge Marie apparaissait à Bernadette, à Lourdes. Ce 11 février 2018, la 70eme guérison miraculeuse vient  d’être reconnue. Nous publions ce document ecclésial qui donne, à cette occasion,  les critères rigoureux exigés pour déclarer une guérison « miraculeuse ». Nous demandons que soient appliqués ces mêmes critères aux « guérisons » charismatiques annoncées à la chaine dans les « groupes de prière » ou rassemblements, et que soit publié le nombre de  « guérisons »  vérifiables médicalement. Nous demandons à l’épiscopat de se  prononcer sur ce phénomène. Est-il reconnu par le magistère ? Combien de guérisons ? Par qui ? Ces pratiques sont-elles reconnues catholiques ? Ou sont-elles une vaste mystification ?

 

Groupe justice et vérité pour les familles

 

https://www.lourdes-france.org/reconnaissance-miracle

 

La reconnaissance d’un miracle

 

Entre le moment où une personne est guérie et la reconnaissance éventuelle de cette guérison comme miraculeuse, quelle est la procédure suivie? Le mot « procédure », avec son aspect judiciaire, n’est pas employé au hasard, car il s’agit bien d’un procès en vue d’un jugement.  Dans cette procédure sont impliquées la médecine d’une part, et la hiérarchie catholique d’autre part. Il faut, de plus, distinguer ce qui se joue à Lourdes et ce qui relève du diocèse où la personne guérie vit habituellement.

 

 PROCÉDURE DE RECONNAISSANCE : LE SCHÉMA THÉORIQUE EST CELUI-CI.

 

 

  1. Une personne guérit. Elle se réjouit et son entourage avec elle. Si personne ne l’y invite, il y a peu de chances qu’elle aille se déclarer au Bureau des Constatations Médicales de Lourdes. Si cette guérison est authentique, le bénéficiaire a peur de se mettre en avant  : il pense plus à rendre désormais service aux autres qu’à se répandre en témoignages. L’indiscrétion médiatique fait peur. La procédure s’étend sur des années, avec de multiples contrôles : est-ce bien la peine de se lancer dans une pareille aventure qui ne changera rien sur le fond ? La personne guérie est guérie et Lourdes n’a pas besoin de miracles pour prouver que les apparitions sont authentiques.

 

  1. Parfois avec réticence, la personne se rend au Bureau des Constatations Médicales.Le médecin enregistre la déclaration et essaie de se faire une première idée : s’agissait-il d’une maladie ou d’un handicap sérieux ? La guérison semble-t-elle effective ? Si la réponse à ces deux questions est positive, le fait est-il exceptionnel ? Quel est l’état psychologique de la personne ?

Si le médecin juge qu’il vaut la peine de poursuivre l’enquête, il va demander à la personne de réunir le maximum de pièces pour étayer le diagnostic car les médecins de Lourdes se sont toujours posé une question : la personne était-elle effectivement atteinte de la maladie dont elle pensait être victime ? Etant donné qu’elle est guérie, il est impossible de vérifier ses dires, autrement que par les examens subis avant la guérison.

Le médecin va aussi demander à la personne de revenir l’année suivante, puisqu’un des critères du sérieux de la guérison est sa permanence.

Autant pour réunir les pièces du dossier que pour tester la permanence de la guérison, cette phase peut durer des années.

 

  1. S’il a été possible de constituer un dossier à peu près complet et si la personne revient à Lourdes, le médecin peut réunir un « Bureau des Constatations Médicales ». Tous les médecins présents à Lourdes ce jour-là, sans distinction de leurs convictions personnelles, sont invités à se réunir en présence de la personne concernée. Ils peuvent poser toutes les questions qu’ils souhaitent et discuter entre eux sur la solidité du diagnostic et sur les évolutions connues de cette maladie. Toute cette phase consiste à « constater » la guérison. Elle est sous la responsabilité du Bureau appelé justement  « Bureau des Constatations Médicales ».

 

  1. Si la guérison est effectivement constatée par le « Bureau des Constatations Médicales », le dossier est transmis par le médecin permanent au Comité Médical International de Lourdes, lors de sa réunion annuelle.D’habitude, le CMIL nomme un de ses membres pour approfondir l’examen du dossier. Ce médecin « raporteur » peut consulter qui il veut. Il fait appel à tout ce que la « littérature » a publié sur le sujet. Il peut soumettre des pièces du dossier, en aveugle, à des confrères pour recueillir leur appréciation.

 

 

  1. Avant de rendre son jugement, le CMIL tient compte des sept «critères de Lambertini». Dans ses conclusions, il peut aller plus ou moins loin.
    – S’il reste une marge d’incertitude sur le diagnostic, le CMIL pourra se contenter de la « confirmer » : oui, cette personne allait mal ; oui, depuis des années et aujourd’hui, elle va bien ; oui, ce changement brutal est lié à Lourdes.
    – Le CMIL peut aller plus loin et « certifier » que le mode de cette guérison reste inexpliqué dans l’état actuel des connaissances scientifiques. L’approbation doit recueillir les deux tiers des voix.

 

  1. Sur les conclusions du CMIL avec l’avis des personnes qu’il a consultées dans son diocèse, mais sans avoir à recourir à Rome, l’évêque du diocèse de la personne guérie décide de la reconnaissance publique par l’Eglise. L’engagement le plus fort est la reconnaissance du « miracle » mais, si l’évêque ne veut pas aller jusque-là pour ne pas en faire dire à la médecine plus qu’elle ne veut en dire, il peut autoriser le témoignage de la personne guérie, à condition qu’elle reste dans l’humilité, et devant Dieu… et devant la médecine.


La procédure d’aujourd’hui est donc encore plus complexe que celle des années 50. Comment en serait-il autrement alors que la médecine a tellement changé ?
 Elle a l’avantage d’établir des degrés dans l’affirmation. Elle permet de sortir du dilemme : miracle ou illusion ? Il y a des degrés dans l’affirmation parce qu’il y a des degrés dans la certitude. Il faut rappeler que les miracles, pas plus que les apparitions, ne sont des articles de foi même si, comme disait Mgr Laurence à propos des Apparitions, nous sommes «fondés à y croire».  

 

Extraits de la publication Expliquez-moi… Les Miracles, Mgr Jacques Perrier évêque de Tarbes et Lourdes – NDL Éditions 2011

 

CONTACT

Bureau des Constatations Médicales
Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes
65108 Lourdes Cedex France
Tél. : +(33) 05 62 42 79 08
envoyer un e-mail

 

 

Source : Centre Contre les Manipulations Mentales https://www.ccmm.asso.fr/lapres-secte/

 

L’après-secte

Pour reprendre une vie normale les ex-adeptes ont besoin d’une indispensable insertion et intégration sociale et culturelle.

Un travail d’accompagnement s’impose.

 

La réinsertion dans la société, d’un ex-adepte de mouvement sectaire pose des problèmes psychologiques :

incapacité quasi-totale à prendre des décisions,

sentiment de ne plus se connaître,

réadaptation difficile pour retrouver une vie normale et un usage continu de ses facultés,

sensation de vide, d’inutilité voire d’absurdité de l’existence,

difficultés à lier de nouveaux liens d’amitié hors le groupe sectaire, incapacité à utiliser les codes sociaux,

difficultés à affronter l’univers familial,

difficultés à se retrouver,

récupération difficile du discernement et du sens critique, • états dépressifs, perte de repères.

Les sortants éprouvent des sentiments de honte, de culpabilité, de souffrance enfouie. Après leur retour dans la vie réelle ils doivent se refaire une vie. Souvent, ils n’ont plus d’amis, plus de relations avec leur famille depuis leur entrée en secte, plus de logement, de métier, rien que des dettes… La secte peut détenir « des secrets » sur la personne : l’ex-adepte craint donc le chantage.

Les avocats, les psychologues et médecins psychiatres, les travailleurs sociaux sont souvent très peu informés sur la problématique sectaire. Les pouvoirs publics n’offrent aucun circuit de soutien spécifique aux sortants de mouvements sectaires.

 

Le retour à une vie normale rencontre de nombreuses difficultés :

financières : l’ex-adepte est ruiné ou fortement endetté,

dans les démarches de recherche d’emploi : refus de couverture sociale par les organismes concernés car les cotisations obligatoires n’ont jamais été versées. L’absence de fiches de paie pour justifier du travail effectué à l’intérieur du mouvement a pour effet de mettre la personne dans l’impossibilité de trouver un logement et un emploi donc une reconnaissance sociale,

dans les démarches administratives : le sortant est confronté à l’incompréhension des pouvoirs publics.

 

L’accompagnement du CCMM

Les différentes structures du CCMM sont des lieux d’accueil, des lieux de parole pour les victimes et les familles de victimes. Le CCMM leur propose une aide juridique et psychologique et les oriente dans leurs démarches : accompagnement par des bénévoles et des professionnels spécialistes. Le CCMM aide les ex-adeptes à se reconstruire ; mais cet accompagnement long et individualisé implique de multiples compétences de la part de bénévoles et de professionnels. Il nécessite également, des moyens financiers importants.

 

 

Source Centre Contre les Manipulations Mentales https://www.ccmm.asso.fr/rupture-de-mise-sujetion/

 

Rupture de mise sous sujétion

 

Le doute est initié par la contradiction

La croyance dans une doctrine à dérive sectaire semble parfois davantage mûe par l’irrationnel que par la raison. Certaines convictions défient tant le sens commun qu’elles dépassent toute faculté de comprendre. Cette dynamique des croyances sectaires défiant le sens commun sous-tend une logique particulière :

la logique des croyances. Les contradictions sont légion chez l’adepte convaincu, tout au long de son parcours. Lorsque l’une d’elles est perçue comme incompatible, ou niant les croyances ou les certitudes de l’adepte, un processus se met en place ; il conduit à un questionnement qui peut aboutir à la remise en cause des croyances. La contradiction va faire vaciller l’état de certitude de l’adepte, en introduisant l’idée que la vérité n’est plus exclusivement celle du mouvement dans lequel il est engagé. Il n’y a plus chez lui de certitude absolue.

Le parcours de l’adepte convaincu est jalonné de doutes, depuis son adhésion jusqu’à la rupture

Les mises interrogations et questionnements connaissent des variations d’intensité. L’effet de masse du mouvement sectaire, la pression des autres adeptes, les raisons de l’adhésion à un groupe sectaire et les types d’adeptes concernés sont autant de variables favorisant les fluctuations de la prise de conscience.

Pour provoquer la rupture de l’emprise mentale et de la croyance sectaire, il faut s’appuyer sur les valeurs et mettre en évidence l’opposition entre les croyances collectives que l’adepte a intériorisées ou intériorise peu à peu et ses propres valeurs individuelles.

Romy SAUVAIRE * dans « le processus d’abandon des croyances défiant le sens commun » souligne les contradictions les plus significatives qui peuvent avoir une influence majeure sur le système de croyances :

l’observation d’écarts entre les prescriptions et les obligations du gourou et des différents adeptes produit de fortes contradictions. L’élitisme, affiché le plus souvent, et le dogmatisme rendent encore plus inacceptables pour l’adepte convaincu l’utilisation du mensonge pour diffuser la soi-disante vérité absolue.

le dévoilement des intentions du mouvement : au-delà des valeurs louables affichées telles que l’amélioration du monde, l’altruisme, la paix, l’amour à distribuer, l’adepte, par différents biais, découvre peu à peu que le groupe est dangereux.

l’opposition inconciliable entre les valeurs intrinsèques de l’adepte et les prescriptions de la doctrine de l’organisation ; ainsi, lorsque l’adepte ne peut suivre les prescriptions du mouvement sans contrevenir à ses valeurs propres il prend conscience d’un antagonisme entre la doctrine et ses valeurs – l’attachement à la famille par exemple – et il considère le poids et l’importance de l’un et l’autre.

l’ingérence dans la vie privée sera la contradiction qui aura l’impact le plus fort. Lorsqu’il y a intervention et prescription des manières de penser et d’agir pour l’adepte et pour ses proches, la remise en question devient forte. Ces ingérences peuvent être de divers ordres par exemple de conduire le conjoint de l’adepte à rompre tout lien amoureux, ou retirer à l’adepte son rôle de parent ou de conjoint pour voir le mouvement s’y substituer. Cette forme de doute est un des moteurs les plus importants de la rupture d’adhésion.

 

Le déclic

Le premier doute se manifestera suite à un choc émotionnel découlant d’un résultat non prévu dans le contexte dans lequel l’adepte évolue. Ce sera la première contradiction ou le premier questionnement. Ce doute marquera ainsi une défaillance du mouvement qui était perçu jusqu’alors comme seul détenteur d’une vérité absolue.

 

Se méfier des ruptures brutales

Le processus de rupture peut être déclenché suite à un choc émotionnel important initié par un tiers ou par une exfiltration.
Lorsque la rupture d’appartenance à un groupe résulte d’une intervention familiale ou d’amis proches, ces exfiltrations plongent les adeptes dans une situation émotionnelle très inconfortable ; ils doivent choisir entre le lien familial et leur appartenance au mouvement sectaire.

L’intervention d’un tiers rompt le processus d’adhésion ; l’adepte quitte le mouvement ; ce départ sera suivi le plus souvent d’une dépression et plus tardivement d’une rupture des croyances dans le mouvement. L’exclusion d’un adepte par le mouvement aura les mêmes effets, car comme le dit Romy SAUVAIRE : « l’acquisition des croyances était un processus lent et graduel comme tout apprentissage ; une rupture brutale de ce processus semble avoir des effets non voulus importants ». Par ailleurs, il est fréquent qu’un adepte quitte un groupe sectaire pour entrer dans un autre.

Source : Romy SAUVAYRE : « Le processus d’abandon des croyances défiant le sens commun. » Doctorat sociologie Thèse dirigée par le professeur Gérald BRONNER soutenue le 17 novembre 2010.